ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE,

PAR ORDRE DE MATIERES:;

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, DE. SAVANS ET DARTISTES; :

Prétédée d'un Vocabulaire univerfel, fervant de Table pour tour l’Ouvrage, ornée des Portraits de MM. Diprror & D’'ALEMBERT, premiers Éditeurs de l'Encyclopédie.

REÉ.

ENCYCLOPÉDIE : MÉTHODIQUE.

SOPPL :

BOTANIQUE,

Par M LAMARCK, de l'Institut de France ;

CoNTINUÉE par J. L. M. POIRET, Professeur d'Histoire naturelle , de

plusieurs Sociétés savantes et littéraires.

SUPPLÉMENT, TOME IV.

A PARIS,

. -. Li L] . 0 Chez Mr, veuve AGASSE, Imprimeur-Libraire, rue des Poitevins, n°. 6,

Leman +

eee

M. DCCCXVI,

MOR

K,

Morine. Hydrocharis. Iluftr. Gen. tab. 820,

hydrocharis morfus rana , n°; ti SUITE D£S E SPÈCE S. a « MoRÈNE à éponge. Hyarocharis fpongia. ofc.

Hydrocharis foliis ovato- cordatis, inferioribus fubrùs fpongiofis ; floribus moncicis, filamentis mona- delphis, antheris fparfis. (N.)

Hydrocharis fpongia. Bofc, Ann. Muf. Hift. Nat. Parit. vol. 9. pag. 396. tab, 30.

Cette plante ef très-remarquable par la face inférieure de fes premières feuilles, garnies d’une efpèce de coufiner fpongieux , formé par le tiffu cellulaire plus dilaté, deftiné à foutenir les feuilles. au-deflus de l’eau. Ses racines font fafciculées ; fes tiges rampantes, ftolonifères , glabres, fpon- gieufes ; les feuilles toutes radicales, fafciculées, longuement pétiolées , glabres, ovales, en cœur, obtufes, moins arrondies que celles de l’Aydro- charis morfus rane : les premières de ces feuilles, ._ celles qui pouffent en hiver & au commencement du printemps, font nageantes, pourvues en deffous d'une faillie épaifle , fpongieufe , qui occupe pref- que toute la face de la feuille; les autres en font dépourvues.

Les fleurs font monoïques ; les mâles renfer- mées , au nombre de fepr à huit, dans une fpathe alongée , à quatre folioles inégales; les deux anté- rieures longues de plus d'un pouce , fouvent ftriées en rouge; le pédoncule radical , mince, fragile; Je calice à trois folioles , d’un vert-pâle; la corolle écartée d'environ une ligne du calice, à crois pé- tales blanchâtres, fort petirs ; environ huit à douze étamines & plus, alternes, inférées fur une colonne formée par la réunion des filamens , fourchue à fon fommet ; les Aeurs femelles foliraires , renfermées dans une fparhe à deux folioles , portées fur un

édoncule radical, alongé , recourbé dans | eau après la fécondation ; l'ovaire furmonté de fix fiyles profondément bifurqués & velus. Le fruic eit une capfule ovale, ftriée de rouge, à fix loges, contenant chacune plufieurs femences ovales, Jo-

gées dans une pulpe gélacineufe. Cette plante croit dans les fcffés bourbeux de la baffe Caroline. + (V. f.)

MORENIA. Prodr. Flor. per. pag. 150: tab. 32.

Genre de plantes monocotylédones, peu connu, |

A

+1, Un calice d’une

de la famille des palmiers, qui peut-être appar- Botanique. Supplémens. Tome IV,

tient à un genre déjà connu, dont le caraëtère effentiel eft d’avoir :

Des fleurs dioïques; dans les fleurs mâles, un calice plane , trigone, d'une feule pièce; trois pétales ; fix

À étamines ; un ovaire avorté : dans les femelles, un

calice trifide; point d'étamines; trois fhigmates; trois drupes.

CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.

Les fleurs font dioiques; les fleurs mâles ren- fermées dans une fpathe à quatre folioles s'en- gainant les unes les autres, d’où fort un fpadice ‘rameux. (

Chaque fleur mâle offre :

eule pièce, plane & tri- gone. te

2°, Une corolle à trois pétales ovales, concaves. 39. Six étamines; les fiamens très-courts ; les anthères ovales, prefque de la longueur des pé- taless le rudiment d’un ovaire fort petit.

. Chaque fleur femelle offre :

1°, Un calice AGO découpures ovales, de la longueur des pétales.

2°. Une corolle comme dans les fleurs mâles.

3°. Point d’éramines ; un ovaire arrondi, tri- gone, à trois lobes ; point de flyles ; trois ftig- mates aigus. . ; | Le fruit confifte en trois drupes globuleux, monoipermes, contenant chacun une femence of- Ce genre ne contient qu'une feule efpèce, dont les tiges font très hautes. Elle croît au Perou. P -

MORGANIA. ( Voyez MORGANIE, Suppl.) MORGANIE à fleurs bleu:s. Morgania carulea,

Morgania foliis linearibus ; pedunculis axillari- bus , unifloris, apice bibraëteatis. (N.)

æ, Morgania (glabra) foliis linearibus integris feu paucidentitis ; redunculi; floridis calices fubequan- tibus. Brown, Nov. Hoil. 1. pag. 441. à

8. Morgania (pubefcens} foliis. lanceolato-di- nearibus , dentatis ; pedunculis floridis calice brevio- ribus. Browa, Nov. Hull E c. se

Genre de plantes dicotylédones, à fleurs com plètes , monopétalées , irrégiilières Eu la famille

2 _ MOR

des fcrophulaires , qui a de grands rapports avec les herpeflis, & qui comprend des herbes exoti- ques à l'Europe , à feuilles oppofées ; les pédon- cules axillaires, uniflores, munis à leur fommet de deux braétées.

Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir :

Un calice à cing découpures égales ; une corolle en mafque ; La lèvre fupérieure à deux lobes ; l’inferieure à trois lobes prefqu'égaux , en cœur; les étamines di- dynames , non faillantes ; les lobes des anthères mu- tiques, écartés ; un fligmate à deux lames j une cap- fule à deux loges , à deux valves bifides ; une cloifon formée par le bord des valves, courbées en dédans.

Olfervations, Ce genre, très-voifin des kerpef- “sis, en diffère par les divifions de fon calice, éga- les ; par fa corolle plus inégale , par les cloifons.

Cette plante a des tiges droites, tétragones, herbacées, garnies de feuilles oppofées, linéaires, glabres & à peine dentées ou entières dans la va- riété «; linéaires-lancéolées, pubefcenres & den- tées dans la variété £ ; les fleurs bleues, foliraires, axillaires ; les pédoncules de la longueur du calice

dans la variété « , plus courts dans la variété 8.

Ce font les feules différences qui diftinguent ces deux plantes, que M. Brown à féparées comme efpèces. :

Cette plante croit à la Nouvelle - Hollande. ( Brown.)

MORGELINE. Affine. Illuftr. Gen. tab. 214, alfine media, n°, 1,

Obfervations, Ce genre , établi fur le nombre des étamines ou plutôt fur leur avortement, qui Jes réduit fouvent au nombre de cinq au lieu de dix, doit être fupprimé , & les efpèces qui le com- pofent renvoyées à d'autres genres. Ainfi l’a/fne media , dont les pétales font bifides, appartiendra aux ffellaria, dont il fe rapproche encore par le port : l'affine fegetalis, à pétaies entiers, doit trou- ver place parmi les arenaria, ainfi que l'a/ône mu- cronata 8 graminifolia. - :

M. de Lamarck fe propofoit de réunir les kolof- teum aux alfine. Ï eft évident , d’après les obferya-

tions précédentes, qu’ils doivent être réunis aux arenaria, (Voyez HOLOSTE, Suppl)

MORGINATE : nom vulgaire du genre ÉLA- TINE. Linn.

MORILLE. Boetus. Illuftr. Gen. tab. 88, 40

hetus efculentus , n°, 1.

Obfervations. Le nom de morchella doit être fubftitué à celui de o/etus , ce dernier ayant été employé pour un autre genre. ( Foyez Boter, Suppl.) M. Ventenat à réuni ce genre aux phallus par une fous-divifion.

MOR SUITE DES ESPÈCES.

3. Monize agaric. Morchella agarivoides. Dec.

Morchella pileo campanul/ato , apice tantèm fhipiti adherente. Decand. Synopf. Plant. pag. 43, & Flor. franç. 2. pag. 212.

Cette efpèce, dit M, Decandolle, fe diftingue aifément des autres morilles connues, parce que fon chapeau n'adhère au pédicule que par fon fommet, à peu près comme dans les agarics, Le pédicule eft nu, creux, d’un blanc-roux, à peu près cylindrique , muni à fa bafe de quelques radi- cules, long de trois à quatre pouces. Le chapeau eft en forme de cloche, de couleur brune , mar- qué de fillons peu nofonds, & un peu ombiliqué au fommet.

Cette plante a éré trouvée dans les bois, aux environs de Paris; elle eft décrite d'après un deflin de M. Redouté, fait d’après nkure. (Decand.)

4. MORILLE à moitié libre, Morchella femilibera. Decand,

Morchella pileo conico, baf libero. Dec. Synopf. pag. 43, & Fior. franç. 2. pag. 212.

Morchella (patula) pileo bafi libero, areolis rhomboïdeis; flipite cavo. ? Perfoon, Synopf. Fung. pag. 619. Sowerb. Ane!, Fung. tab. ç1. Figuræ media. == Michel, Nov. Gen. tah. 85. fig. 3.2?

Phallus (patulus} pileo rugofo, fusconico, f«biùs libero, ? Gimel. Syi. Nat. 2, pag. 1449. . Er

Cette plante paroït être la même que le mor- chella patula de M. Perfoon; elie reff:mble beau- coup à la morille comeftible , mais fon pédicule eft plus alongé & plus fortement cannelé , fur- monté d'un chapeau conique, aminci à fon extré- mité, creufé de fillons alongés , adhérant au pédi- cule par ia moitié fupéricure feulement.

Certe plante croit dans les bois, aux environs de Paris. (Decand. }

$- MonuLse faufle-trémelle, Morchella cremel- loides. Perf.

Morchella pileo amplo , cellulofo, lobato , undu- lato; fipite brevi , craffifimo. Dec. Synopf. pag. 43» & Fior. franç. 2. pag. 213.

Morchella fipire brevi, craffiffimo; pileô cellulofo, as : ml Vent. "Men. inf. I. pag. 09.

ES ce Phallo. Perf. Synopf. pag. 621. Bull. Herb. tab. 118. fig. F. dite

.… Cette plante > au premier afpeét, offre une maffe forme : fon pédicule, coùrt & enflé, fupporte un chapeau d'un volume confidérable , diaté fur fes bords, lobe , ondulé, de couleur fauve, large :

: nr à cinq pouces, haut d'environ un pouce

>

Cette plante croît aux environs de Patis, près de Pontchartrain. : r

36. MoriLie à pied épais. Morchella craffipes. Perf.

Morchella flipite infernè dilatato , fupernè atte- nuato ; pileo brevi, cellulofo , acuminato. Perfoon, Synopf. Fung. pag. 621. Decand. Flor.. franç. 2. pag. 213. |

: Phallus craffipes. Vent. Mem. Init, 1. pag. foo. fig. 2. F

Cette morille, très-rapprochée de la morille comeftible , s’en difiingue par fon pédicule renflé à fa bafe, rétréci à fon fommet, quatre fois plus long que chapeau qu'il fourient : celui-ci elt de couleur brune, conique, celiuleux , terminé en pointe aiguë. - :

Cette plante a été découverte, ainf que la pré-

cédente, par M. de Jufieu, dans les environs de

| La $ Q Mode ie. tete 7. MORILLE hybride. Morchella hybrida. Perf. Morchella pileo acutè conico, brevi; areolis ob-"

longis, coffatis , venis anaffomofantibus ; flipite lon-

gifimo, eylindrico. Perf. Synop(. Fung. pag. 620. Helvella hybrida, Sowerb. Engl. Fung. tab. 238.

Son pédicule eft cylindrique , épais, de couleur blanche, long de quatre pouces & plus; il foutient

. à fon fommet un chapeau d’un pouce & demi de

long, jaunâtre, un peu étalé à fa bafe, prolongé en un cône court, aigu, creufé par des cellules irrégulières, alongées, faillantes en côte à leurs bords , traverfé par des veines anaftomofées.

_ Cette plante croît en Angleterre, au mois de

* 8. Mori à pied crevaflé. Morchella rimofipes. Décand. Se OR. HO

Morckella pileo conico , bafi fubcontraëto ; fiipire elongato , rimofo , cavo. Decand. Synopf. pag. 43, & Flor. franç. 2. pag. 214

| Phallus gigas. ? Gmel. Syft. Nat. 2, pag. 1448.

- Phallus (fquamofus) fipite clavato, fquamofo ; pileo conico , ampliore , reticutato.? Veen. Mem. Loft, 1. pag. $11..

Ce champignon pourroit bien être une variété du morchella gigas Perf., ôu la même plante : il° s'élève à la hauteur de huir à dix pouces : fon pé- dicule eft blanchâcre, épais, furtout vers fa bale , d'une confiftince qui approche de celle de la cire, filtuleux , crevafle irrégulièrement dans toute fa Jongueur : il fupporte un chapeau prefque cont- que, obtus , un peu refferré à fa bafe , d'un roux

- tirant fur le brun, trois & quatre fois plus couft

MOR 3 * le pédicule, marqué de cellules rhomboi- es,

Cette plante croît dans les bois, à Fontaine- bleau, (Decand.)

MORINA. ( Voyez Monine.) Illuftr. Gener. tab. 21, morina perfica , n°. 1.

MORINDA. (Voyez MORINDE. ) MORINDEMorinda. Illuftr. Gener. tab. 153,

fig. 1, morinäoyoc, n°. 3; fig. 2, morinda citrifolia, n°425 morinda umbellata, n°. 1.

MORINGA. (Voyez BEN, Did, @PANOME, Suppl.) dit

MORISONIA. ( Voyez MABOUIER.)

Sp nb Scopol, (Voyez BLETTE, dr,

MORONOBEA. (Voyez Mani.) . MORRÈNE. ( Voyez MoRÈxE. )

MORS DU DIABLE ou SUCCISE. (Voyez SCABIEUSE.) : La

MORS DE GRENOUILLE. C’eft l'hydrocharis

| morfus rane de Linné, (Voÿez MORÈRE.) js

MORSUS RANÆ. (Paye Morène.) MORT-AU-CHIEN. (Foyer COLCHIQUE:) MORT-AUX RATS. ( Voyez HAMEL, n°. 1.)

MORT-AU-CHANVRE :-nom vulgaire de l’erobariche ramofa de Linné. :

MORUNGU: Cette plante eft le guilandina mo« ringa de Linné; elie fe trouve fous le nom de #:0- | rungu. Rheed, Hort. Malaë. 6, pag. 19. Linné rap- porte à la même plante le morungu de Rumphe, | Amb. 1, pag. 184, tab. 74, 75; elle paroït appar- | renir à une autre efpèce : la plante de Linné eile- même a été retranchée des gurlandina, (Voyez Ben, Di, & ANOME, Suppl) 0

2

MOS

MOSAMBE. Cleome. Illuftr. Gener, tab, 567, fig. 1, cleome pentaphylla, n°. 1; fig. 2,3, cleome violacea , n°, 13, & Gærtn. tab. 76.

Obfervations. 1°. La plante que For;khal a nor- mée ffliquaria glandulofa ; Flor. ægypt.-arab. p.78, & dont il à fait un genre particulier, appartient évidemment aux c/eome ; elle paroit même fe rap- procher beaucoup du c/eome hexandra , dont elle n'eft peut-être qu’une variété.

2°. Le genre roridula de Forskhak, celui de Linné ;, a encore de tels cleome , que j'ai cru devoir le préfe des efpèces de ce genre, malgré [a particularité remarquable d'avoir une coroile monopétale, à quatre divifions profondes.

SUITE DES ESPÈCES,

20. MOsAMBE à une glande. C/ome uniglandu- lofa. Cavan.

Cleome foliis fparfis , ternatis , lanceolatis , inte- gérrimis; floribus anislandulofis, dodecandris. Cavan.

Icon rar. 4. pag. 3. Henck. Adumbr. pag. 3

_ Rapproch£e du c/come dodecandra , cette efpèce fe diliingue par une feule g'ande néétarifire au lieu le trois. Sés racines font hbreufes, fufitormes; fes tige: droites , herbacées, hautes d'environ un pied & demi , rameufes, à peine anguleufes, char- gées de poils vifqueux, glanduleux , ainfi que tou- tes les autres parties de cette plante. Les feuilles

t alternes, longuement pétioiées, compofées

de trois folioles alongées , lancéolées , inégales ,

_entières, légèrement pédiceliées & mucronées ; es PES Meames à douze fais difpofées

en une grappe droire , termina dE ée, munie de nombreufes braëtses pédice ; Ovalés, en cœur, mucronées ; les pédoncules cylindriques , Fe longs que les fleurs ; le calice à quatre fo- oles concaves, lancéolées , acuminées ; cotolle

blanche ; les pétales prefqu'unilatéraux inégaux, _glabres, dilatés, longuemenr-onguiculés ; une feule

ovales. à Cette plante croit à la Nouvelle-Efpagne. © ? 21. MosAMRE piquante. C/eome pungens. Wild. Cleome floribus hexandris ; foliis quinatis » vif

Gs ; “a: fpinofo. Wiliden. Hort. Berol. pag. & 10.

Certe efpèce , très-rapprochée du cleome fi |

pres âtre ; le

MOS

nofa , en diffère par fa grandeur, par fes feuilles vifqueufes , à cinq folioles. Ses tiges font droites, hautes de cinq à fix pieds, rameufes, cylindriques à leur partie fupérieure, chargées, ainfi que toute la plante, de poils glanduleux; les fenilles alrernes,. pétiolées , compofées de cinq folioles pédicellées, alongées , acuminées , très-entières ; les feuilles fupérieures fouvent ternées ; les pétioles plus longs

ue les feuilles; deux aiguillons courts, piquans, denés à la bafe des p“tioles ; les fleurs difpofées en une grappe alongée , terminale ; les braétées ovales, arrondies , prefqu’en cœur , feffiles, pla- cées à la bafe de chaque pédoncule; le calice à quatre folioles réfléchies, lancéolées; quatre pé- tales couleur de chair, ellipriques, afcendans, longuement onguiculés; trois glandes feffiles entre les onglets ; fix étamines plus longues que la co- rolle , d’un rouge de fang ; des anthères droites , linéaires ; l'ovaire linéaire, alongé, pédicellé; une filique linéaire, longue de quatre pouces, compri- mée , pileufe , vifqueufe, à une loge , contenant plufieurs femepces brunes ; alongées.

Cette plante croit dans l'Amérique méridionale.

bè( Wild.)

22.2? MOSAMBE roridule. Cleome roridula.

Cleome foliis fimplicibus., fubrotundis, utrinqu hifpidis ; pedunculis axillaribus , unifloris; corotlà guadripartitä. (N.)

Roridula. Forskh. Flor. ægypt.-arab. p. 35. n°. 16.

Si cette plante, mieux connue, doit corftituer un genre particulier à caufe de fa corolle quadri- file & de fes quatre étamines, ce genre du moins fera très-voifin des c/eome, Ses tiges font ligneufes, diffutes, étaléss, hériffées de foies blanchâtres, ainfi que toutes les autres parties ; les feuilles airernes , fimples, pétiolées, rapprochées, arron- dies, hifpides à leurs deux faces, entières, mar- quées de trois nervures profondes ; les pétioles cylindriques , plus longs que les feuilles ; les pé- doncules axillaires, hifpides, rouffeâtres , filifor- mes , unifiores, plus longs que les pétioles ; le calice verdatre , à quatre folioles droites , lancéo- lées , hériffées; la corolle jaune, monopétale, à

| quatre divifions très-profondes, écalées, lancéo-

lées, plus longues que le calice ; quatre étamines plus longues que la coroile ; les filamens rou- geâtres , très-inégaux ; les anthères fimples, alon- gées, droites , jaunâtres ; l'ovaire cylindrique ;. fiyle rouge, fubulé, plus long que es éramines; le fligmate fimple, épais ; une filique alongée , polyfperme, . Cette plante croît dans l'Égypte. h (Forskk.)

MOSCAIRE. Moftharia. Ce genre doit être fupprimé. D'après Vahi, c’eft la même plante que le seucrium iva. Linn. (Y oyez GERMANDRÉE, Suppl, Obferv. )

MOU

. MOSCARIA. Genre de plantes dicotyl“dones, à fleurs compofées , de la famille des chicoracées, qui comprend des herbes exotiques à l'Europe,

à feuilles ailées , & dont le caractère eflentiel eft

d'avoir :

Un calice à fix folioles égales; une corolle com- pofée de demi-fleurons ; cing étamines fyngénifes ; 4 .

Le réceptacle plane, paléacé ; les femences extérieures

couronnées d'une aigrette courte & plumeuft ; celles du sentre nues.

Ce genre, jufqu’alors peu connu , ne comprend que la feule efpèce fuivante :

Moscarra (pinnatifida) fo/iis amplexicaulibus, pinnatifidis ; laciniis profundè laciniatis, Ruiz & Pav. Syft. veger. Flor. peruv. pag. 186. 1n regño Chilenfis , aridis & arenofis. © |

MOSCATELLINE. Adoxa. Il. Gen

adoxa mofchatellina, n°. 1. MOSCHARIA. (Vo RE, Di&, Suppl). +0Riet A Ji à

MOSCHATELLINA. Tournef. C’eft le genre adoxa de Linné. ( Voyez MOSCATELLINE.)

MOTTA-PULLU. Rheed, Malab, 12. pag, 72. tab. 38, Selon Rottboll, cette plante appartient au fcirpus fquarrofus. Linn.

tab. 320,

ez MoscA ne En Hi *

F3 se Ce Eng LS

16. ".F'émest

MOUL-ELAVOU. Rheed, Hort. Malab. 3. pag. 61. tab. $2. C'eft le éombax heptaphyllum.

Linn.

MOUREILLER. Malpighia. Il. Gen. tab. 381,

fig. 1, malpighia urens, n°. 4; fig. 2, malpi- ghia coccifera , n°. 6, junior.

Oëférvations. 1°, Au malpighia glandulofa, 13,2 e malpighia glandulifera, À : “Mbiéhie FU soins glabris, nitidis ; fubrs propè bain biglandu

variété |

fe réunit comme v. Jacq. Icon rar. 3, tab. & Suppl. tab. ÿ, fig: 35 vans : |

8. Malpighia (glandulifera) foliis ovatis, fub- integerrimis, utrinque pilis decumbentibus obfeffis ; racemis axillaribus ; pedicellis fuperne glandulä trun- caté infiruétis. Jacq. |. c.

Cette plante ne diffère du ma/pi que par fes feuilles plus larges & pédicelles munis à leur partie feule glande tronquée. Elle croît _ aux environs de Caracas. Ph

2°. Le genre galrhimia de Cavanilles ne diffère des malpighia que par l'abfence des glandes dans les parties de la fruétification, caraétère infuffant pour l'établiffement d’un genre pal

es qui le compofent ayant d’aille autres atrributs des mabighie

5 Coll. 4, pag. 207,

hia glandulofa fcentes ; les

offre les caractères fui.

Shdieurs d'une en Amérique ,

particulier, les ef- à urs le port & } fe. Jacq.

|

_corolle jaune ; cin

MOU 5

3°. M. Swartz rapporte au ma/pighia coriacea le fynonyme de Sloane , que j'ai cité avec doute au malpighia altifima, n°, 10. 4°. Le malpighia crefifolia , n°. 15, a été figuré par Andrew. Botan. repof, pag. & tib. 49. SUITE DES ESPÈCES.

25. MOUREILLER grimpant. Ma/pighia volubi- lis. Curr.

Pagniptie ramis volubilibus; foliis ovalibus, acu- minatis, ducidis ; racemis corymbofs , terminalibas. Curt. Magaz. pag. & tab. 809.

An malpighia diphylla? Jacq.

Cet arbrilleau fe rapproche beaucoup de l'hiras reclinata, fous le nom duquel il eft connu dans plu-

À fieurs pépinières en Angleterre ; mais, d'après fes

caraétères , il ne peut y convenir. On pourroit auff

le rapporter au ma/pighia diphylla de Jacquin; mais

l'efpèce dont il s’agit ici, offrant des caractères il n'eft point fait mention dans Jacquin , j'ai

evoir la faire connoitre telle qu'eile eit décrire rameaux alongés , grimpans, glabre Lu *

petits tubercules, garnis de feuilles très-difantes,. oppofées, périolées, ovales , acuminées , luifan- tes, très-entières , longues de trois à quatre pou- ces, larges de deux & plus ; les fleurs terminales, aff:z nombreufes, difpofées en un corymbe pref-

v'ombellé, plus court que les feuilles ; le calice

ivifé en cinq fegmens ovales, glanduleux ; la pétales arrondis , dentés à leur contour, quelque fois prefque fagitrés à leur bafe ;

Jes onglets plus longs que le calice ; les filamens

droits, connivens à leur bafe ; l'ovaire arrondi, . aigu , furmonté de trois flyles. Cette plante croit dans l’ Amérique. B ( Curr.)

-* MOUREILLER à

cemis axillaribus & terminalibus ; pedicellis unigla dulofis , floribus moncgynis, fligmate capitato. Andr. Bot. repof. tab. 604. PRET _ILeft difficile de regarder cette er comme. réellement différente du ma/pighia glandulofa. Jacq. (Voyez Obfervations, n°. 1.) Peut-être n’en eft-elle u'une variété à feuilles glabres & luifantes, plus troites , ovales, lancéolées , munies de deux glan- des vers leur bafe ; les grappes axillaires & termi- nales , à peine de la longueur des feuiiles ; les pé-

dicelles garnis d’une feule glande.

26. MOUREILLER

Malpighia foliis ovato-lanceolatis ; integerrimis ; Jubpubefcentibus ; racemis lateralibus, ramis tubercu-

latis. Willd. Spéc. Plant. 2. pag. 733.

Malpighia foliis ovato-lenceolatis , acuminatts , integerrimis, utrinque parcifffme pilofis; racemis axil- larious , ramis tuberculatis, Jacq. Hort. Schoenbr. . 3. pag. $4. tab. 104.

Atbufts rameux , qui s'élève à la hauteur de fix pieds fur un tronc cendré, dont les rameaux font chargés de très-petits rubercules, légèrement pileux dans leur jeun:ffe ; les feuilles médiocre- ment pétiolées, oppoféss, lancéolées, un peu ova- les , acuminées, très-entières, longues de quatre pouces , larges de deux, parfemées, vues à la Joupe, de: poils rares & mous, ainfi que les pé- tioles ; les grappes axillaires , folitaires | longues d'un pouce, à peine pieufes, trichoromes; les pédicelles géniculés; le calice à cinq folioles pe- rites, droites , ovales, un peu obtufes, velues; cinq glandes alongées & jaunâtres fur le dos de chaque divifion du calice ; les pétales jaunes, arrondis , concaves, ciliés & crénelés, trés-ouverts, Ongui- culés; une baie arrondie, molle ; £labre, rou- geâtre, une fois plus grofle qu'un pois; trois fe-

mences aflez g » ridées, réticulées fur qu di: h..

Cetre plante croit en Amérique, dans les envi- rons de Caracas, P (Jacg.) . 27. MOUREILLER d'Égypte, Malpighia caucan-

*e ta foliis orbicularis , Jubemarginatis, gla- bris bu. ie terminalibus ; ramis fari- nof. + ( | |

*

Caucanthus. Forskh. Flor. ægypt.-arab. pag. 91.

M

Cette plante , que Forskhal a préfentée comme conftituant un genre nouveau » ne peut être fépa- rée « es mabpighia, du moins lufqu'à ce que fes

nt miuk Céünus. Ses Li and a

fruits fent en rameaux oppofés, revêtus

à la hauteur d’uo g tus d’une écorce

cendrée, un peu violette, farineufe & verruqueufe ; les feuilles oppofées , périolées , rapprochées au

sd S, à peine longues d'un Pouce, fouvent -hancrées à leur fommet; les péioles filiformes, aiçuiés, longs d’un demi-pouce. Les flenrs ne s fpufées en un corymbe términal, ramifié;

eu à icelles prefqu’en omb-lle , nombreux , fili- armes, | 4 Li i

û iflores , de fx lignes; le calice peut, campanulé, à cinq rm ce la corolle blanche; les pétales médiocrement on- guiculés, ovales, concaves. étalés , entiers, cré- pus &ciliés, fix fois plus longs que le calice: dix Étamines plus courtes que corolle ; les anthères ovales, à deux loges, à rebords faillans, farineux

tiges s'élevent | ; elles fe divi.

fommet des rameaux, planes, arbiculaires, glabres,

lancéolées ;.

MOU

&e jaunâtres ; l'ovaire ovale , velu , plus long que le calice ; trois ftyles fubulés; les ftigmates tron- qués. On prétend que le fruit eft un drupe de la groffeur d'un œuf de pigeon; mais Forskhal ne l’a point vu.

Cette plante croît fur les montagnes , dans l’É- gypte. D (Forskh.)

28. MOUR&ILLER à feuilles douces. Malpighia mollis.

Malpighia foliis ovato - oblongis | utrinque mol- libus , glabris ; paniculé terminali, brevi. (N.)

Ses rameaux font glabres , cylindriques , garnis de feuilles oppofées , très-médiocrement pétio- lées, ovales, alongées, fermes, coriaces, en- tières , un peu acuminées , glabres, très-douces au toucher à leurs deux faces, d’un vert-pâle & à peine luifantes en deflus , pâles & d’un vert-jau- | nâtre en deflous , longues de trois à quatre pou- ces, larges de deux, à nervures fines & fimples. Les fleurs fonc difpofées en une petite paniçule Courte, droite, glabre, terminale ; les folioles _Calicinales. prefqu'orbiculaires , perfiflantes, les fruits glabres , de la grofleur d’un grain raifin, rougeâtres.

Cette plante a été recueillie à l’île de Cayenne par M. Jofeph Martin. P ( F. f. ir herb. Desfont. }

29. MOUREILLER à duvet foyeux. Malpighia argentea. Jacq.

Malpighia foliis lanceolatis , Jubtàs fericeo-argen- teis ÿ racemis axillaribus , oppojitis ; corollis flavis.

CN.) Jacq. Fragm. 186.

Arbriffeau d'environ douze pieds , dont le tronc eft droit , cylindrique , cendré , divifé en rameaux foibles , oppofés, foyeux & blanchâtres dans leur Jeunéffe ; [és feuilles lancéolées | médiocrement. pétiolées , icuminées , très-entières , d’un vert- gai, luifantes , légèrement pubefcentes en deflus, foyeules & argentées en déffous ; lés plus grandes longues de fept pauces , larges de rrois; les fleurs difpofées en grappés fimples , äxillaires , foli- tairés , oppofées , droites, un peu pubefcentes ,

us courtes que les feuilles ; les pédicelles étalés , articulés vers leur milieu, munis de deux pe- ttes braétées ciliées , portant fur leur dos une glande orbiculaire ; le calice à cinq folioles re- LIT par qe glandes alongées, obtufes ,

F la longueur du calice; les pétales jaunes; les antbèrés Danetites PET OR .*

Cette plante croît en Amérique, aux environs de Caracas. b (Jag.) re

30. MOUREILLER hériffé. Malpighia hirfuta. Malpighia caule fruticofo ; foliis ovato - acutis,

hirfucis ; florum racemis terminalibus. Cavan. icon

Vrer. S. pag. 62, Sub galphimiä.

MOU

Ses tiges font ligneufes, hautes de fix à fept pieds & plus , divifées en rameaux oppofés , élan- cés, rougeâtres, hériffés, garnis de feuilles op- pofées , très-médiocrement périolées , ovales , ai- puës , hériflées à leurs deux faces ; les fleurs dif- polées en grappes terminales, longues d’un demi- pied & plus; leur calice dépourvu de glandes , à cinq divifions ovales ; cinq pétales ovales, le fupé- rieur plus grand; dix étamines libres , les alternes plus courtes ; les anthères droites , alongées , échancrées à leur bafe ; l'ovaire ovale, trigone , furmonté de trois ftyles fubulés.

Cette plante croit au Mexique. PB ( Cavan. )

31. MOUREILLER glauque. Mabpighia plauca. Cavan.

Malpighia caule fruticofo ; foliis ovatis , fubrds glaucis ; floribus racemofis , terminalibus. Cavan. Icon rar. $. pag. 61. tab. 489. Sub galphimid.

Cet arbufte , haur de fix pieds , eft divifé e meaux rlindriques Re pa is les pétiolées , ovales, obtufes , entières,

vertes en deffus , glauques en deffous , longues d'environ un pouce & demi , munies à leur bafe d’une dent courte ; les pétioles longs d’un demi-pouce; les fleurs difpolées en grappes terminales; les pédi- celles oppofés , accompagnés d’une bractée ovale, aiguë ; le calice à cinq divifions ovales , éralées ; la corolle plufeurs fois plus grande que le calice ; les pétales jaunes , onguiculés , fouventrougeitres à leur fommet ; les filamens & les anthères jaunes ; l'ovaire & les ftyles rouges.

Cette plante croît fur les hauteurs du Mexique.

P (Cavan.)

3 biglandulofa.

Malpighia caule fruticofo ; foliis lanceolatis, pe- tiolatis, biglandulofis. Cavan. Annal. de Hit. nat. vol. 1. pag. 37, & Icon rar. 6. Pag- 43. tab. 563. |

Sub galphimia.

Ses tiges s'élèvent à la hauteur de fx pieds : | ainfi que toute la plante; |

les rameaux font glabres, les feuilles médiocrement pétiolées, lancéolées, très-entières , longues de trois pouces, larges d’un pouce ; les pétioles longs d’un pouce & demi, munis vers leur milieu de deux glandes oppofées & fefiles ; les fleurs en terminales & axil- laires , longues d'un demi-pied & plus ; les pédi- celles afez longs, munis, vers leur milieu , de deux pe de braëtées oppofées , en forme d’écailles ;

e calice libre, à cinq divifions ovales , perff- tantes ; les pétales reg te ; ovales , marqués d’une tache rougeâtre ; dix filimens jaunes, Le fruic eft une capfule un peu charnue , à une loge , À trois valves ; les femences noires & globuleufes.

E

2. MOUREILLER à deux glandes. Malpighia |

:

. | plus longue

| glabres , cylindriques,

|

deffous; les fleurs difpofées en grap es courtes, Î droites, cylindriques, btufes :

M OU 7

Cette plante croit dans l'Amérique méridianale, P{ Cavan. )

33. MOUREILLER cendré. Malpighia cinerea.

Malpighia caule foliifque fubrès tomentofis, cine reis ÿ fupra lucidis ; angufto - lanceolatis ; fleribus laxè fpicatis , terminalibus. (N.)

Cette efpèce eft affez bien diftinguée par le du- vet court & cendré qui revêt les rameaux & le deifous des feuilles ; celles-ci font médiocrement pétiolées , articulées à la bafe des périoles , érroi- tes , Jancéolées , épaifles , très-entières , longues de trois à quatre pouces , larges d’un à deux pou- ces , un peu aiguës ou obtufes, rétréci:s à leur bafe , glabres & luifances en deflus, pubefcentes & d’un gris-cendré en deffous. Les fleurs font dif pofées en un épi droit , lâche , terminal; les pé- dicelles épais , pubefcens , un peu recourbés ; les divifions du cahce courtes, ovales, prefque rondes, velues , glanduleufes; la corolle au moins une fois

que le ca'ice ; les onglets des pétales

“hé PE

Pre > à tas Ai Le lieu natal cétté plante ne m'eft point connu. D CF. f. in herb. Desfont.) BE: .—

34. MOUREILLER à denfa.

Matpighia foliis ovato - lanteolatis , coriaceis , utrinquè lucidis ; racemis denfis , pedicellis pilofis. CN:7:: OA lie |

Atbriffeau dont les tiges fe divifent en rameaux

riés, garnis de feuilles ovales-lancéolées , glabres , entières , un pes ai- guës , coriaces, longues de trois pouces , larges d'un pouce 8 demi , luifantes &c d’un vert foncé en deffus, moins luifanres & un peu roufles en

grappes touffues. Matpighia

| p:dicelles un peu inclinés, cylindriques, ch FRE yl

rb. Desfont.)

* Certe plante croît dans la Guiane. F (PF. fin

appartient aux malpighia. S » cylindriques; fes feu:

8 MOU

peine pétiolées , ovales , dures, très-coriaces,

d'une coûleur pâle, lonrues de trois à quatre pouces , larges de deux , glabres à leurs deux fa- ces, luifantesendeflus, ternes endeffous , entières, à peine aiguës; les nervures confluentes vers les

bords ; les fleurs difpofées en grappes ; les fruits à

peine pédicellés , à peine de la groffeur d’un petit pois , un peu globuleux pyriformes; les pédi- celles glabres ; de petites braëtées courtes , aiguës.

Cette plante croît à l’île de Cayenne. B (7.f. sn herb. Desfont. ) & 36. MOUREILLER réticulé. Mabighia réticulata,

Malpighia fotsis ovato-lanceolatis , reticulatis ; Juprà lucidis ; racemis terminalibus | amplis | compo- fitis , apice reflexis ; braëleis ovatis. (N.) _—.

A en juger par l'ampleur de fes feuilles & la

force de fes purs » cette plante doit former un grand arbrifleau , donc les feuilles font co- riaces , ovales, lancéolées , longues de fix à {ept A plus, larges de deux pouces & den,

sifantes en deffus, marquées en ieffous de grofles nervures latérales & de veines faillantes finement es t cotoneufes. Les

RASE. à

glanduleux; Ja corolle d'un tlanc c-jauriâtre, Je re

Desfoni.)

fimples ; les feuilles moins réticulées, moins co-

ici des détails fournis par

. doncules courts, oppofés , axillaires , partapés ec trois ; les pédicelles ifores , en Le PR

belle, à la bafe des divifions des petites écailles oppolées, en forme d’involucre ; les fleurs pe- ttes , jaunâtres ; le calice pentagone , à cinq dé- coupures, foyelx, calleux à la bafe des angles ,

0)

À Cayenne par n herb. : #

à grappes prefque

été mentionné parmi

MOU

point glanduleux; cinq pétales onguiculés, étalés, denticulés à leurs bords; les filanens plus longs que la corolle; les anthères linéaires , acuminées ; Vovaire trifide & foyeux ; trois flyles fubulés ; les ftigmates fimples. Le fruit n’a point été obfervé.

Cette plante croit dans l’Amérique & à l'ile de la Grenade. Bb

33. MOUREILLER argenté. Malrighia lucida. Dict. pag. 334. *—Swartz , Flor. ind. occid. 2. pag. 852.

Malpighia lucida. Müiler, Dit.

Arbor baccifera, barbadenfis, olea folio, floribus difcoloribus, Houft.

Cet arbrifeau a fes tiges divifées en rameaux étalés , glabres, cyündriques, de couleur cen-

drés, garnis de feuilies pétiolées , oppofées , | réunies en touffes vers le fommet des romeaux, Cunéiformes, en ovale renverfé, giabres, luifan-

tes, trés-entières, fans nervures apparentes , un peu roides; les pétioles courts ; les fleurs de cou- leur fauve, difpofées en grappes droites, termie nales, une fois plus longues que les ferilles ; les

| pédoncules alongés, oppofes , uniflores ; le pédon-

cule commun tétragone ; le calice à cinq décou-

pures ovales, coriaces, perfiftantes; les glandes

perforées , à deux lobes ; cinq pétales à longs on- glets linéaires ; leur lame en cœur, arrondie , concave , ondulée fur fes bords ; dix filamens très- courts ; les anthères linéaires ; l'ovaire velu , ar-

rondi; trois {tyles fliformes ; une baie glabre , arrondie,

Certe plante croît dans les contrées méridio- nales de l'Amérique. B (Swariz.)

.

* Malpighia (macrophylla) foliis ovatis, La-

tiffimis , fubrs ferrugineo-tomentofis. Perf. Synopf.

L. pag. 506. 1n Brafiiä,? Ty ( Herb. Juff. )

MOURER A. (Voyez Mourère.) Illuftr. Gen, tab. 480, mourera fluviatilis, n°. 1. Ce genre porte le nom de LaACIs dans Willdenow.

MOURICOU. Rheed, Hort, Mal. G. pag. 13. tab. 7. Cette plante eft rapportée par Linné à

fon erythrina corollodendrum.

_ MOURIRIA. ( Voyez MouriRt & PÉTALOME, Di&.) Iluitr. Gen. tab. 360, mouriria guianenfis , n°. 1. Une feconde. efpèce a été décrite à l'ar- ticle PÉTALOME , nom qui a été fubftitué par

Schreber à celui de mouriria, employé par Aublet.

MOURON. Anagallis, Illufr, Gen. tab. 101; anagallis Phænicea, n°, 1, SS IH à Obfervations. 1°. L'anagailis pumila de Swartz à les centenilla, (Voyez CEN-

TELLE Supple Je RENE RS 0e SE Te . 2°. Js

r

-

bus rubris. Perf, Synopf, 1

MOU 2°. Je me fuis affuré , par l'examen de plufieurs individus , que l’aragallis verticillata n'étoit qu'une fimple veièré de l'anagallis monelli, ce dernier ayant quelquefois, & même fur le même individu, es feuilles verticillées.

3°: On ne conçoit pas d’après quels caraétères l'anagallis tenella à été décrit comme genre par- ticulier, fous le nom de jiraféckia, par Schinidt. In Hoffn. Germ. 3. pag. 98.

4°. Je penfe qu'il faur en revenir à l'opinion de Linné fur l'anagallis phœnicea & carulea , qu'ilregar- doit comme une fimple variété de fon anagullis ar- venfis. J'ai vu les pédoncules s’alonger également dans les deux efpèces , & M. Desfontiines à re- cueilii en Barbarie des individus dont la corolle étoit en partie rouge & en partie bleue.

s°. Il faut retrancher de l'anagallis latifolia le

fynonyme de Barrelier,, qui appartient à l’anagallis

verticillata, n°, 6.

SUITE DES Espèces... PRES . 8. Mouron des collines. Schousb.

Anagallis"foliis lanceolatis , Jubternis | fefilibus ; caule bafi fruticofo , tereti; ramis diffufis , anguftatis,

LA +

Anagallis (collina) foliis lanceolaris » caule diffufo , bafi lignofo. Shousb. Maroc. pag. 64.

Anagallis grandifiora. Andr. tab. 367.

Anagallis (fruticofa) folis ternis » cordato- lanceolatis, amplexicaulibus ; caule fraticofo , tereti ; ramis angulofis.. Vent. Choix de plant. pag. & tab. 14.—Curt. Magaz. tab. 831. so ( orientalis) cau/e baff lignofo + PAS- 173

Ses tiges font ligneufes, particulièrement à leur

artie inférieure , droites, glabres, cylindriques, utes de deux ou trois pieds; elles font tétra- gones à leur partie fupérieure, flexibles 3; d'un Vert-pâle ; les rameaux herbacés, oppolés , pref- que verticillés, étalés, nombreux, quadrangu- laires; les feuilles feffiles ; oppofées, très-fouvent ternées , fefiles , prefqu’amplexicaules , ovales ; Jancéolées, glabres, aiguës, très-entières , un peu rudes fur leurs bords , plus courtes que les entre nœuds , plus pâles en deffous, ponduées de brun À munies de trois ou cinq nervures ; les fleurs pé- donculées , fiuées dans l'aiffelle des feuilles fu- périeurés ; les pédoncules filiformes , plus longs que les feuilles, recourbés après la foraifon; le calice glabre , à cinq découpures lancéolées,, très- aiguës, perfiftantes, membraneufes fur leurs bords; la corolle une fois plus grande que le calice , d’un | ICuge-pourpre , fouvent purpurine à fa bafe ; fes | Botanique. Supplément, Tome 1F,

Anagailis collina.

Bot. Repof, pag. &

| Anagallis

M OU 9

divifions profondes , arrondies, entières ou lé: gèrement crénelées à leur fommet; les filamens velus , d’un rouge-violet; les anthères mobiles, linéaires, obtufes, s’ouvrant par les fillons laté: raux ; une caplule globuleufe , plus courte que le calice ; lés femences brunes, nombreufes, angu- leufes, portées fur un placenta central.

| Cette plante croît dans le royaume de Maroc À fu: les collines arides. On la cuitive au Jardin des Plantes des Paris. B (F. v.) 9. MOURON à feuilles alternes. Anagallis alterni- folia. Cavan.

Anagallis foliis oblongo-ovatis , alternis ; floribus axillaribus , longè pedunculatis. Cavan. Icon. Rar.

6. pag. 3. tab. 06. fig. 2. Ses racines produifent plufieurs tiges gréles,

: flori-

rameufes , cannelées , ramaffées en gazon, lon: gues de quatre à fix pouces ; les feuilles alternes, prefque feffles, d’un vert-glauque , ovales, alon- gées , entières , longues de deux lignes, rétrécies | à leurs deux extrémités ; les fleurs folitaires, axil- laires; les pédoncules un'flores , plus longs que les feuilles ; le calice glabre , à cinq divifions très: étroites , aiguës , relevées en carène ; la corolle d’uñ rouge-clair , avec une tache plus foncée à la bafe , à cinq lobes profonds , ovales; les cinq filamens hériffés à leur partie inférieure ; les an- thères ovales, un peu échancrées à leur bafe; une capfule fort petite , globuleufe , plus courte que le calice ; plufieurs fmences ovales , trigones.

Cètte plante croît au Chili, aux environs-de la ville de la Conception. (Cuvan.) Les habitans du Chili en font un ufage fréquent en déco&ion l:s maladies vénériennes. _..

10. MouRoN à feuilles ovales. Anagallis ova- | dis. Flor. Per: Lg sin a | AE É Anagallis caule ereëto , foliis ovalibus cum brevi acumine ; floribus [ubfeffilibus. Ruiz & Pay. Flor. per. 2. pag. 8, tab. 115. fig. a. à

Petite plante à peine haute de quatre à cinq pouces. Ses tiges font droites, anguleufes , à

ine rameufes ; fes feuilles éparfes, feffiles, gla- | bres , ovales, très-entières, légèrement mucro- nées à leur fommet ; les fleurs ites, folitaires, axillaires; le calice fort petit, cinq découpures fubulées; la corolle petite, à peine de la longueur du calice ; une petite capfule globuleufe | mucro= née par le ftyle, nt #07

Cette plante croit

fur les collines arides & fi blonneufes , au Pérou. © (Flor. per. ee

)

11. MOURON à feuilles épaifes. Anagallis crafr fifolia. Thore. ; Er. pu

| Anagallis caule repente f fes alrernisÿ fibres B

MOU

19

rundis, eraffis ; fubpetiolatis ; pedunculis folio brevio- |

ribus. Decand. Synopf. PI, pag. 20ç5.— Flor. franç. 3. pag. 433, & Icon. Fafc. 1. tab. 4.

Anagullis canle repente ; ffolonifero ; foliis fibro- tundis ; pedunculis axillartbus , unifloris. Thore,

Chlor. Land. pag. 62.

Cette efpèce à le port de l'anagallis tenella, dont elle eft bien diffinguée par fes feuiilés épai- fes, alrernes, Ses racines produifent pluffeurs ti- ges fimples, longues de cinq à fix pouces , ram pantes fur la terre, à laquelle elles adhèrent dans toute leur longueur par de nombreufes ricines.

Les feuilles font alternes, médiocrément périolées,

nombreufes , glabres, épaiffss , arrondies; les fleurs poriées fur des pédoncules folitaires, axil- aires, plus courts que les feuilles; le calice à cinq découpures étroites , parfemées de points noi- râtres ; la corolle blanche, deux fois plus longue que le calice , de la grandeur de ceile de l'anagul- lis tenella ; Les filamens des étamines velus ; la cap- fulé globuleufe , furmontée du ftyle perfiftant; : Îes femences brunes & anguleufes.

Cette plante a été découverte par M. Thore dans les marais & les tourbières des environs de Dax , département des Landes, 2 ( W. f.)

Anagallis (repens ) caule ramifque repentibus : foliis feffilibus , cvatis, oppofitis ; pedicellis folio fibequalibus. Decand, Synopf. pag. 205. # ? In mon- ibus Gallo-Provincia fedenenfibus derexit Clarion.

_ MOUROUCOA, ( Voyez Movuroucou. ) Huftr.. Gen. tab. 103, mouroucoa violacea ni 1: Willdenow à placé ce genre parmi les liferons; il le nomme convolyulus macrofpermus, n°..62.:

MOUSSELET, Nom thlafpi perfoliatum Linn.

Eu

que porte en Lorraine le

MOUSSES, J'ai expofé dans cet article l’opi- nion d'Hedwig fur la fruétification des moufles , très-différente de celle de Linné, M. de Beauvois a depuis puèlié des obfervations qui contredifent celles d'Hedwig, & fe rapprochent davantage de Fopinion de Linné, avec cette différence que ce dernier confidéroit l’urre comme une fleur mâle s & les boutons écailleux s’ouvrant.en rofette , comme une fleur femelle : M. de Béauvois, au contraire , penfe que lurne des moufles eft une fleur herma- phrodite , & queles préténdues fleurs femelles de Linné, ou fleurs mâles d'Hedwig , font de fimples bourgeons femblables à ceux que l’on trouve dans quelques liliacées, &c. ; telle étoit l'opinion que M. de Beauvois €xpoloit dans fon Prodrome de l'Æthéogamie , opinion qu'il a vu confirmer par de nouvelles obfervations communiquées par lui à Mnffituc dans le courant du mois de juin 1814, &

qui ont été imprimées depuis dans le Journal de ue; \

MOU

ee J'ai reconnu, dit ce favant cbfervereur, & dé. terminé les faics fuivans , rendus auf fenfib'es qe’ l’art peut je permettre dans onze deflins contenant cinquante-huit figures & les détails de chacune:

1°. La pouflière contenue dans l’urne dés mouf- fes, & prife par Hédwig pour la graine ces plantes, n'eft , dans fon extrême jeuneffe , qu’une mafle compacte , informe, femblable à de la cire ou de la pate molle, à l’inftar du pollen rénfermé dans les anthères des autres vécéraux, lorfqu'on l’examine dass les boutons des fleurs, & quelque temps avant le développement des corclles.

2°. Dans les moufl:s, comme dans les autres. plantes , cette pare prend fucceflivement.ae la con fiftance : elle fe divife petit à petir, & finit par fe convertir en pouflière.

3°. Les grains de la pouffière des moufles, liés 8 unis les uns aux aütres par de petits filamens très-courts, font à plufieurs loges ordinairement trois : ces loges font tranfparentes, & paroifient remplies d'une humeur que j’on ne peut mieux comparer qu'à l'aura feminalis obfervé par Néed- ham & plufieurs autres phyficiens, dans la pouf- fière des anthères des végétaux phanerogamés. *

4°. Les: grains retirés d’une urne en maturité, & préfentés fous une forte lentille du microfcope, loncentre-mêlés d’autres grains plus petits, opaques, ifolés, ovoides, qu’il ne faut pas confondre avec les petits corps tranfparens & de forme variable des /ÿcopodes, que mal-à-propos j'avois pris d'a- bord pour des bourgeons, mais qu'aujourd'hui j’ai de fortes raifons de foupçonner être fortisdes grains de la pouffière. | 1

5°. Le petit corps placé au centre de l’urne, nommé columelle par Hedwig , varie dans prefque tous les genres; mais ce qu’il y a de fort remar- quable , formeeft généralement, à peu de chofe près, la même dans.les efpèces d’un même genre.

. Ce petit corps, ordinairement life; eft ou fphé- rique, ou ovale, ou oblong-cylindrique, tantôt feflile , tantôt pédonculé, fimpl: , bulbeux ou tu- berculé à fa bafe , terminé par un appendice ouel- pèce de chapiteau ovale ou lancéolé , obtus ou fu- bulé, fe prolongeant jufque dans l'opercule entre les'cils, & tombant avec lui. £

Le fac qui contient la pouffière lui eft fouvent attaché par le bas; le haut porte les cils dans ls buxbaumia , fontinalis, & dans les moufles à double périftome. Il eft entouré de la pouffière , Excepté dans les po/ytrichum, &c., 8 dans les moulfes dont l'urne n’a qu’un feul périftome , dont le fac eft tétragone, formant quatre loges très-pro- noncées & traverfées par le petit corps central,

nr me dans aucun cas, la poufhière n’eft atta- C U

6°. Après la chute de l'opercule & de l'appen-

MOU -dice , le petit centraleft percé à fon fommet,

fans doute pour facilitez la fortie des petits grains qu’il contient.

Il réfulte évidemment de tous ces faits :

1°. Que la pouffière contenue dans l’urne des moufles ne peut pas être la graine de ces plantes.

2°. Que le petit corps central ne peut pas être une fimple columelle, puifque la pouffière n’y eft jamais attachée , & que lui-même eft rempli d’une autre pouflière,» (Pal.-Beauv., 1914.)

MOUTABEA. ( Voyez MourTABt£.) Ce genre eft le même que le crypcoffomum de Willdenow. L'acofla des auteurs de la Flore du Pérou, qui ne diffère de ce genre que par le nombre des divi- fions de fes fleurs, lui appartient comme efpèce, L'abatia des mêmes auteurs s’en rapproche auf

- Par un grand nombre de caraétères.

MOUTARDE. Sinapis, Illuftr. Gen. tab. 566,

finapis alba, n°. 1.

Offéervations. Au caraftère générique de ce genre , qu' confifte principalement dans les divi- _ fions du calice très-étalées , on peut ajouter celui d'avoir leurs filiques terminées par une languette com- primée, Ce dernier caractère doit faire exclure des firapis, 1°, le frapis pyrenaica , n°. 3, qui en effet fe rapproche davantage des ffymbrium par. fon port & par fes filiques : c’eft le ffymbrium acutan- gulum , Decand. Flor. franç. 4, pag 670; fifÿm- brium pyrenaicum , Vill. Dauph. Pag. 341, tab. 38, non Linn. ; eryfmum pyrenaicum , Vill, Profp. pag. 39, tab. 21, FA 25 2°. le finapis ma- ritima Allion., qui eft le ffymbrium eryfimifolium , Pourr. A&, Tolof. 3, pag. 329; Decand. Flor. franç. 4: pag. 671; 3°, le finapis naffurtiifolia , n°. 19, qui eft le f/ymbri m obtufangulum, Decand. Flor: franç. 4, pag. 67r, &c Dict. n°, 39; fifym- brium fupinum, var, 8, Gouan,. Illuftr. pag. 43 ;

brun erucaffrum ; Pollich, Pal. n°, 618; | Liu 2, pâg. 862, fig. 3. ( Voyez SISYMBRE , ICT.

- Plufieurs autres efpèces de frapis ont été ren-

_ Voyées parmi les braffica. ( Voyez Caovu, Di&. &

Suppl. )-Le finapis recurvata ‘Afion. & Desfont.

Flor. arlant., eft. le brufica cheiranthus, Var. 8, Encycl, Suppl |

SUITE DES ESPÈCES.

23 MoutTARDE hériffée. Sinapis hifpida. Schousb,

Sénapis filiquis retragonis , antrorsèm hifpidis ; roffro lanceolato, compraffo, obtufo. Schousb. Maroc. pag. 182, tab. 4. ;

ce Sinapis (bifpida} Mliquis, hifpidis, eredlis ; fo-

Journ. de Phyfique, | _—.. | prefque tétrigones, cylindriques , très-hériflées

M O'U

dis lyratis, fcaberrimis ; caule hifpido. Wild, Piant. 3, pag. 556.

11 Spet.

Ses tiges font droites, anguleufes, hériflées de poils courts, roides, renverfés; garnies de feuil- es alternes, pétiolées, pinnatifides, parfemées à leurs deux facés, ainfi que les pétioles, de poils courts & roïdes ; les lobes inégaux, irrégulière- ment dentés , obtus, alongés ; le terminal beau- coup plus grand ; les fleurs jaunes, difpofées en une grappe droite , terminale; les filiques médio- crement pédonculées , étalées , un peu redreffées,

de poils courts & ferrés, terminées par une lan- guette comprimés , lancéolée , obtufes

Cette plante croî: dans le royaume de Maroc,

elle à été découverte par Schousbos. On l&

cultive au Jardin des Piantes de Paris, © (F. w.y

24. MOUTARDE arrondie, Sinapis circinnata. Desfont.

Sinapis pubeftens | foliis dyrato-pinnatis ; lobo terminali maximo, circinnato, crenato ; filiquis hire Jutis. Desfont. Flor. atlanc. 2pag° 06. |

Cette p'antea des tiges droites, velues, firiées, médiocrement rameufes , longues d’un à deux pieds ; les feuilles alternes, pétiolées, molles, pubefcentes ; les fupérieures fimples, ovales, den- tées , obtufes; les inférieures ailées, prefqu’en lyre ; trois à cinq pinnules à crénelures inégales;

le lobe terminal très-grand , arrondi ; les autres

beaucoup plus petits , alongés , cbtus , inégaux ; les fleurs pédicellées , difpofées en une grappè terminale ; le calice étalé , pubefcent , coloré, caduc j la corolle jaune, de la grandeur de celle du fnapis arvenfis ; le limbe des. pétales très- entier, en ovale renverfé. ÉRÉtEses

Cette plante a été recueillie fur la côte de

Barbarie par M. Desfontaines , dans les moiffons. -

OF.)

25. MouraRDEs à longues racines. Sinapis ra dicata. Desfont.

Sinapis foliis radicalibus profundè lyratis ,-hifpi- dis ; caulinis pinhacis ; ramis virgatis, glabris ; filie quis fubulatis, torulofis , patentibus. Desfont. Flor. atlant. vol. 2, pag. 98. tab. 167.

, Cette efpèce eft remarquable par la longueur de fes racines tortueufes , ramifiées , qui acquiè- rent fouvent un pied de long & plus; leurs rami-

fications filiformes. Les tiges font droites, ra-

meules, hautes de deux ou trois pieds, hériffées vers leur bafe , glabres & liffes à leur partie fupé- rieure ; les feuilles radicales & caulinäires infé- rieures pétiolées , hifpides, profondément décou-

pées en lyre ; les découpures alrérnes , diftantes

obtufes, fouvent réwécies à ne ; inégale 2

.

ee

++

12 MOU

ment dentées , entre-mêlées avec d'autres beau- coup plus peties ; le lobe terminal plus grand , arrondi ou alongé; les feuilles caulinaires fupé- ‘‘rieures gläbres, diflantés, peu nombreufes, ai- lées ; les pinnules lancéolées ou linéaires-lancéo- lées , aiguës, entières ou dentées ; le calice lâche & coloré ; la corolle d’un jaune-pâle ; les filiques pédicellées , longues d'environ un pouce & demi, glabres , toruleufes, étalées , fubulées & mucro- n'es à leur fommet.

Cette plante croit fur les collines incultes, aux environs d'Alger. % ( #. f. in herb. Desfont.)

26. MOUTARDE couchée, Sinapis procumbens. (N) n Sinapis caule procumbente; folirs radicalibus lyrato- pinnatis , expanfs , fubglabris ; caulinis fuperiori- bus fimplicibus | petivlatis ; pedunculis inferioribus dongiffimis , capillaceis. (N,)

Certe plante a de tels rapports avec les fnapis, que j'ai cru devoir la placer dans genre, quoi- que Je ue connoiffle point fes filiques : elle fe rapproche beau‘oup , par fes feuilles, du frapis radicata, Ses xacines font grêles, alongées, pref- que fimples ; «elles produifent un grand nombre de feuillzs pétiolées , longues de fix pouces, étalées en rofette fur la terre, ailées , prefqu’en lyre ; les lobes très-inégaux, irréguliers, prefque glabres , entiers ou dentés ; le terminal plus grand , ovale ou arrondi; les tiges glabres , à peine plus - longues que les feuilles , foibles , grêles, très- 2 fimples , couchées, peu feuillées; les feuilles cau- linaires inférieures pinnatifides ; les fupérieures fimples, périolées, ovales, alongées, aignës à leur bafe, obtufes & arrondies à leur fomniet ; les fleurs difpofées en une grappe lâche, courte, terminale ; les pédoncules des fleurs inférieures droits , capillaires, très-longs, quelquefois foli- taires & axillaires ; le calice coloré , glabre & 14- che ; la corolle d’un jaune-pâle.

J'ai recueilli cette plante fur les côtes de Bar- barie , dans les prés fecs, aux environs de la Calle. O2(7.v.) |

27. MOUTARDE bipinnée. Sinapis bipinnata. Desfont. ss

. Sinapis foliis glabris, bipinnatis ; foliolis linea- ribus , caule [cabro ; pilis breviffimis , retroverfis.

Desfont. Flor. atlant. 2. pag. 97. Efpèce douteufe, dont les filiques n’ont point

encore été obfervées : elle a le port d’un ffym- |

brium. Ses tiges font droites, gréles, hautes d’un pied, tuberculeufes , fimples ou médiocrement ra- meufes , rudes, chargées de poils courts , ren- verfés : fes feuilles font glabres, pétiolées , deux fois ailées ; les pinnules linéaires , inégales, les

unes dentées , d'autres entières ; les fleurs difpo-

MOU fées en un corymbe , qui enfuite s’alonge en grappe. Le calice eft glabre, petit, à quatre folioles i-. néaires , elliptiques , obtufes; la corolle d’un jaune-pâle ; les pétales en ovale renverfé , avec des onglets plus longs que le calice.

Cette plante croît en Barbarie, fur les mon- tagnes , aux environs de Cafza. © ( Desfont.)

28. MOUTARDE géniculée. Sinapis geniculata, Desfont.

Sinapis filiquis adprefis , flriatis ; roffro inflexo, geniculato, Desfont. Flor. atlant. 2. pag. 08.

_ Cette plante reffemble, par fon port, par fes

À feuilles , au fénapis nigra : elle n’en diffère que par

fes filiques plus grêles , appliquées contre les ti- ges , triées, pubzfcentes , furmontées d’une lan- guett: mucronée , un peu obtufe, recourbée & géniculée..

Cette plancé croît en Barbarie , parmi les moif- fons. © ( Desfont. )

29. MourARDE haftée. Siriapis haftata. Hort, Parif. e | SLT

Sinapis glabra, fotiis inferioribus laxè pinnatifi- dis , fubdentatis : fuperioribus trifidis feu haflaus ,

F5

petiolatis ; racemis laxis, (N.)

Ses tiges font droites, glabres , liffes, cylindri- ques , plus ou moirs ramifiées , fiftuleufes, prefque glauques ; les feuilles diftantes, très-glabres , pé- tiolées ; les inférieures irrégulièrement pinnatifi- des ; les lobes très-profonds, lancéolés, diftans, obtus, entiers munis de quelques dents irrégu- lières ; le lobe terminal plus grand, ovale , aigu; les feuilles fupérieures dires haftées ou divifées en trois lobes; les deux inférieurs écartés, très- étroits, iinéaires-lancéolés , aigus; le fupérieur beaucoup plus grand, lancéolé, aigu, longuement rétréci à fa partie inférieure. Les fleurs , d’abord en corymbe , forment enfuite une grappe très-là- che, longue de fix à neuf pouces; chaque fleur pédonculée ; les pédoncules capillaires , longs de cinq à fix lignes ; le calice coloré, quelquefois lâchement pileux , étalé; la corolle jaune ; les fili- ques glabres, étalées , alongées , terminées par une languette courte , furmontée du ftigmate capité, :

Cette plante croît à la Nouvelle-Hollande, On e pu au Jardin des Plantes de Paris: © ? . Ve ; = < ;

30. MouTARDE à feuilles entières. Sirapis in- tegrifolia. Wild,

Sinapis filiquis glabris, patentibus; foliis obovatis,

indivifis, duplicato-dentatis , levibus. Willd. Hort.

Berol. pag. & tab. 14. Cette efpèce fe rapproche du finapis brafficata ;

-

MOU

elle en diffère par fes feuilles fefiles, à doubles dentelures, jamais auriculées à leur bafe ; glabres, obtufes, en ovaie renverfé, traverfées de veines blanchâtres; les feuilles florales plus étroites, lan- céolées , un peu rétrécies en coin à leur bife, ai- guës, plus profondément dentées ; les fleurs dif pofées en grappes droites, rerminaless le calicé coloré, à quatre folioles linéaires, concaves, étalées ; les pétales en ovale renverfé, droits, Jaunes, onguiculés ; quatre glandes entre les fila- mens; le fligmare en tête, échancré ; une filique cylindrique , longue d’un pouce, furmontée du ftyle fubulé, perfiftant ; les femences brunes.

Cette (Willd.) * Sinapis (foliofa) Jiliqué hifpidä longiore

latis, glabris. Willd.

plante croît dans les Indes orientales, ©

roftro compreffo, [taberiimo, 3 foltis lyratis, repando-angu.

Enum. 2. pag. 638.

MOUTARDE BATARDE DE MITHRIDATE. C'Eft un bifcutella de Linné. (P: oÿez LUNETIÈRE.) On donne éncoré le nom de moutarde bäâtarde à uñe _ efpèce d'arabis.

MOUTARDE DES INDES ou ÉTRANGÈRE : elle fe rapporte aux CLEOME de Linné.

MOUTARDE DE HAIE, TORTELLE : noms vul- gaires de l'ery/fmum vulgare. Linn. (Foy. VELAR.) |

- MOUTOUCHIA. (Voy: MouToucur, Dia.) Cetre plante appartient au genre pcerocarpus : elle a été décrite à l’article PrEROcARRPE. On la trouvé pes dans les Z{/ufrations , tab. Go, fig. i, fous nom de prerocarpus fuberofa.

- MOUVEMENT DES PLANTES. Fixées à la terre par leursracines ouatrachées à d’autres corps, les plantes ne peuvent avoir de mouvement de 4 placement ; privées de {enfiblilité, elles n'en peu- vent avoir de volontaires : cependant le mouve-. ment eft néceflaire à leur exiftence, comme à celle

le tous les êtres organiques; fans lui, point de fonétions vitales, point de développement. Ilexifte donc dans les végétaux un mouvement général Fe habituel & uniforme , qui affeéte également toutes leurs parties; il en exifte de particuliers , relatifs à la confitution ou aux fonétions de chaque orgare; d’autres (ont dus aux impreffons variables de l'at- mofphère, ou bien aux divèrs befoins & à la con- _ fervarion des végétaux : ces derniers ne font que momentanés , mais #écefaires quand ils font atta- Chés à une fonétion eflentielle , accidentels quand ia ÿ ‘pendent uniquement de l'état de l’atmof. phère.

L'expoféde ces divers mouvemens , la recherche des caufes qui les Le a eft, fans contredit, une des matières plus importantes de la phy-

M © U 15 dans tout fon développement un füiet qui exige- roit une longue fuite d’obfervations.& une con- noïiffance approfondie de l’orgañifation végétale : Je me bornerai à préfenter ce que peuvent offrit plus elfenriel les mouvemens, que je diviferai en mouvemens de développement , de diretion , mou: | Vemens météoriques , d'irritabilité ou d'élafiicité.

1°. Le mouvement de dévelorrement ef le premier acte de la vie dans les végéraux : il ne ceffe qu'à leur mort. Les principes alimenraires abforbés par les plantes en font la première caufe : il eft entre- tenu par l'augmentation des fluides & autres prin- L cipes conffituans « le balancémenr ds dififibution dans | es par lefquélles u des fubitances nc pour but l’ac- fe immédiate , les forces vitales & l'organifation végétale, difpoiée incipales fonctions

e nos fens , il s’ef- feétue néanmoins avec. unetelle rapidité, ‘que fes Progrès: nous :étonnent : telle l'aiguille horaire, quoique nous ne puiffions en fuivre les mouvêmens, marque, dans fa marche rapide, les heures , les Jours , les années & les fiècles : c'eft ainfi qu’il nous échappe dans Jes végétaux ; mais nous en voyons les effets à chaque inftant. Les boutons fe gonflent , leurs écailles s’entr'ouvrent, les tendres feuilles fe déroulent, de jeunes rameaux s’élancent dans les airs, une nouvelle parure couvre la nudité de la nature. 13

2°, Le mouvement de direétion n’eft qu'une fuite

néceflaire du précédent; mais il offre des phéno- mènes fi variés, fi importans, qu'il mérite d’être ob- fervé dans toutes fes modifications. Chaque partie d’un végétal eft foumife-à un mouvement de direc- tion qui lui eft propre, & qui varie fuivant les ef- pêces , ainfi qu’on peut le remarquer dans les tiges, lesracines, les feuilles , les rameaux ; &C.; organes d’un être vivant, ils font deftinés à l’entretién & au développement d’une exiflence qui a différentes périodes à parcourir, jufqu’à ce qu'elle foit par- venue à la production des femences, fin principale de la nature dans la végétation. Cette variété de direétion eft tellement conftante dans chaque par- tie, qu'elle ne peut être changée ou arrêtée que par la contrainte; elle eft tellement particulière à

fiologie végétale. Je n'entreprendrai pas de traiter |

| chaque efpèce, qu’elle devient fouvent un des meil-

14 MOU

leurs caractères pour les diflinguer. Je vais rap- peler des faits connus depuis long-temps, mais nécefliires pour l'intelligence de ce que je me pro-

.

pofe d'y ajouter. CE

Le phénomène le plusremarquable eft celui qui à lieu au premier développement d’une plante. Dès que l'embryon a reçu le mouvement vital, il fort du coller ou nœud vital deux parties eflentiellss qui fe fraient, dans leur dévelopoement, deux routes diamétralement oppofées, & fe prolongent dans deux milieux différens : l’une s'élève dans Pair & forme la rige afcendante ; l’autre s'enfonce

dans la terre & produit la tige defcendante ou la ra-

cine. Je ne ferai poiut ici l'énumérarion de leurs diréétions droites, obliques,. hoïizontales; elles font toutes connues, ainfi que celles des branches, des rameaux, des feuilles, & autres parties des plantes ; mais j’effaierai, d’après les faits que nous cffrent les différentes directions , d’en afigner au moiîns les caufes extérieures. {

Cette direction a une fin déterminée aw’il eft impofñlible: de méconnoître : c'eft celle de placer les plantés däns la pofition plus favorable pour abforber lesprincipes-qui doivénelés nourrir, Quoi . qu'il foit évident que la fource des principes ali- mentaires des plantes {2 trouve dans l’eau, dans Vair, dans le fein de la terre, dans la chaleur, la lumière, ainfi que dans plufieurs fuides élaftiques, il eft auf. bien reconnu que le même air, Ja même quantité d’eau , le même degré de chaleur, la mêine terre, ne conviennent point à toutes; qu'il eft de plus très-probablé que leurs organes ne font pas tous deftinés à abforber rigoureufement les mêmes principes ; que ceux qui Je font par les

.

racines ne pourroient pas l’être par les feuilles, &

ice verfä, &cc.; il fuit de-là que jes plantes dirigent dans deux milieux différens leur tige afcendante ou defcendante; que la tige defcendante ou les racines, prennent la forme ou les divifions les plus favorables, pour que, felon la nature de chaque végétal, elles puiffenc parvenir à la fource de leurs alimens : il en eft de même des tiges & de la dif- pofition de leurs rameaux , ainfi que de célle des feuilles.

Ici fe préfente une queftion phyfiologique très- intéreffante , 8 que je n'ai encore vue traitée par aucun auteur. Il éft bien certain qu'il n’exifte dans

S plantes aucun mouvement exécuté par une volonté fpéciale , que cet act: de vitalité n’appar- tient qu'aux êtres fenfbles ; la direétion de leurs mouremens eft donc purement phyfique, & la na- ture doit avoir fuppléé en elles par d’autres moyens, à cette volonté qui guide les animaux vers les objets deftinés à les nourrir : ils les diftinguent par la vue, l'odorat & le goût. Ces moyens font refufés aux plantes ; elles n’ont donc que le mou: vement de direétion de leursdifférentes parties ; ce Mouvement n'étant point détetminé par iavolonté, doi l'étre par une sutre çaule. étui

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M OU -. Quelle eft cette caufe? Elle ne peut fe trouver, felon moi , que dans l’impréflion des principes ali- mentaires {ur lesorganes des:plantes qui lesattirent à eux & les forcent à fe diriger vers les lieux ils font le plusabondans : @eft une forte d’attraétion évidemment indiquée par un-grand nombre de faits.

.Je me bornérai à rappeler les fuivans.

Les racines f2 dirigent conftamment vers le fein de la terre, mais non pas toujours dans le même fens : les unes s’enfoncent verticalement , d’autres obliquement; d’autres s’éténdent horizontalement à fa furface en longs jets flabellifornies : il en. eft qui s’étalent en roferte, fans être ni traçantes ni verticales; elles s'enfoncent:peu, & ne veulent être recouvertes que d'une lézère couche de terre: leur forme peut être due en partie à la tige qu’elles ont à foutenir, & leur direétion, plus moins profonde, à la nature des fucs qui doivent les nour- rir, & qui fe trouvent, foit à la furface de lacerre, foit pius avant dans fon fein. ;

Ces direétions ne font conftantes qu'autant que les racines n’éprouvent. point d’obflacles’, qu’elles ne font point obligées de chercher ailleurs les alimens quileur conviennent. C’eft un fait connu

depuis long-temps, qu'une plante née das unter-

rain de médiocre quälité, fi non loin de fe trouve une terre qui lui foit plus convenable, alors les racines , abandonnant leur direction naturelle, fe dirigent vers le terrain de meilleure qualité : fou: vent même, pour y arriver , elles furmontent tous les obftacles, fe fraient, avec le temps, un paf- fage à travers les murs, fe gliffent entre les fentes des rochers ou les Jits pierreux qu'elles rencon< trent, &, à la longue, fendent les rochers, percent

le tuf & renverfent les murs les plus folides. D'où

vient cette déviation, ces efforrs continus contre

les obftacles, finon de cette attraction puiffante | qu'exercent fur les racines les fucs nutritifs qu’elles

doivent abforber ?

Si:ces fucs étoient les mêmes pour toutes les: lanres, ileft très: probable qu'éllesauroient toutes a même direétion; mais cette variété que nous

‘avons remarquée dans les racines, fe retrouve éga- lement dans les tiges. La plupart font droites,

ayant leur fommet dirigé vers le ciel ; il en eft ce- pendant d’inclinées, de courbées fur la terre ; d’au-

tres ne s'élèvent qu’en s’entortiliant autour des autres

+8 plantes qui leur fervent d'appui , rampent fur terre lorfqu’elles ne trouvent point de fou tien : il en eft qui s’accrochent à d’autres corps 2. foit parleurs vrilles , foit parles petits racines qui fortent de leurs articulations. Il feroit trés-difficile, fans doute, de rendre raifon de ces différentes di- reétions ; je ne doute point que la plupart ne foient relatives ou au mode d’abforption, ou à la nature: des fluides qu’elles doivent abforber: On peut donc préfumer raifonnablement que les végétaux à tiges: rampantes ont befoin des vapeurs les plus grof-

lièr:s qui s'élèvent à peine à la furface du fein de

MOU

Ja terre; que lssautres , fetrouvant mieux d'un 4i plus léger , s'élèvent-dans l'atmofphère & font at- tirées dans un milieu plus raréfié. leneftde mêne des plantes pourvues de vrilles on de crochets & qui-ont befoin d’un appui : elles nee recherchent bien certainement que par quelques caufes particu- lières qui les mer dans une pofition: plus favorable pour recevoir les fués alimentaires. On ne peutat- tribuer cette manière d’ê re à la foibleffe des tiges L puifqu'il en eft de beaucoup plus délicates, de tendres, d'herbacées, qui cependane prennent & confervent toute leur vie une poñirion droite & verticale, fans avoir befoin de foutien, tandis qu’un nombre de plunces à ciges très- durées, même li: gneules , rampent ous’entortillent autour des corps qui les avoifinent. À la vérité elles font foupies, pliantes, ou pourvues.de vrilles ; mais on conçoit que ce-mode d’organifation leur étoit néceffaire pour la direétion qui leur étoit afignés parlinature, Le mouvement de leur diredion eft tellemenrdé- terminé parles corps voifins , que lor fqu’une de ces plantes eft ifolée & qu’il n’exifte pour elle qu'un

feul appui dans fon voifinage , fes tiges fe dirigent

conflämment vers lui, phénoinène crés- remarqui- ble, & que j'ai obfervé bien fouvent dans la nature. Le même phénemène exifte pour les vrilles :routes fe dirigent vers les corps qui peuvent les recevoir, & dans un fens oppolé à la face de la plante qui eft frappée par la lumière; eil.s varient de direétion autant de fois que l'on déplace les corps opaques qu'elles recherchent : fiellés ne peuvent les fäifir, elles fe courbert par degrés vers laterre, & fe rou- lent autour de la tige même de la plante, en une fpirale dont les circonvolutions fe Font en deux fens différens , felon les efpèces, ainfi qu'il ariive aux tiges farmenteufes, dans les nnes de droite à gauche, dans d’autres de gauche à droite. Dans la vigne, les vrilles offrent en même temps cette double direétion , ainf que Duhamel la obfervé le premier, Ces vrilles fe divifenr en deux parties ;

fouvent l’une eft roulée en ün fens, l’autré en un

autre, ce qui arrive principalement lorfqu'une branche , un échalas ou un farment folide fe trou- ve par hafard placé dans la bifurcation d’une vrille.

Les tiges farmenteufes, lorfqu’elles manquent de foutien , fe roulent les unes fur les autres. Cet appui, qu'elles fe prêtent réciproquement, leur

donne la faculté de s’élever perpendiculairement, |

acquérant, par leur réunion, la force qui leur man- quoit lorfqu’elles étoient ifolées.

. E'anomalie que nous direétion des racines fe dans les tiges. l'air & de-la lumière, leur fait fouvent abandonner leur direétion naturelle pour fe procurer la jouif- fance de ces deux élémens. Sont-elles placées dans un lieu ob(cur le foleil ne pénètre que par des ouvertures particulières, on voit les tiges , les ra-

avons remarquée dans la retrouve auf également

Le befoin habituel qu’elles ont de :

MOU 15 | Meatix 'abañdonner, s'il ft néceffaire, leur po- fition verticale, s'incliner dans le fens conve nable pour aller chercher les rayons lumineux dans le lieu ils tombent : fi ellés font privies d'air, étouffées, trop preflées par les autres plai- tes, elles cherchent à les. dominer , s'alôngent outre mefure , ou bien elles fe dirigent oblique- ment ou en tout autré fens vers la partié l'ait leur parvient. Les circonftances locales détérmi- nent leurs mouvemens; mais toutes ces directions, forcées & contre nature, altèrent les plantes , y Occalionnent des difformités, & fouvent 1:s font pétir. :

Dans tout autre cas, c’eft-à-dire, lorfque les tiges fe trouvent en liberté dans le milieu qui leur: | Convient ; on ne peut parvenir à changer leur di- reétion que par la contrainte : il faur qu'elles y foient foumifes par les liens de l’efclavage. Si l'œil. du cultivateur les abandonne, fi leurs liens vien- nent à fe rompre, leurs efforts rendent auditôc à reprendre leur direétion naturelle. D'après ces faits, ce n’eft donc point fans fon- dement que j'ai ofé ; un peuplus haut , érablir en principe , qu'il exiftoir entre les principes"alimen- taires des plantes & celles-ci une forte d'attraction: qui déterminoit leur direétion & la rendoit va- riable felon les circonftances.

pre pes

Les principes que je viens d’expofer pour la di-. rection des tiges font également applicables aux branches & aux rameaux; mais il faut y ajouter. une autre caufe déterminante dont je n'ai point “encore parlé ; c’eft celle de la ficuation des feuilles que les rameaux font chargés de fourenir : celles- ci, en étendant Jeur furface par leur ex anfion., abforbene une bien plus grande quanti de va- peurs nutritivés; auf la végétation n'efl-elle ja- mais plus brillante que lorfque les plantes font cou- vertes de feuilles, & celles-ci jamais plus vigou- reufes que loriqu'elles fe trouvent dans la peñtion (la plus favorable pour remplir leurs fonétions. Ces. fonétions confiftent à ablorber les fluides alimen- tâires & à en rendre le fuperflu. Les feuilles ont deux fürfaces très-fouvent d'une apparence diffé- rente, & par conféquent deftinées à des fonctions différentes. La furface fupérisure eft plus ordinaire- ment ferme, fèche, très-liffe, fouvent luifante, peu garnie de pores corticaux ; frappée par le fo- Jail, elle s’imbibe de lumière & de calorique : la furfacs inférieure, au contraire, eft plus molle, d'une couleur plus fombre, affez fouvent velue & plus garnie de pores corticaux; tournée vers la terre , elle en abforbe en abondance les vapeurs hu mides. Cette pofition eft rellement néceffaire aux feuilles , que ; fi on les retourne , elles reprennent d’elles-mêmes leur fituation naturelle, ou périf- fent en peu de temps, lorfqu'on les tient forcé- menthors de leur pofition naturelle. Nousles voyons tellement rangées le long des branches & d25 ra

| meaux, que leur pofition leur permet de jouir ds

16 MOU

la lumière & de recevoir fans obftacle les vapeurs terreftres. . _ Ces rapiles obfervations fufñfent pour faire fentir que le mouvement de direction des rameaux eft foumis aux fonétions des feuilles : celles-ci ont une direction qui varie felon les efpèces ; elles font tantôt horizontales, formant un angle droit avec la branche qui les foutient , tan: ôt obliques ou pref- que verticales, plus ou moins rapprochées des branches, quelquefois renverfées ou tout-à-fait rabattues. Ces diveries poftions, conftantes tant que les feuilles font frappées par l=s rayons du fo- leil , font fouvent foumiies aux influences météo- riques, comme Je le dirai plus bas. : J'ai attribué en général à uñe attraétion particu- lière le mouvement de direction des racines & des tiges , attraction par laquelle ces organes fe dirigent vers les fubftances nutritives qui leur conviennent; mais les feuilles fixées fur leurs rameaux , d’ailleurs d'une grandeur déterminée , ne peuvent fuivre que foiblement cette attration ; elles l'eyécutent en fens contraire, c’eft-à-dire, qu'elles atrirent à elles l'humidité de l’armofphère à l’aide des organes par- ticuliers qui les caractérifenr. : ee eut-être même , en portant nos regards far les grands phénomènes de lanature , trouverons-nous, dans cette force particulière d’attraétiondes feuilles pour l'humidité, la caufe d’après laquelle les nu: ges fe réuniffent de préférence fur les grandes forêts, tandis qu’ils paroïffent fuir les plaines arides. Quel- ques phyficiens.ont prétendu que l'agitation des arbres déterminoit la direction des nuages fur les forêts. Il paroît bien plus naturel de croire que les milliers de pores abforbans que ces grands végé- taux tiennent toujours ouverts , forcent les nuages _ às’arréter au-deffus d'eux, &, par leur entaffement, à fe réfoudre en pluies fécondantes. : 3°. Les mouvemens que j'appelle météoriques font varisbles & journaliers, en quoi ils different du mouvement de direétion, qui eft conftant & habi- tuel. 11s font occafionnés par l'influence du froid de la chaleur, de l'humidité ou de la fécherefe, de la lumière des ténèbres ,.& très-probable- ment par l'aétion de plufieurs autres fluides parti- culiers qui échappent à nos obfervarions. L'attrac- tion qui détermine la direétion des plantes, rie me

pete agir ou n’agit que très-foiblement dans MmOuvVemens méréoriques : ils confiftént dans le * changement momentané de fituation des feuiles & :

des fleurs ; très-rarement des tiges & des rameaux,

Ces mouvemens font bin plus fenfibles que ceux

pt nous ont occupés jufqu'à préfent : ils paroif- ént être purement mécaniques, & dépendre uni- quement de l'état de l’atmofphère, Il froir très- difficile d’afigner le degré d'influence qu'exerce fur la firuation des feuilles & des fleurs la préfence ou l’abfence de la lumière , ainfi que la féchereife ou l'humidité de Pair, & Jufqu'à quel point ils agiffene, (oir enfemble , foit ifolément, fur l’état des

antes : au tefte, l'on fait que routes en fout pas

Les

| DES PLANTES). On

MOU

également affeétées , & que la plupitt de celles qui en éprouvent l’aétion ne prennent pas toutes la même pofition. ER

Quoi qu'il en foit, l’explication la plus natu- relle de ce phénomène me paroît confifter dans l’aétion immédiate des fluides de. l’atmofphère fur la partie fibreufe des plantes, qui s’alongent ou fe raccourciflent plus ou moins, felon l’impref- fion qu’elles reçoivent des agzns extérieurs; d’au- tres Ont cru en trouver la caufe foit dans l’accélé- ration ou dans le ralentiffément de la circulation

de la féve, foit dans la fuppreñion de la tranfpira-”

tion aqueule , dans l’abfence de la lu nière plutôt que dans celle de la chaleur , foit enfin dans les al- ternatives de fécherefle & d'humidité. Chacune de ces opinions fe trouve appuyée fur des faitscontre- dits par d’autres faits. N’eft-il pas bien plus pro- bable que chacune de ces caufes y contribue plus ou moins , felon la nature des plantes ; fans qu'on puifle afigner le degré de leur influence? Pour avoir une idée de ce beau phénomène, que Linné a ob- fervé le premier , on peut confulter ce que ce cé- lèbre naturalifte en a dit dans fa curieufe differta- tion fur le Sommeil des plantes (voyez SOMMEIL ÿ réconnoîitra avec furprife que la plupart des feuilles & des fleurs, foumifes à cerétonnant phénomène, af: tent une pofition dif- férente, Linné, qu'elles ne dorment pas toutes de la même manière. Ce feroit fans doute une recherche auffi curieufe que difficile que des’affurer , parune fuite

d'obfervations, des caufes qui donnent lieu à cette.

variété de poñtions : au défaut de dérails particu- Jiers, je crois qu'on peut foupçonner, avec quel- que fondement, que la différente fituation des feuilles & des fleurs, foit pendant le Jour ou dans lobfcurité de ia nuit, eft relative à leuis fonctions, foit pour l’abforption des fluides, (oit pour leurs fécrétions, foit enfin pour | confervation de ces organes précieux, deftinés à reproduétion. L’ac- tion trop puiffante de la lumière & de la chaleureft nuifible aux unes , favorable aux autres; celles-ci veulent plus d'humidité que de féchereffs; celles-là

plus de féchereffe que d'humidité : d’où vient que. certaines fleurs ne s'ouvrent qu'aux approches de la.

nuit, & fe ferrent au retour du foleil fur notre horizon. L'air chargé d’éleétricité ou de trop d’hu- midité influe également fur les feuilles ou les fleurs de certaines plantes; d’autres deviennent telle- mént hygromérriques, telles que des fougères & des moufles, qu’elles confervent, même après leur

Mort, cétte propriété rémarquable : je poflède dans

mou herbier plufieurs efpèces de trichomanes que Je.n€ peux foumettre qu'avec peine dès

l'influence de l'atmofphère fur de telles plantes. Si l’on recherche la caufe de ces phénomènes dans l'organifation des plantes, on fera peu fatisfait du

refultat des obfervations :il'eft cependant à remar- quer que les feuilles foumifes au fommeil font:

pourvues

à, pour me fervir de l'idée ingénieufe de:

que le: temps ef un peu humide. Il eft impoffible de nier

F

MO U

pourvues d'u pétiole pédicelle articulé, très- ! rétréci en un point fur lequel fe fait fentir plus !

particulièrement l’imprefion des fluides atmof- phériques.

Il eft cependant quelques plantes qui offrent des partichlarités auxquelles on a eAayé de donner uné explication diffirente : telle eit la fenfitive (mimofa pudica Linn.), de laquelle il fuffit d'approcher la Main pour faire contraéter fes folioles & fes pédi- celles, phénomène qui rentre naturellement dans l'influence des fluides atmofphériques fur les plantes (voyez AcaciE); telle eft l'arcrape-mouche (dionea mufcipula), dont les deux lobes des feuilles fe fer- meéntavec rapidité dès qu’un infeéte vient àles tou- Cher. ( Voyez DionÉr.) Ce fait paroit appartenir plus particulièrement aux mouveméns d'trritabi- lité, dont il fera queflion plusbas: teleftenfin l’Acdy-

aTum gyrans, plus étonnant encore par le mouve-.

ent d'ofcillation de deux de fes folioles, tandis que la troifième refle imnobile. Quoique l'on ne

Puïffe rendre raifon du mode de ce mouvement , :

il paroît très-probable qu’il eft à l’état de l’at

mofphère , quoique dans les individus vigoureux il:

exifle également le jour & la nuit, ainfi qu'il aété obfervé par M. Desfontaines : il paroît donc que ce qu'avoient avancé plufieurs obfervateurs n’eft point conflant, favoir, qu’il cefloit pendant la nuit & qu'il n’avoit lieu particulièrement pendant le Jour que lorfque le temps écoit chaud & humide, ou mn AA qu’il n’exiftoit que très-foi- blement, ême point du tout, quand la chaleur

étoittrop forte & l'air trop (ec. (Voyez SAINFOIN ofcillant.)

D'après ces exemples & beaucoup d'autres

Al s'enfuit, comme je l'ai déjà dit, que l'in- fluence des fluides atmofphériques excire des mouvemens différens dans les feuilles des plantes, mouvemens relatifs à leur organifation particulière & aux fonétions vitales qu'elles ont à remplir.

-Quelquefois auf on eft porté à croire que la puif- fance de l'attraction fe rrouve réunie à l’aétion d2

latmofphère, par exemple dans lès fleurs, furtour dans celles qui fuivent la marche du foleil, ayant leur corolle tournée vers cet aftre comme pour en

abforber plus facilement la lumière & la chaleur.

4°: Mouvement d'irritabilité & d’élaficité. Ces mouvemens , qui fembient prefque fpontanés, fur- tout dans les parties fexuelles des plantes, ont frapper d’étonnement les regards des premiers ob- fervareurs » & il n'eft point furprenant que quel- ques imaginations vivement éxaltées aient été Pner ds À les regarder comme tenant à une forte de enfibilité. Il exiftoit déjà tant de rapprochemens entre les animaux, furtout entre ceux du dernier ordre & les végétaux ; qu’on étoit embaraflé pour _ déterminer avec quelque certirude le point de fé- Paration entre deux claffes d'êtres qui ont fi fou- vent jeté dans l'erreur plufieurs bons efprits. N’a- F-On pas pris long-temps les madrépores & les co- * Botanique, Supplément, Tome IV.

52

+ #.

MUF 17

Eraux pour de véritables plantes, & es animaux

qui les habitent pour autant de fleurs? & l'on eft tenté aujourd’hui de placer les conferves dans le règne végétal. Quoi qu'il en foit, le mouvement d'irritabilité & d’élafticité eft très-différent de ceux qui nous ont otcupés jufqu’à préfent : les beaux phénomènes qu’il nous offre ont été fi favamment expolés par M. Desfontaines, que je renvoie mes lecteurs à l’article IRR1TABILITE. Je ferai cepen- dant remarquer ici que la caufe qui exciteces fortes de mouvemens, furtout entre lesétamines & les pif- tils, n'eft pastout-à-fai: la même que célle à laqueila J'aiattrioué les mouvemens dedireétion; ce n'eft pas non plus le même but. J'ai dit que les plantes, par une forte d’attraétion, alloient en quelque forte fe plonger, par leur direétion, dans les milisuxles plus abondans en fluides alimentaires. Les mouvemens des organes fexuels , au contraire, s'exécutent par une forte d'attraction qui affure la fécondation des femences : attirés par le ftigmate, c'eft vers lui que fe dirigent ces nuages pulvérulens de pollen, échappés des capfules de l’anthère ; & lorfque les

filamens des étamines font fufceptibles d'élafticité,

comme il arrive pour un grandnombre de plantes, ils appliquent fur le ftigmate leurs anthères fouvente - mobiles : celles-ci tournent comme fur un pivot, # prennent alars la pofition qui leur convient pour

-que l’orifice des capfules foit en face du ftiginate,

Il fuffit de fuivre les mouvemens admirables qui s'éxécutent entre les étamines & les piftils , pour fe convaincre de l’attraélion qui exifte entre ces organes fécondateurs. Les effets de cette attraction fe trouvent fenfiblement établis dans ce qui fe pafle au moment de la fécondation entre les fleurs mâles & femelles du va/lifneria. On fait qu'à cette épo-

ue les fleurs mâles fe dérachent de leur fupport, Abitent en liberté à la furface des eaux & fe ran- gent autour des fleurs femelles, qui, à la même époque, quittent le fond des eaux & s'élèvent à leur furface par le moyen de leur hampe roulée en fpirale, Auflitôt après la fécondation, la fpirale fe replie fur elle-même, la fleur rentre dans le fein des eaux & va y mürir fes femences fécondéss. (Voyez VALLISNÈRE. )

MOZINNA. Orteg. (Voy. LOUREIRA , Suppl.) MUCOR. (Poy. Moisissure, Di&. & Suppl.)

MUCUNA. Adanf. Fam. des Plant. pag. 325. Ce nom fe trouve dans Marcgrave, Brafil. 19, Linné a réuni cette plante aux do/ichos, fous le nom de dolichos urens. Adanfon en a fair un genre particulier , établi [ur fes gouffes hériflées de poils piquans. ( Voyez Douic, Di4. & Suppl.)

MUEL-SCHAVI, Rheed, Horr. Malab, 10. pag. 133. tab. 68. Cette plante fe rapporte au ca- calia fonchifolia. Linn. Me

MUFLE DE VEAU,. ( Voyez MUFLIER. Angie rhinum, \inn.) D ai É ;

L

13 "MUE = MUFLIER. Ancirrhinum. Wluftr, Gén. tab, $31, fig. 1, détails de la fruétification de l'ancirrhinum

: 5 sn Ë mujus, d'après Tournefort, tab. 75; fig. 3, détails de la fruétification l'anrirrhinum lina:

ria , d'après Tournefort, tab. 76; fig. 2, dé- tails de la fruétification de l'ancirrhinum orontium, d’après Gærtner, tab. 595 fig. 4, antirrhinum virgetum , n°, 26,

Oëfervations. 1°. Le gente antirrhinum de Linné comprend les genres /inaria, antirrhinum & afa-

rina de Tournefort. MM. de Jufieu & Desfon-

taines ont rétabliles deux premiers genresde Tour- nefarts M. Desfontaines y a ajouté le genre anar- rhinum. D'autres auteurs ont encore divifé le genre de Linné en plufieurs autres genres , ou bien ont

conifervé les mêmes, mais fous d’autres noms. Je :

me bornerai aux trois premiers, dont je vais ex- pofer les caraëtères, & qui formeront ici trois divifons : la dernière a été déjà mentionnée dans ce Supplément, à l’articl: ANARRHINE ; ainfi il ne

f2ra ici queflion que des efpècés appartenantes aux

dinaria & aux antirrhinum.

Le caractère effentielidé

LT)

Un calice perfiffänt, à cing

d'une membrane. à

t

29, Le genre antirrhinum réunit une partie de:

ces caraëlères ; 1l s’en diftingue en ce que fa corolle n'eff point prolongée en éperon , maïs feulement boffue à fa bafe : fa-capfule eff oblique à fa bafe, & s'ouvre

‘au fommet en troïs trous peu réguliers.

-

Quant an genre anarrhinum, j'en ai expofé le ca- raëtère & les éfpèces à l’article ANARRHINE, Suppl. 1} faut y ajouter l'ancirrhinum incarnutum , n°. $2.

3°. Quelques autres efpèces d'anrirrhinum dont

Ja capfals tronquée, comprimée, à deux loges, s'ouvre longitudinalement, ont préfenté les carac- .tères d’un nonveau genre établi par Venrenar, fous. le nom de nemefa. I] comprend les ansirrhinum bi-

corne & longicorne, n°,33 ; 34; l'antirrhinum ma-

crocarpum Air. ; 8 quelques autres efpèces. ( Voyez:

Nemésis, Suppl. )

4°. M. Décandolle, dans Flore franpaife , a réuni comme variétés plafieurs plantes qui me pa- roiflent devoir être diftinguées comme efpèces : Pancirrhinum firiatum Lam., n°. 11 » commun aux

environs de Paris, ne peut pas être, felon moi ,

V'antirrhinum monfpeffulanum de

Linné , que J'ai re- cucilli dans les départemens

méridionaux. Cette

MUF :

| dernière eft très - différente par fon port : toutes fes ‘euilles font éparfes , étaléss, très-rapprochées, étroites, un peu charnues , longues d'environ un pouce & demi, un peu pubefcentes lorfqu'on les examine avec une forte loupe ; lès fleurs odoran- tes, difpofées en un épi ferré; les tiges très-ra- . meufes à leur partie fupérieure.J. Bauhin en a donné une très-bonne fizure fous le nom de Znaria odo- rata j monfpeffulana , HA. 3, pag. 459, citée par Linné. -

J'ai recueilli dans les mêmes contrées une autre plante très - voifine de celle-ci, qui eft peut-être lantirrhinum gallioides, var. æ, Lam., n°. 12. Cependant fes feuilles ne font point par verticilles, mais toutes éparfes comme dans-la plante précé- dente , plus petites, plus étroites, plus rappro- chées, redreffées, imbriquées, un peu pubefcentes, de couleur cendrée ; lLs viges droites, roides ; fim- ples, ou ramifiées au fommet en plufieurs épis courts & touffus : elle peut être confidérée comme une variété de l'anrirrhinum monfpeff:lanum Vinn.,

écoupures profondes ; ! les deux i:férieures écartérs; une corolle en gueule fer- mée; le palais proéminent; la lèvre fupérieure à deux : lobes , l'inférieure à trois; le tube prolongé, à fa bafe, : en un éperon fortant du calice entre les deux décou- à pures inférieures; une capfule à deux loges , percée de : - deux trous à for fommet ; elle s'ouvre en plufieurs | “walves ; les femences nombreufis , fouvent entourées :

mais non du ffriatum ; elle eft très-facile à diftinguer par fon porc, - -

5%. À mon anrirrhinum flavum, n°. 32, j'ajoute comine variété , fous le nom d’entirrhinum pumilum, une jolie petite plante recueillie en Corfe, dans les fables, fur le bord de Ja mer ; elle n’en diffère que par fa petiteffe. Ses racines pouffcnt des tiges nom- - breufes., prefque funples, étalées , longues de trois à quatre pouces, garnies de petites féilles éparfes, ovales, femblables à celles du thym; les inférieures ternées ; les fleurs petites, d’un beau jaune. (Her.

Desf.)

6°. Ontrouve figuré dans les Zcones PI. Gallia, Decand., fafc. 1, fous le nom de Zinaria, les an- tirrhinum arenarium ; maritimum, pyrenaicum , faxa- tile, k #

SUITE DES ESPÈCES.

ä

* LINARTIA. Corolle fermée; palais proéminent ; tube. prolongé en un éperon.

| Go. MurLIER à feuilles de lierre. Antirrhinum Rederafolium.

Ariirrhinum foliis éraffis , fubcerdatis, obfoletè tri Fe. guinquelobis ; pedunculis folitariis, capillaceis.

Cette plante n’eft peut-être qu’une variété de Pantirrhinum eymbalaria ; eMe s’en diftingue par fes feuilles he épaiffes, un peu charnues, moins échät crées à leur bafe, un peu arrondies, à trois lobes peu marqués, rarément à cinq. Les tiges font grêles, . rampantés , glabres , inf que touté Ja plante ; les fleurs plus grandes ; les rage folitaires , unt- florés, axillaires, prefque fétacés, de la longueur

.des pétioles; le calice à cinq découpures étroites, Jinéaires, obtufes ; l’éperon très-court, dbtus.

é

à

MUF

Cette plante croît fur le Mont-d'Or, en Au: :

_vergne. O?(F.f)

61. MurLren à feuilles d’hépatique. Arrirrhinum hepaticifolium. j |

Antirrhinum foliis fuboppoftcis , craffis, trilobatis; dobis fubacutis ; pedunculis fabgeminis axillaribus, dongiffinis. (N.)

Antirrhinum (cymbalaria, var, 8) foliis oppofitis, reniformibus cordatifve | fuberilobis. Loyf, Flor. gall, 2. pag. 373, *

Efpèce très-rapprochée ds l’anrirrhinum cymba- _ daria, mais facile à difliaguer par fes feuilles fou- . vent oppofées , prefque fémblailes à celles del'hé-

patique , charnues, rrès-liffes, à trois lobes ovales, |

celut du milieu beaucoup plus grand ; les deux la- téraux un peu aigus mucronés ; léchancruré de la bafe des feuilles peu fnfñble ; quelques feuilles point lobées; les tiges rampantes, plabres, fili-

formes ; les rameaux un peu redreffés ; les pédon- cules axillaites , plus longs que les feuilles, fou- vent géminés; le calice glabre , à cinq découpures

inégales, étroites, obtufes ; la corolle d’un jaune- A A a / 1

pâle ou blanchätre, un peu courbée ; l'éperoncourt,

obrus.

- Cette plante croît à l'ile de Corfe. O? (F:f.).

- 62. MurLIER fagitté. Ancirrhinum fagittatum.

* Antirrhinum foliis lincari-oblongis , fagittatis, in- tegris ; pedunculis axillaribus, unifloris; caule fliformi, procumbente ; calcare recurvo. (N.)

- Cette efpèce , qui paroît fe rapprocher-de l’an-

tirrhinum heterophyllum , fe diflingue par des carac-

tères bien tranches. Ses tiges font grêles, étalées, rameufes, longues , très-glabres, garnies de feuilles alcernes ; pétiolées, diftances, linéaires, alongées, glabres, entières, obrufes, longues d’un à deux pouces; larges de trois lignes , fagittées à leur bafe

par deux oreillettes très: rapprochées ; alongées, droites ou un peurecourbées ; les'pétioles filiformes,

longs de quatre à huit lignes; les pédoncules pref- que fétacés , axillaires, uniflores , au moins de la

longueur des feuilles; le calice glabre , à cinq dé-

coupures droites, égales, lancéolées , très-aiguës ; la corolle d'un jaune-pâle , prefque de la grandeur de cells de l’ancirrhinum linaria ; l'éperon un peu plus court que fa corolle , aigu , recourbé ; les cap- | Re Deee Un peu ovales, de la longueur du CAC | ,

-. Le lieu natal de cette plante ne m’eft pas connu;

je foupçonne qu'elle à été cultivée au Jardin des Plantes de Paris. © ( F°. f. in herb. Desf.)

6 3 + MurLier porte-laine. Antirhinum lanigera. éSL PATES À

Antirrhinum caule proffrato , villofo,

MUF 19

Sefilibus ; lanatis ; feribus axi/laribus, folitariis, pe- dicellatis. Desf. Flor. atlant, 2. p. 38. tab. 130. Su linariä.

Antirrhinum foliis cordato-ovatis:, integerrimis, villofis , fubfeffilibus, alternis; caulibus profiratis, Wild. Spec. Plant. 3: pag, 233. :

Elle fe rapproche de l'antirrhinum fpurium. Ses tiges font gréles , couché:s, très-rameufës, longues de deux ou trois piéds , très-velies , ainfique tou- tes les autres parties de cetre plante ; les raméaux alrernes, très-alongés, prefque filiformes; les feuiiles altérnes, petites, ovales, en cœur, très- entières ; aiguës ou ‘inucronées, lanugineufes à leurs! deux tacess les infériéures médiocrément pétiolées; les fupéfieures beaucoup plus petires & les; les fleurs folitaires , axillaires; les péden: culës capillaires ; un pêu plus longs que tes feuilles; le calice très-velu, d'cinq déconpures linééolées, aiguës; la corolle vélue , une fois plus petite que celle de l’anrirrhinum fEurium ; Véperon grête , te- : courbé ,-fubulé, de la longueur de la coroile ; une -capfüle petite , arrondie , glibre, diviféé en deux. lobes à fon fommét, recouverte par le calice ; les femences brunes, fort petites, arrondies , ponc= tuées.

Cette plante croit dans les champs cultivés, versles ruines de l'ancienne Carthage. O (F7. f)

64. MurLrer hétérophylle, Arsirrhinum hetero- phyllum: Wild. |

= Antirrkinum foliis alternis, fuperiorious lanceolotis, infertoribus oblongis, kaffatis; caule profirato, glabro.

Walld. Spec. Piant: 3. pag: 234.

Ses tiges font gläbres, couchées & rameufes ; les feuilles alternes, pétiolées ; les inférieures alon- pgées, très-entières, mucronées à leur fommet, haiftées à leur bafe , glabres en deffus, légèrement _ pubefcenres ên deffous; les feuilles fupérieures li- néaires-lancéolées,.très- entières, point haftées, terminées par une pointe recourbée; les pétioles filiformes ; les pédoncules axillaires, foliraires a “uniflores, filiformes, plus longs que lés feuilles; les découpures du calice lancéolées , aiguës ; la co- rolle glabre , prefque de la grandeur de celle de la | linaire; le palais couvert d’un duvet jaunâtre , la- ugineux ; l'éperon droit, fubulé, lancéolé.

. Cette plante a été découverte par Schousbos , dans Le royaume de Maroc. © ( Wild.)

SL À MurLIER fauffe-élatine. Aatirrhinum elatis noïdes, Desf. E

Antirrhinum glabrum, caule proffrato , ramofo; fo- lits ovatis, obtufis, fubjefibus ; irfimis bafi dentatis ; floribus pedicellatis, axillaribus. Desf, Flor. atlant, 2. pag. 39. tab. 132. Sub linarid.

ramofiffimo;

tamis flagclliformibus ; foliis alrernis, cordatis, fub- À ‘* Antirrhinum foliis glabris oblongis, aliernis ne _—. , &

2

20 MUF

ferioribus fubfefilibus; repandis, dentatis; fuperioribus

Seffilibus , incegerrimis ; caule procumbenie; calicibas

margine membranaceis, Wild. Spec.Piant. 3. p.235.

Rapprochée des antirrhinum elatine & fpurium , cette efpèce s’en diflingué par des caraétères bien prononcés : elle eit elabre fur toutes fes parties, quelquefois un peu pubefcente. S:s tiges font cou- chées, rameufes, blanchâtres, longues d’un à deux pieds; les feuilles alternes , ovales ou elliptiques, obtufes, longues d'environ un pouce; les infé- rieures médiocrement pétiolées, dentées , finuées, un peu anguleufes ; les fupérieures fefiles, plus pe- tites, très-entières; les fleurs axillaires, folitaires, médiocrement pédonculées, formanc, par leur en- femble, un épi terminal, feuillé, alongé ; le calice petit, à cinq découpures ovales, alongées, ai- guës, membraneufes à leurs bords; la corolle Jaune, prefqu'aufli grande que celle de la linaire ; la lèvre fupérieure à deux lobes obtus, recour- bés; la lèvre inférieure à trois lobes; l’éperon droit OU un peu arqué; les anthères ciliées ; une capfule glabre , arrondie, polyfperme.

C£tte planre croit en Barbarie, dansles environs. Milcar, aux lieux cultivés. O(CFS. in herb.

ä: Desfont. ‘e

_ 66. MurLIER ligneux. Antirrhinum fruticofum, Desf, Antirrhinum caule fruticofo , ereéto , villofo ; foliis ovato-oblongis , baff dentatis , breviter petiolatis ; fo- ribus axillaribus ; pedicello folio breviore, Desf, Flor. atlant, 2. pag. 39. tab. 233. Sub linarid,

Antirrhinum foliis haffatis | alternis ; caule ere&o À fruticofo ; pedunculis folio brevioribus. Willd. Spec. Plant. 3. pag. 237. :

Efpèce remarquable par fes tiges ligneufes, droites, hautes d’un pied, rameufes à leur bafe ; Jes rameaux droits, velus, cylindriques; les feuil- Jes “parfes, alternes, à peine pétiolées, ovalss, longues de quatre à cinq lignes, bises de deux , lé- gèrement pubefcentes, un peu aiguës obtules , munies à leur bife d’une ou de deux petites dents ; les feuilles fupérieures très-entières; les Aeurs fo- litaires , axillaires; les pédoncules plus courts que les feuilles ; le calice à cinq découpures é:roites,

aiguës ; la corolle jaune , de la grandeur de celle de À

l'antirr hinum fupinum ; Yéperon fubulé, de la lon- gueur de la coro!l:, droit eu arqué; les anthères ciliées, conniventes ; le fligmare épais. Les capfulés n'ont point été obfervées. FE

Cette plante croit en Barbarie, fur les montagnes calcaires, proche Cafza.P (W. f. in herb. Désfont.)

67: MurLIER hexandrique, Anrirrhinum hexan- drum. Forit. :

Antirrhinum foliis cordato-ovatis : Jerratis, oppo-

MUF fitis; caule profirato ; pedunculis folio duplo longiori- bus. Willd. Spec. Plant. 3. pag. 237.

Antirrhinum foliis oppofiris, cordato-ovatis , fer- ratis ; peduncults axillaribus , unifloris. Forft. Prodr. n°. 235$.

Cette plante eft à peine connue : elle pourroit bien , felon M. Vah], appartenir aux vandellia ou

ien aux capraria ; elle paroït même fe rapprocher beaucoup du capraria cruftacea , qui eft le gratiola lucida de Willdenow. (Foyez CAPRAIRE, Suppl.) Elle eff très-remarquabl: par fes fleurs, pourvues, d’après Foifter, de äix étamines, Ses tiges font cou- chées, garnie: de feuilles oppoféss, ovales, échan- crées en cœur à lsur bafe, denrées en fcie à leur contour. Les fleurs font folitaires, axillaires, fou- tenus par des pédoncules uniflores , une fois plus longs que les feuilles,

Cette plante croit à l’île d'Otaiti. (Forffer.)

68. MurLiER à lirges feuilles. Anrirrhinum La- tifolium, Desf.

Ancirrhinum glabrum , ere&um , foliis lato-lanceo-

latis , infimis ternis; floribus longe fpicatis, fi ffilibus.

Pesf. Flor. atlant. 2: pag. 40. tab. 134. Sub linariä.

Cette plante ; comme l’obferve M. Desfontaines, fe rapproche beaucoup du Zraria orientalis, latif- fmo folio, floribus linarie vulgaris, Tournef. Co- roll. 9. Elle en diffère par fes calices & fes bratées ;: deux & trois fois plus grands. S:s tiges font élan- cées, droites, fimpies ou à peine rameufes, gla- bres , cylindriques , hautes d’un à deux pieds; les feuilles fefliles, éparfes , glabres , élargiss, lancéo- lées, très-entières, aiguës, longues au moins de deux pouces, lirges-d’un pouce; les inférieures ternées; les fupérieures alternes ; les fleurs feffiles 's très-rapproch£es, difpofées en un long épi termi- pal , muni'de braétées linéaires, alongées , lancéo- les , aiguës; les divifions du calice affez fembla- bles aux braétées; la corolle jaune, dela grandeur de celle de la linaire ; l'orifice légèrement cilié; léperon fubulé , de la longueur de la corolle ; les anthères à deux lobes; la capfule glabre, life, ovale, obtufe, marquée d'un fillon de chaque côté, plus courte que le calice, à deux lo ges ; les femences orbiculaires , comprimées d’un côté.

Cette plante croït en Baïbarie, parmi les moif- fons, entre Mafcar & Tleémfen ; elle fleurit au com-

fons. )

69. MUFLIER des rivages. Ancirrhinum littorale.

Antirrhinum (linaria hittoralis) fois lanceolatis, obtufiufculis cauleque ramofo, ffrido, glandulofo- Pilofis ; pedunculis axillaribus » Galice brevioribus.

Willd. Enum, 2. pag. 641. - Cette efpèce a de très-grands rapports avec l'ar-

| mencement du prin:emps. © ( W. f. in herb. Des-.

MUF

cirrhinum minus ; on l'en diflingue par les poils glanduleux qui recouvrent les tiges & les feuilles, beaucoup plus abondans; par fes tiges roides, ainfi que fes rameaux moins diffus ; par fes feuilles plus larges, lancéolées , moins obtufes ;"par fes pédon- cules axillaires , plis courts que le calice ; ils font p'ufieurs fois plus longs dans l’ancirrhinum minus ; par la corolle plus grande, d'une couleur plus gaie, moins foncée.

Cette plante croît le long des rivages, dans l’Autriche, © ( Wäila.)

70. MUFLIER à groffes fleurs, Ansirrhinum ma- crourum. :

Antirrhinum (linatia macroura) foliis linearibus, confertis; caule ercéto, fimplicifimo ; fpicä terminali , pedunculut ; calice hiifuto ; calcare reélo, flore Lon- gtore. Marfch. Flor. taur. caucaf. 2. pag. 75.

Antirrhinum linifolium. Pall. Ind. taur. habl. taur. Pag. 161. 7 TS

Elle à le port de Fantirrhinum liraria; fes feuilles 4

font plus étroites, gliuques, plus épaiffes, al- gernes, éparfes , touffucs ; les tiges droites, très- fimples ; les épis plus courts; les fleurs plus grandes, moins nombreufes; les braétées fubulées, réflé- chies, parallèles aux tiges; les pédoncules plus courts que le calice; celui-ci velu; fes divifions ovales, alongées, obtufes; la corelle jaune; la lèvre fupérieure échancrée ; l’orifice vélu, d’un jaune plus foncé ; l'éperon droit, plus long que la corolle.

Cette plante croît dans la Tauride & aux lieux arides & fablonneux du Caucafe. © © (Marfch.)

71. MURLIER odorant. Antirrhinum odorum. arfch. |

Antirrhinum (linaria odora) folis linearibus,

planis , alternis ÿ caule panñiculato ; virgato ; floribus racemofis ; palato villofo; calcare flori fubaquali. Märfch. Flor, taur. caucaf, 2. pag. 76.

Cette efpèce fe rapproche de l’ancirrkinum jun- ceum ; elle eft glauque , très-glabre fur toutes fes parties. Ses tiges font droites ; fes rameaux élan- cés, paniculés, grêles, éralés, ramifiés ; les feuilles planes, alternes, linéaires, étroites, aiguës, point charnues ni arrondieS à leur bafe; les fleurs difpo- fées en grappes lâches; les braéties petites , fubulées ; les pédoncules gréles, plus longs que le calice ; la corolle june, une fois plus petire que celle de l'ancirrhinum geniflifolium ; la lèvre fupé- rieuré aiguë, échancrée; l’inférieure tuifide; les deux divifions latérales arrondies ; celle du milieu Jancéolée; l’éperon droit, afcendant , un peu plus long aué la corolle.

Cette plante croît dans les fables mobiles, vers

es bords du Wolga& duBoryfthène. Oo (Marfth.)

ee

très-fimple, droite,

MUF 21

72. MOFLIER à feuilles d'orchis, Ancirrhinum bipartitum. Vent,

ÆAñtirrhinum foliis lineari-lanceclatis ; inferioribus oppofitis ; fupertoribus alternis ; racemis Luxis ; galeä ereitä, pland, birartitä, Vent. Hort. Cels, pag. &e tab. 82.

La grandeur & la forme de fa corolle diftinguent : cette efpèce de toutes les autres, & particulière= ment de l’antirrhinum purpureum, avec lequel elle a des rapports, dont elle diffère encore par fes ra- cines annuelles & par fes feuilles dépourvues de trois nervures. Ses tiges font giabres , hautes d’un pied & demi, cylindriques, nues dans leur partie inférieure , d’un vert-glauque ; les rameaux infé- rieurs oppolés , quelquefois verticiiléss les fupé- rieurs alternes; les feuilles feffiles, aiternes ; les in- férieures oppofées ou verticillées, glabres, étroies, linéaires , lancéolées, aiguës , très-entières; celles des tiges flériles oppofées ou verticillées, lancéo- lées, obtufes ; les fleurs un peu diftantes, pédon- culées, formant une grappe droite, fimple, rer-

| minale ; les pédoncules d'abord courbés, puis re-

dreffés; les braétées plus courtes que les pédon- cules, droites, ovales, co“caves, äigués, mem- braneufes , d’une teinte violette fur leurs bords; les divifions du calice femblables aux braétées ; la corolle d’un violet tirant fur le bleu; Ja lèvre fu- périeure à deux divifions planes, rayées, alongées, très obtufes ; la lèvre inférieure à trois lobes ar- rondis , inégaux ; le palais un peu velu ; blänchâtre, d'un Jaune-orangé à fa bafe ; l’éperon fubulé, deux fois plus Jong que le pédoncule ; le ftigmate à deux divifions droites ; une capfule à deux loges, s’ou- vrant au fommet en fix ou huÿt dents réfléchies ; les femences noirâtres, réniformes, relevées de rides tranfverfes & en fpirale.

Cette plante a été découverte dans le royaume : de Maroc, près de Mogador, par Brouflonner, On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. © (W.v.)

73. MurLierà feuilles de polygala. Antirrhinum

polygalafolium.

Antirrhinum foliis rameis fparfs , lanceolatis, fib- trinerviis ; calcare fubulao , reëo, longitudine co rolle, (N.) 3 :

Cette plante, glabre fur toutes fes parties, 2 des tiges droites , rameufes, gréles, cylindriques, finemenc friées; les rameaux garnis de fuilles éparfes, à peine pétiolées, glabres, lancéolées, très-entières , aiguës, rétrécies à leur bafe en un pétiole court , marquées de trois nervures quels quefois peu fenfibles, longues d’un pouce & plus, larges au moins de trois lignes. Les feuilles infé= fieures ne me font point connues. Les fleurs font difpofées en une grappe courte, un peu épaiffe, terminale; les pédoncules très-courts; les divifions du calice courtes , li- néaires, un peu inégales, à peine aiguës ; lacorollé

_

MUÜF.

d'un brun-jaune , de la grandeur de celle de lan- } deux divifiors linéaires, obtufes; la lèvre infé.

. tirrhinum linaria ; V'éperon droit, fubulé, de la longueur de la corolle. à

Le lieu natal de cette plante he m'ef CP. [. in herb. Desfont.)

74. Muruier denté. Ancirrhinum dentatum,

Antirrhinum foliis [effilibus , linearibus , dentatis, alternis ; floribus.racemofis , longè pedunculatis , ter- minalibus; ealcare vbtufo, caule fubfimplici. (N.)

Linaria monomotapenfis, floribus dilure purpurco- -wiolaceis , difformibus ; fuliis anguflis, circa oras den- -tatis. Herb. Desfonr.

Ses racines font prefque fimples, tortueufes, garnies de chevelus; fes tices droites, herbacées, préfque fimples, cylindriques, glabres , ainfi que toute la plante , hautes d’un pied au plus; les feuil- Jes alternes, fefhiles, linéaires, un peu graffes,

obfeurément dentées À leur cortour , obtufes, “longues d'environ deux pouces, larges de deux ‘Hgses , à une feule nervure ; les fleurs longuement pedonculées, alternes, difpofées en une grappe lâche , droite , terminale ésbremette DANS ‘pédoncules filiformes , droits, longs d’un pouce,

médiocre, d’un pourpre -violet; l'éperon épais, très-obtus.

Cette plante croît au Monomotapa. ( W fc än hesb. Desfonr.) RAR

75. Muruier à feurslâches. Ancirrhinum laxifo-

rum. Desfont.

Antirrhinum caule fimplici ; foliis linearibus glaucis, imisquaternis ; floribus longe pedicellatis , calice gla- bro, calcare reëto ; corollä dupld longiore. Désfont. Flor. atlant. 2. pag. 45. tab. 138. Sub linarid.

Antirrhinum foliis linearibus, glabris, infe ioribus quaternis ÿ caude fimplici, adfcendente ; floribus race- mofis ; pedunculis calcaris longitudine; calcare corollà duplo longiore. Will. Spec. Plant. 3. pag. 242.

Elle reffemble par fon port à l’ancirrhinum fapi-

- rum : On l'en diftingue par fa corolle bleue, ure |

fois plus perire ; par les lobes de la lèvre fupé.ieure, pius longs, plus étroits:elle pouffe des mêmes ra-

_ Gines plufieurs tiges fimples, droites, un peu couchées à leur partie inférieure, g'abres , lon- ques de fix à huit pouces, garnies de feuilles fef- files, glauques, linéaires; les inférieures prefque uaternéesou verticillées , obrufes; les fupérieures parfes, un peu aiguës , à peine longues d’un demi- Rs. 5 les fleurs foutenues par des pédoncules fili- ormes, difpofées en grappes lâches, terminales ; _Jes braétées courtes, rabattues , linéaires-lancéo- lées; le calice glabre, fort petit, à cinq décou- pures égales, avales- lancéolées ; 3 corolle blanche cu d'un bleu-pâle; la lèvre fupérieure alongée, à

L)

poir.t connu.

|

munis à leur bafe d’une petite braëtée; la corolle

rieure courte, à trois petits lobes obtus ; l'éperon

droit , aigu , une fois plus long que la corolle ; une

capfule glabre , arrondie ; prefqu'à deux lobes , de

5 longueur df calice ; les femences petites & 11- ées: NE 7

-

. Cette plante croît parmi les moiffons, aux en- virons d'Alger. © (#. [. in herb. Desfont )

76. Murrier à petites fleurs. Ancirrhinum par:

viflorum. Desfont.

Antirrhinum glabrum , caule ereëlo , ramofo ; fo- liïs lanceolatis | imis ternatis ; floribus fubfeffilibus , fpicatis; braëteis calice longioribus. Desfont. Flor. atlant. 2. pag. 44. tab, 137. Sub linarid.

+

Antirrhinum foliis lanceolatis, acuminatis, infe- rioribus ternis, floribus racemofis , [ubféffilibus ; calcare coroll& b'eviore ; cale ereëlo, ramis'fhriétis. Willd.

Spec. Plant..3. pag. 245.

Linaria orientalis , erefi, angvfto, oblongo folio;

flore aureo. Tournef., Coroli.. 9. ( Wild; )

7 i . Ses tiges font droites, glabres, liffes & rameufes, hautes d'environ un pied; les feuilles fefiles al- ternes, glauques, lancéolées, glabres, aiguës, très-entières, longues d’un pouce; les inférieures

refque ternées ou verticillées; les fleurs fefiles ou prefque fefliles, rapprochées, fort petites, difpofées en épis ; les bratées linéaires, pluslon-

ues que le calice : celui-ci eft pubefcent , à cinq

écoupures étroites, lancéolées; la corolle de la grandeur de celle de l'antirrhinum arvenfe, plus longue que le calice; l'éperon aigu, plus court que Ja corolle; les capfules arron:iies, prefqu’à deux lobes, de la longueur du calice.

Cette plante croît dans les champs cultivés, aux environs d'Alger. © (W. f. in herb. Desfont.) .

77: MUFLIER à feuilles de-thym, Aneirrhinum thymifolium Vahi, 3

Antirrhiaum foliis ternatis oppofitifque, ovalibus, glabris ; floribus capitatis , caulibus procumbentibus. Vahl, Symb. 2. pag: $7.— Willd. Spec. Plant. 3. Pag- 245 © :

Linaria thymifolia. Decand. Synopf. pag. 1282.— Fior. franç. 3. pag. 587. « Dr «ŸE

Cette jolie plante diffère peu de l’ancirrhinum origanifolium , mais elle eft glabre, d'un vert un peu glauque; fes feuilles plus arrondies , rernées: elle a des racines dures, prefque ligneufes ; elles produifene plufeurs tiges glabres, en partie cou- chées, grêles, rameufes, cylindriques, longues d'environ fix pouces, qhelquefois légèrement pu- befcentes; les feuilles petites, fe ts. térnées, glauques, un peu épaifles; les fnpérièures quel- quefois oppofées, un peu plus alongées; les au-

+

MUF tres ovales, un peu arrondies , aiguës à leur bafe, très-entières ; les fleurs peu nombreufes , termi- nales , très-médiocrement pédonculées; les brac- tées petites, alongées , plus longues que les pé- doncules ; les découpures du calice femblables aux bractées; la corolle jaune , de la grandeur de cel'e de l'antirrhinum fupinum ; le palais d’un jaune-oran- gé, hériflé de poils; Péperon d'un jaune-clair, fubulé ; un peu plus court que la corolle, un peu courbe; la capfule glabre , ovale , prefqu’auffi lon- gue que le calice, s’ouvrant en plufieurs valves ; les femences planes, lenticulaires, membraneufes à leurs bords, affez grandes.

Cette plante croît à l'embouchure de l’Adour, près Bayonne, dans les dunes fablonneufes voifines de Ja mer. x ( W.f.)

78. MUFLIER maritime. Ancirrhinum maritimum. scand,

Antirrhinum foliis omnibus verticillatis, lineari-

bus, glaucis; caulibus plurimis decumbentibus » gla-

bris; floribus fubcapitatis; lobis calicinis cvato-oblon- gis, obrufis. Decand. Synopt. PI. gall. pag. 232. Sub linarid.

8. Antirrhinum (mafilienfe) foliis craffis, fubqua- ternis, uno verfu difpofitis ; caulibus apice pilofo fub- £glandulofis, (N.)

. Cette efpèce fe rapproche de l’antirrhinum al- pirum, Ses tiges font grêtes, couchées > étalées, longues de trois à cinq pouces, glabres, un peu pubefcentes à leur fommet, garnies de feuilles

réunies quatre à cinq en verticilles , glauques, li- !

néaires, un peu’aigt és, longues de trois.à quatre lignes; celles du haut quelquefois oppofées ou al- ternes ; les fleurs à peine éddnculées. rapprochées <€n un épi court, en tête, terminal; le calice pref- que glabre, à cinq découpures un peu inégales , - Ovales, alongées, obtufes; la corolle d’un bleu- Chair, de la grandeur de cells de lantirrhinum lina- Tia; l'éperon fubulé, preiqu'auffilongque la co- rolle, un peu recourbé. :

Cette p'ante a été recueillie par M. Delaroche auprès de Nantes, fur les côtes maritimes & fa- blonnsufes +2(7.f.)

La plante g très-voifine de celle-ci , que je fuis très-porté à regarder comme une efpèce difinct:, en diffère par fes feuilles charnues, toutes tour- “nées du même côté, la plupart rapprochées quatre Par quatre , mais point exactement oppolée: ; les Jupérieures géminées ou folitaires ; le fommet des tiges, ainfi que les calices & les pédoncules, hériflés de poils courts, la plupart glanduleux; les divi- ions calicinales courtes, obtufes; une d'elles pref. . qu'une fois plus longue & plus étroite que les au- trés; la corolle, Jonguement pédonculée, un

‘3 ai recueilli cette plante fur les

MUF 25 bords de la mer, à Marfeille, fur les peloufes feches. # (F. f.)

2

79. MUrLIER de Brouffonnet. Ancirrhinum Erouf- fonnetii.

Antirrhinum foliis parvis , lanceolato-linearibus ; acutis ; inferioribus quaternis, intermediis oppofius , Juperioribus alternis ; floribus capitato-cymcfs, ter- minalibus ; braëteis duobus pendulis. (N.)

Cette petite plante offre un caraétère qui la rend très-facilz à diftinguer. A la bafe du corymbe exi(- tent deux bractées prefque filiformes & tout-à- fait pendantes verticalement. Les tiges font fimples ou un peu rameulfes, glabres, menues, longues de trois à quatre pouces, chargées à leur fommer de poils très-courts, glanduleux ; les feuilles petites, linéaires-lincéolées, très-aiguës, longues de deux ou trois ligres; les inférieures quaternées; celles du milieu oppofées ; les fupérieures alrernes; les feuilles des rameaux flériles beaucoüp plus étroites & prefque toures quaternées; les fleurs droites, pédicellées , réunies rrois à cinq en une tête rer- minalk ; le calice un peu pileux & glinduleux, à cinq découpures linéaires, très-inégales; la co- rollé au moins une fois plus longue que le calice, d'un beau jaune-orangé ; l’éperon droit, fubulé,

À plus long que la corolle.

: Cette plante a été recueillie par M. Brouffonnet, dans le royaume de Maroc. ©? (V. f. in herbs

Desfont. )

80. Murtier à fleurs oppolées, Ancirrhinum oppofitifiorum. à 2 ere

Antirrhinum willofum ; foliis oppofitis, ovalis, pe- tiolatis ; floribus axillaribus, folitariis | oppofitis; calcare brevi ; obtufo. (N.)

_ La difpofition des fleurs rend cette éfpèce facile à reconnoître : d'ailleurs, fon éperon et fi court; frobtus, qu'il la rapproche des véritables anvirrki+ num, Ses racines produifent plufeurs tiges droires, prefque fimples , longues d'environ quatre pouces, hériflées de poils très-fins , ainf que toutés lesau+ tres parties de cette plante; les feuilles oppotées ; médiocrement pétiolées, ovales, abtufes, lon- gues au plus de cinq lignes, larges de trois, épaif les, prefque glabres en deflis, pileufes en deflous; les fleurs droites, axillaires ,foliraires soppofées peine plus longues que les feuilles ; les pédoncules hifpides, de la longueur despérioles; ie calicepileux, à cinq divifions droires ,obtufes; la corollejaune à peine de moitié plus longus que lecalice; fonrépe+ ron long d'une ligne& plus, renfié, très-obrus. Je ne connois point les fruits. 2912, 2 _: Cette plante croît dans le royaumé Maroc , elle a été recueillie par M, Brouflogner. © ? CF fin herb, Desfon D} pis «1, avé)

\

x

4

24 -MUF 81. MurLter de Tournefort. Antirrhinum Tour- | heforuir. :

Antirrhinum caule fuffruticofo , ramis pubefcentibus ; foliis lanceolatis, feffilibus , glabris, rameis mulco mi- xoribus, alternis; fioribus brevi-fpicatis, fubfeffilious ; calicibus pilofo-vifcofis. (N.)

Linaria hifpanica , tenuifolia, villofa & vifcofa. Tournef. Init. R. Herb. 171.

Cette efpèce fe rapproche de l’antirrhinum ge- niflifolium ; elleef besucoup plus petite dans toutes fes parties, & fe diftingue par les poils courts, glanduleux & vifqueux qui couvrent les pélon- cules & les calices. Ses tiges font dures, prefque jigneufes , à peine longues de cinq à fix pouces , di- vifées en un grand nombre de rameaux diffus,

êles , cylindriques, pubefcens ; les feuilles fef- fes lincéolées, aiguës, glabres, entières; celles des tiges & de la bafe des rameaux oppofées, lon- gues d’un demj-pouce; les autres alternes , beau- coup plus petites , aiguë, à leurs deux extrémités. Les fleurs font prefque fefiles, rapprochées , dif: pofées en un épi court à l'extrémité de chaque ra- meau ; le calice à cinq découpures inégales, li-

néaires, à peine aîguës , velues & vifqueufes ; la corolle petite, d’un jiune-pâle; léperon aigu,

court & droit; les DER glabres, globuleufes, plus courtes que le calice.

Cette plante croît en Efpagne. x ? (W. f. in herb. Desfont. } |

82. MuFrLIER à longs pédoncules. Ancirrhinum Pedunculatum.

Antirrhinum glaberrinum, foliis fparfis, ovato- fublanceolatis , craffis ; floribus axillaribus , longè pe- auneulatis. (N.)

Ses feuilles font fimples & grêles ; fes tiges cou- chées ou redreflées, glibres, ainfi que routes les autres parties de la plante , menues, cylindriques, longues de quatre à fix pouces, quelquefois fim- ples, plus fouvent divifées en rameaux diffus , gar- nis de feuilles prefque feffiles , éparfes ou alternes, un peu charnues, ovales ou un peu lancéolées , ob-

tufes à leur fommet, rétrécies à leur bafe en un pétiole court, longues de trois à quatre lignes, uelquefois un peu tubzrcnlées. Les fleurs, fituées

_ à:la partie fupérieure des rameaux, font axillaires, folitaires, foutenues par un pédoncule droit, fli- forme , long d'environ quinze lignes , uniflore ; le calice à cinq divifions linéaires , inégales, un peu obtufes; la coroïle d’un jaune-foncé, prefque de

la grandeur de celle de l'anrirrhinum linaria , tex- |

minée à fa bafe par un éperon fubulé, un peu courbé, plus court que la corolle; les capfules globuleufes, un peu plus longues que le calice.

Certeplanre a été recueillie

; par Brouffonner > (ur le rocher de Gibraltar. ( #. f. Le

)

MUF

85, MurztER hælava. Antirrhinum halavai Forskh.

Antirrhinum foliis lineari-lanceolatis ; inferioribus Jubquaternis , glabris ; floribus capitatis , calicibus pi-

lofis ,caulibus fut fimplicibus. V ah], Symb. 2. pag. 66.

Antirrhinum (Hælava) foliis linearibus , alternis, infimis rernis ; floribus racemofo-capitatis ; gale& bi- fidä, labio tridentato. Forshk, Flor. ægypt.-arab, pag. 111. : |

Des mêmes racines s'élèvent plufeurs tiges af-

cendantes , très-glabres, prefque fimples, hautes trois à quatre pouces, garnies de feuilles fe(-

es «

longues de fix lignes; les inférieures ternées, quel- quefois quaternées; les fupérieures alternes; les fleurs prefque feffiles , réunies en tête; les bractées & les calices ciliés & pileux ; l'éperon droit, ob- tus , plus long que la corolle. D

Cette plante croît dans l'Arabie. ( F.. f. in herb. Desfoni.)

84. Murcier des Pyrénées. Antirrhinum pyre- | naicum. Decand. F

ribus ternis quinifve ; fuperioribus oppojitis, fummis alternis ; floribus racemofis ; caule adfcendente | apice hirto, calcare retto. Decand. Synopf. 232, & Flor. franç. 3. pag. 587. Sub linarid. .

Antirrhinum pyrenaicum. Ramond , Pyr. ined. :

Cette efpèce reflemble beaucoup à Pancirrhi- num fupinum , dont elle n’eft peut-être qu’une va-

hériflées à leur fommet de poils articulés; par fes | feuilles plus larges, par fes fleurs une fois plus

grandes & difpofées en épis plus ferrés; par fon éperon d'un jaune-citrin, marqué de raies d’un vert-noirâtre, Ses racines produifent plufieurs tiges couchées, afcendantes , glabres, cylindriques, gar- nies, Jufqu’au milieu de leur longueur, de feuilles glauques, linéaires-lancéolées, planes, un peu charnues, verticillées de quatre à cinq dans le bas,

le haut. Les épis font courts & ferrés ; les bractées linéaires , hériflées ; la divifion du calice deux fois plus longue que les autres ; la corolle d’un jaune

grand que l'éperon , point renflé ; l'ovaire arrondi, couronné de poiis glanduleux & placé fur un bour- relét charnu. : :

Cette plante croît dans les vallées moyennes des Pyrénées, aux environs de Barège. (F. f.)

loribus racemofis, U calçare

| riété ; elle en diffère principalement par fes tiges,

ternées oppofées dans le milieu, alternes vers

pâle; le palais d’un jaune-orangé ; l’éperon droits le tube de la caroile d’un diamètre à peine plus

85. MUFLIER fimple. Antirrkinum fimplex Wilde

Antirrhinum foliis fublinearibusæ inferioribus qua= L'rernis ; calicibus pilofo-vifcofs R./ nr

! En fn PR

files, un peu épaifles, glibres, linéaires , obtufes,

Antirrhinum foliis lanceolato -linearibus ; inferio- .

5

4

+

MUF calcare reflo , caule erelo, Wiliden. Spec, Plant, 3 pag. 243.

Antirrhinum (parviflorum ) foliis linearibus, gla- bris, inferioribus quinis vel quaternis, fuperioribus al- ternis; floribus racemofs , calicibus capitato-villofs , caulibus ereëtis. Jacq. Icon. Rar. 3. tab. 499 , & Col- leét. 4. pag. 204. Non Desfont. Ati,

Antirrhinum arvenfe, var. 8. Linn. Spec. 855.—

Dict. n°. 23.

Linaria tetraphylla, lutea. Col. Ephr. 300. Icon bona.

Linaria pumila, &c. Tournef. Inft. R. Herb. 170. C. Bauh. Pin. 213.

Liraria fecunda, moravica. Cluf. Hift. tr.

zt; Icon. :

Linaria pannonica mojor, Cluf. Pann. tab. 308. annua. J. Bauh. Hift. 3.

Linaria lutea, parva,

Pa8- 457.

On a long-temps réuni cette plante à l'anrir- rhinum arvenfe , comme variété. Eneffet, elle lui reffemble beaucoup, furtout par la petireffe de fes feuilles , maiselles’en diftingue par fa corolle, conf. tamment jauhe & non bleuâtre; par fes tiges plus droites , plus élevées, très-fouvent fimples, ou bien moins rameufes. Les calices & la partie fupé- rieure de Ja plante font chargés de poils glandu- lux, plus ou moins nombreux, quelquefois pref- que nuls ; l’éperon eft droit & non recourbé.

Cette plante croît dans les départémens méridio- naux de la France , aux lieux cultivés. © (F1)

86. MuFLIER flexueux.

Antirrhinum flexuofum. Destont.

Antirrhinum caulibus Procumbentibus, filiformibus; foliis periolatis, oblongis, imis oppofitis, floribus laxè racemofs, pedicellis folio longioribgs, calcare recurvo.

Desf. Flor. atl. 2. pag. 47. tab. 139. Sub finarié.

Antirrhinum foliis obovaiis, oppofitis ; floralibus alternis ; caule profbrato , flexuofo, glabro; calcare re-

eurvo. Willd. Spec. Plant. 3. pag. 2 fo.

Ses racines produifent dès tiges nombreufes ,fili- formes, diffufes, Aexueufes > €n partie couchées, longues de cinq à fept pouces & plus, garnies de feuilles pétiolées, très-entières , elliptiques , pref- que fpatulées, obtufes, très-glabres, longues de

à neuf lignes, larges de trois; les inférieures oppofées; les fupérieures alternes, plus petites; les fleurs lâches, axillaires, folitaires; les pédon- cules filiformes | deux & trois fois plus longs que les feuilles; les découpures du calice étroites, li- néaires; la Corolle prefque de la grandeur de celle de l'ancirrhinum minus ; Un peu plus longue ; |’

*

MUF 25

la longueur du calice; les femences brunes, fort petites, arrondies, creufées en fuflettes.

Cette plante croît aux environs de Tunis , dans les fentes des rochers , au mont Hamamelif, XL CFP, [. in herb. Desfont.)

87. MUFLIER fauffe-aparine. Antirrkinum apa- rinoïdes. Willd.

Antirrhinum foliis linearibus fparfis; caulis fle- rilis fenis, verticillatis; caule fimplici, racemo ovato,

calicibus villofis. Wild. Spec. Plant. 3. pag. 247:

Linaria (heterophylla) cauléereëto , virgato , fim- plict ; foliis glabris , linearibus, fureulorum verticil- latis fenis , caulinis fparfis ; floribus denst fpicatis ; rachi calicibufque villofifimis. Desfont. Flor. atl. 2. pag. 48. tab. 140. Non Wild.

Cette plante a des rapports avec l’ancirrhinum pi- nifolium ; elle en diffère par fes fleurs, difpofées en un épi fimple & touffu. Ses racines font grofles, dures, ramifiées; elles produifent plufeurs tiges fimples , droites, hautes de deux pieds & plus, glabres ou légèrement pubefcentes à leur partie in- férieure ; les tiges fériles , garnies de feuilles ver- ticillées, linéaires, aiguës , au nombre de quatre, - cinq ou fix à chaque verticille; celles des tiges fer- tiles, nombreufes, éparfes, fefiles, glabres, li- néaires, aiguës , longues d’un ou de deux pouces, étroites , très-entières. Les fleurs , médiocrement Pédonculées, font réunies, à l'extrémité des tiges, en un épi court, touffu, prefque cylindrique ou ovale, long d'un à deux pouces ; les braétées lan- céolées, velues , un peu plus courtes que le calice; celui-ci, ainfi que le rachis, hériffé de poils courts, divifé en cinq découpures lancéolées , inégales; la corolle jaune , de la grandeur de celle de l'anrir- rhinum linaria ; Véperon droit ou légèrement ar- qué, audi long que la corolle ; les capiules glabres,

obtufes, à deux lobes.

Cette plante croît en Barbarie, fur le mont Atlas ; elle fleurie au commencement du printemps. (VW. f. in herb. Desfont. ) :

Obfervations. Cette plante a de tels rapportsavee notre antirrhinum pinifolium , qui eft le reticulatum de Smith ; que fi l’on fuppofe que fon épi puiffe fe ramifier, ou fes tiges fe divifer à leur fommet en plufieurs rameaux, alors cette efpèce ne fera plus qu'une variété remarquable, Je ferois d'autant plus porté à le croire, que ces deux plantes ne different que par leur inforefcence, ù

88. Murcier élégant Artirrhinum elegans.

Antirrhinum foliis ereëtis, quaternis , glaucis, li nearibus ; caule ramofo , floribus Jubfpicatisÿ calcare Jubrecurvo, acuto. (N.) Perf. Synopf. Plant. 2e

pag. 156.

Fon court, recourbé ; une capfule ae loges, de À Linariæ elegans, Desf. Cat, Hort. He pag. 6fe

Botanique. Supplément, Tome

*

#

6 MUF

Cetteefpèce, d’unafpettéléganr, reffemble pref- que , par fon port, à un po/ygala. Ses racines pouf- {ent plufieurs tiges menues, droites, rameufes, longues d'environ fix pouces , très- glabres, gar- nies de feuilles diflantes, réunies quatre par quatre, glauques, linéaires, un peu aigiës, redreflées, Jongues de fix lignes, plus courtes que les entre-

nœuds ; les fupérieures alternes , plus étroites : de.

leurs aiffelles fortent des pédoncules folitaires, droits , filiformes, foutenant quelques fleurs pédi- cellées, prefqu’en épi; le calice prefqué# glabre, à cinq divifions inégales , linéaires, obtufes ; la co- roile petite, un peu plus longue que le calice , jau- nâtre ou légèrement teinte de pourpre; l’éperon uès-aigu , un peu recourbé, de la longueur de la corolle,

Cette plante croît en Efpagne : on la cultive au Jardin des Plantes de Paris. © ( F.w.)

89. MUFLIER des fables. Antirrhinum arenarium. Decand.

Antirrh'num foliis lanceolato linearibus | acutis, Jparfs , putefcenti-vife cfis ; inferioribus verticillatis,

oblongis, obtufis ; caulibus ereétis, numerofifimis ; flo-

ribus parvis, longe fubf;isatis. Decand. Icon. Rar. Fafc, 1. pag. $, tab. 14.

Linaria maritima | minima, vifcofa , foliis hirfu-

tis , floribus luteis. Morif. Hit. 2. pag. 499. Linaria pubefcens.? Desf. Catal. H. Parif. pag. 65.

: Ses uiges font dures, prefque ligneufes, droites, longues de quatre à fix pouces, divifées en un grand nombre de rameaux grêles & diffus, chargés , ainfi que toutes es autres parties de lawplante, de poils courts & vifqueux ; les feuilles petites , linéaires- Jancéolées , aiguës , éparfes, pubefcentes; les in- férieures plus slongées, obrufes, verticillées, d’un vert clair ; les fleurs prefque fefliles , alternes , dif el en un épi alongé, droit, terminal; une

raét'e fubulée à la bafe de chaque fleur ; les divi- fions du calice un peu irégales, lancéolées, ai- gués ; la cerelle jaune , un peu plus longue que le - calice ; l’éperon court , fubulé ; les capfules arron- diss, de la longueur du calice, renfermant un . grand nombre de perites femencés noires, com- . primées, un peu membraneufes à leurs bords.

Citre plante croît en Bretagne , dans le fable _furles bords de la mer, entre l'embouchure de la Loire & Lorient, & furtout dans la prefqu'ile de

Quiberon , elle à été recueillie par M. Decan-

dolle,z2(V,f)

90. MuFtIER à éperon court. Anrirrhinum mi- cranthum. Cav.

Antirrhinum foliis oblongo-lanceolaris , Obtufis, ‘quaternis ternifve, fummis fubalternis ; floribus fub- capitatis ; calcare Brevifimo, refo, Willd. Spec, Plant. 3. pag. 246.

Antirrhinam caule herbaceo , erecto ; foliis inferio- ribus quaternis , fuperioribus alternis ; floribus mini- mis; calcare brevi , antico. Cavan. Icon. Rar. 1.

pag. sr. tab. 69. fig. 3. .

Cette efpèce, très-variable, fe rapproche de Pantirrhinum fimplex : elle en diffère par fes feuilles plus épaifles, ovales -lancéolées ; par fes fleurs bleues, fort petites ; par leur éperon plus épais, très-court, Ses tiges font droites , herbacées, hau- ces de trois à fix pouces & plus. Dans les individus les plus élevés, les feuill:s inférieures font réunies trois par trois quatre par quatre , puis Oppo=- fées , enfin alternes ; les fleurs inférieures diftantes & airernes : dans les individus moins alongés, les feutiies fupérieures font oppofées , point alternes; les fleurs aflez ordinairement toutes rapprochées en tête.

Cette plante croît aux lieux incultes, dans l'Ef- pagne. © { V. [.) :

91. MurLIER à feuilles de renouée. Antirrhinum po!yganifolium: ee . Antirrhinum caule profirato, ramofifimo ; foliis fubquaternis oppofrifve, fefilibus, ovatis; floribus Grevi-fpicatis , terminalibus ; calice hifpido. (N.)

Par fon port, par fes rameaux entre-mélés, par la forme de fes feuilles, cette plante offre l’afpeét du polygonum aviculare, Il furt de fes racines des tiges qui fe divifent prefqu’aufñtôt en rameaux : gréles, nombreux, en partie couchés , éralés, longs de cinq à huit pouces, glabres, cylindriques , pref- que nus dans leur partie fupérieure, garnis, à leur partie inférieure & couchée, de petites feuilles ovales, lancéolées, fefiles, glabres, entières, uns peu aiguës, longues au plus de trois lignes, oppo- fées ou quaternées; les fupérieures très-fouvent alternes ; la partie fupérieure des rameaux légère- ment pubefcente, terminée par quelques fleurs à péine pédicellées, en épi, rapprochées , queique- fois très-diftantes ; le calice hériffé de poils courts , vifqueux , divifé en cinq découpures prefqu'égales, lancéolées , aiguës ; la corolle petite , à peine une fois plus jongue que le calice, blanchtre, un peu Jaune à fon palais; l'éperon gréle, prefque droir,

| très-aigu , de la longueur de la corolle.

Cette planre a été découverte à Gibraltar, par Brouflonner. ( W. j: in herb. Desf. )

* ANTIRRHINUM Thuillierii, Metat. Flor. parif, pag: 240. |

Antirrhinum caule apice pubefcente ; foliis lineari- bus, glabris, inferioribus quaternis ; pedunculis termi-

_ nälibus paucifloris ; calice hirfuto , corollà luteé ; cal-

care longiffimo , erelo, (N.)

Ancirrhinum bipunétatum. Thuill, Flor. parile . edit. 2. pag. 311. Non Linn. A

MUF

Sa tige eft rameufe, déliée , glabre , haute d'un pied environ, pubefcerte dans le haut; les feuilles étroites , glabres, linéaires, entières, quaternées par bas, alternes err haut; d:ux ou quatre fleurs terminales , diflantes ou en tête; le calice velu, à divifions un peu profondes , prefqu’aizuës ; la co- rolle grande, jaune, à éperon très-alongé, doit, aigu; les capfules mucronées, légèrement pube(- centes. Elle croit dans les lieux {ecs, fur les mu- railles , à Cuchan; dans les moiflons, à Villeneuve- Saint-Georges ; à Sèvres, &c. © (Merar. L c.)

* * ANTIRRHINUM, Corol!e dépourvue d'éperon; tube renfié-en boÿfe à fa bafe.

92. MUFLIER toujours vert. Ancérrhinum fem- pervirens. Lapeyr.

Antirrhinum corollis ecaudatis ; foliis ellipticis , Jempervirentibus , oppoñtis ; pedunculis axillaribus ; caule divaricato, frateftente. Wild. Spec. Plant. 3. pag. 258. |

Antirrhinum corollis ecaudatis : foliis oppofitis 1 ovatis, fempervirentibus; caule fraticofo. Lapeyr.

Pyr. 1, pag. 7. tab. 4.

Cette plante a de grands rapports avec l’antir- rhinum molle : elle en diffère par fes tiges ligneufes, | tortueufes, d’où partent plufieurs rameaux diffus, un peu grêles , longs de trois à fix pouces, cou- verts, ainfi que toutes les autres parties de la

lante, d’un duvet court, ferré, un peu grifätre.

feuilles font oppofées, un peu rétrécies en pétiole à leur bafe , ovales , entières, perfif- tantes , obtufes ou à peine aiguës , longues de cinq à fix lignes ; les fleurs pédonculées, foli- : taires , axillaires; les pédoncules plus courts que les feuilles ; les divifions du calice pubefcentes, un peu inégales , ovales-lancéolées ; la corolle af- fez grande, pubefcenre en dehors, d’un blanc ti- rant fur le rouge; lalèvre fupérieure à deux grands lobes arrondis au fommet ; la capfule ronde,

Cette plante croît dans les Pyrénées. 5 (F7. f.).

a capes

= 93° Wild. Antirrhinum corollis ecaudatis 3 foliis direari-lan- .… ceolatis, ternis; floribus racemofis ; calicinis fegmentis glandulofo-pilofis , lanceolaris, acutiufculis, Wild. Spec. Plant.3. pag. 257. = Ancirrhinum (ficulum) corollis ecaudatis ; flori- dus Jpicatis, pedunculatis ; foliis lineari-lanceolatis ,' ternis ; caule divaricato. Ucria. ap. Roëm. Arch. 1. Pa8. 69.

., Cette efpèce a beaucoup de reffemblance avec l'antirrhinum majus ;-mais fes tiges bien plus ra- meufes ont leurs rameaux étalés, afcendans, gar- nis de feuilles prefque toujours rernées , linéaires-

‘lancéolées ; les fleurs diftantes, éparfes, pédoncu-

IUFLIER de Sicile. Ancirrkinum ficulum.

2

MUF 27

lées , formant un épi lâche , terminal, fouvnt réu- pies trois enfemb'e ; les calices parfemés de poils glanduleux, à cinq découpures laucéolées , un peu aiguës ; la corolle d’un jaune - pâle ; le palais d'ua

Jaune plus foncé.

Cette plante croît en Sicile. x ( Wila.)

94. MurLter filiforme. Antirrhinum filiforme.

Antirrhinum pumilum , foliis ovatis, petiolatis , Jubglubris ; caule filiformi , pubefcente , fubnudo ; ra- mis alternis , pedunculiformibus , fabuniporis. (N.)

Cette efpèce eft remarquable par fa petitefle 8e fon élégance, Ses racines font grêles, à peine ra- mifiées; fes tiges filiformes, pubefcentes, un peu flxueufes , hautes de quatre à cinq pouces au plus; les rameaux alternes, courts , prefque feracés ; Les inférieurs à peine ramifés; les fupérieurs devien- nent des pédoncules uniflores; les feuilles radi- cales périoiées, ovales , entières , prefqu’obtufes, longues de trois à quatre lignes, prefque glabres : il n'en exifte fur les tiges qu'à la bafe des rameaux & à celle de leurs divifions; elles font graduelle- ment plus petites. Les rameaux inférieurs {e divi- fent en deux ou trois pédoncules uniflores; les fu- périeurs font fimples, uniflores ; les fleurs petites; Je calice pubefcent , à cinq découpures prefque fé-* tacées ; la corolle d’un blanc-jaunâtre , un peu plus longue que le calice ; l:s capfules globuleufes, plus courtes que le calice qui les enveloppe.

tte plante croît fur les coteaux pierreux , près de Salon , en Provence, elle a été découverte par M. de Suffren. ( W. [. ia herb. Desfont.) Ele fleurit au commencement du printemps.

95. MurLIEr à feuilles étroites. Ancirrhinum anguffifolium. 3

Antirrhinum foliis ophofitis, lineari - Langeolatis , anguffiffimis , acutis , Bafi in petiolo filiformi contrac- tis ; racemis laxis , terminalibus. (N. :

Ses tiges font grêles , dures , prefque ligneufes, glabres, cylirdriques, très-rameules, garnies-d2 feuilles nombreufes, oppofées , très-étroites, li- néaires-lancéolées , glabres, entières, aiguës, lon gues d’un pouce & plus, rétrécies à leur bafe en un pétiole filiforme, à une feule nervure; les fleurs difpofées en une grappe lâche, termirals ; + les pédoncules alternes , unifiores , prefque droits , légèrement pubefcens, ainfi que les calicès, äc- compagnés à leur bafe d’une petite braëtée courte, aigué ; le calice à cinq découpures ovales, 1iguës ; la corolle prefque longue d'un pouce, fans épe- ton, d’un jaune-pâle, plus foncé à la lèvre infé- rieure ; les capfules un de la groffeur d’un pois. e

Cette plantea été cultivée au Jardin dés Plantes de Paris : j'ignore fon lieu natal. (W. [. in herb Desfont,) Se SUR L + SHC

: 2

é-

peu globuleufes, au moins

08 MUF 96. MUFLIER des porcs. Ancirrhinum porcinum. Lour.

Antirrhinum floribus ecaudatis , verticillatis ; fo- liis lanceolatis , oppofitis, glabris; caulibus ereëtis. Lour. Flor. cochin. 2. pag. 467.

Cette plante pouffe des mêmes racines plufieurs tiges diffutés, h:rbacées ; hautes d’un pied & demi, garnies de feuilles fefiles, oppoféss, glabres, vif- queufes, lancéolées, légèrement dentées en fcie ; les fleurs difpofées en verticilles axillaires; le calice alongé, à cinq découpures droites, pileufes , fubu-

lées ÿ la corolle d’un ane teint de pourpre, point épéronnée , un peu en boffe, ouverte à fon ori- fice, plus courte que le calice ; une capfule à deux loges polyfpermes, s’ouvrant à fon fommet.

Cette plante croit aux lieux humides, à la Co- chinchine. © ( Lour.) Elle fert de nourriture aux porcs,

97. MUFLIER aquatique. Antirrhinum aguaticum, Lour.

Antirrhinum foliis verticillatis , floribus folitariis, corollis rotundè inflatis. Lout. Flor. cochin. 2.

pag. 466.

_T, Ses viges font glabres, droites, cylindriques, hautes de deux pieds, gafnies de feuilles feihiles , oppofées ou verticillées, trois ou quatre à chaque verticille, glabres, linéaires, lancéolées , très- entières; les fleurs folitaires , axillaires ; le calice à cinq découpures ; la corolle purpurine, ouverte à fon orifice, enflée, arrondie ; la lèvre fupérieure bifide , l’inférieure à trois divifions ; les capfuies alongées , à deux loges polyfpermes.

Cette plante croît dans les marais, à la Cochin- chine. © ? (Lour.) a.

*_Efpèces douteufes ou moins connues.

* Ancirrhinum (gracile) foliis caulinis linearibus, alternis , ereélis | infimis quaternis ; radicalibus rofa- ceis, brevi-ovatis ; caule fimpliciffimo , floribus Jubca- pitatis. Perf. Synopf. Plant. 2. pag. 1 56.

Très-rapprochée de l’ancirrhinum pelifferianum , dont elle n’eft peut-être qu'une variété , certe À ques a des tiges plus grêles, très-fimples ; fes

urs d'un bleu-clair, affez vif, plus ripprochées, prefque réunies en tête. Les feuilles caulinaires font droïtes, linéaires , alterñes; les inférieures quater- nées; les radicales courtes, ovales, réunies en ro- fette. Elle croit aux environs de Grenoble.

* Antirrhinum (lufitanicum) caulibus procumben- tibus , fubfimplicibus , glabris ; foliis infimis ternis, Jübovalibus , glabris; floribus racemolis > confertis,

ermänalibus. Brot. Flor. lufir. pag. 193.

Cette plante a de grands rapports avec notre

- ++

NV CG : antérrhinum luficanicum , 24; cependant il n’eft guère poñlible de décider que ce foit la même , à’ moins de les avoir toutes deux fous les yeux. Dans celle-ci les tiges font conchées, pique fimples ; les fleurs jaunes, grandes, rayées, difpofées en. grappes ferrées & terminales. Elle croit en Portu- gal ; aux lieux maritimes.

* Artirrhinum (capenfe) foliis oppolitis , linea- ribus, intebris, glabris; racemis terminalibus, Thunb. Prodr. pag. 105$. ad Cup. B. Spei,

* Antirrhinim ( patens) foliis lanceolatis, inte-

gris denticulatifque ; glabris ; fioribus terminalibus ,

folitariüs.‘Thunb. Prodr. pag. 105. ad Cap. B. Spei.

* Antirrhinum (barbatum) foliis oppofitis; ovatis, ferratis ; caulé ercélo, herbaceo; ne&ario didymo, co=, rollä barbatä, Thunb. 1. c.

* Antirrhinum (frutefcens) foliis oppofiris, ova- ts, integris, hirtis ; caule fruticofo. Thunb. |. c,

* Ancirrhinum ( cæflum) mulricaule, glabrum , fo- lits caulinis alternis ; caule tenuiffimè firiato, [ub fpxà nudo. Perf. Synopf. Plant. 2. pag. 157.

Toute cette plante eft d'une couleur glauque, bleuâtre. Ses racines font noires , fufiformes, fi- breufes, prefque ligneufes; elles produifent plu- fieurs tiges glabres, finement ftriées, nues à leur partie fupérieure , garnies, dans le refte de leur lon- gueur, de feuilles alrernes. Les fleurs font jaunes , affez grandes, rapprochées & formant un épi ter- minal, Elle croît dans les environs de Madrid , fur les collines arides. x

* Antirrhkinum (faphirinum) foliis planis ; cau- lium fferilium ternis , lineari-lanceolatis ; f'ertilium al- ternis, linearibus, ereétis, fupernè pilofis ; floribus ra- cemofis, fligmate trifido. Broter. Flor. luf. 1. pag. 197. Corolla caruleo-yiolacea. In Lufitanid.

MUGUET. Conval!aria. Illuftr. Gen. tab. 148,

convallaria maialis n°, 1,

OBfervations. Le genre convallaria de Linné, compofé de plufieurs groupes de plantes bien dif- uinétes , tant par leur port que par les caraétères de leurs fleurs, exigeoit néceflairement une réforme qui a été établie par M. Desfontaines dans les 4n- nales du Muféum, vol. 9; il l’a divifé en quatre genres, dont je vais expofer les caraétères , avec

l'indication des efpèces qui doivent entrer dans | chacun de ces genres,

1°. CONVALLARIA : point de calice ; une corolle campaniforme, à fix divifions; fix étamines plus cour- tes que la corolle, attachées près de Ja bafe; un ovaire fépérieur ; un flyle ; une baie frhérique , à trois loges, renfermant chacune une ou deux Jemences.

Toutes les feuilles font radicales ; les fleurs dif- pofées en Brappe fur une hampe fimple. Les efpèces

M U G renfermées dans ce genre font : convallaria maialis, —japonica, fpicata, Mappi.

2°, POLYGONATUM : point de calice; une corolle cylindrique ; Le limbe à fix divifions obtufes , peu pro- fondes; fix étamines plus courtes que La corolle , atta- chées à la partie moyenne ou fupérieure du tube ; l'o- vaire fupérieur; un ffyle; une baie fPhérique , à trois loges , renfermant chacune deux femences ; quelques- unes avortent fouvent.

Les efpèces, dans ce genre; ont dés racines ram- pantes , épaiffes , articulées; les tiges fimples, ar- ticulées ; les fleurs axillaires. Convallaria verticil- data, polygonatum, latifolia ; multiflora, ortentalis,

3%, SMILACINA : point de calice ; corolle à fix di- vifions profondes, ouvertes en ‘étoile ; Jix étamines écartées , attachées à La bafe des divifions ; un féyle ; un ovaire fupérieur; une baie fphérique , à trois loges.

Les tiges font ge de feuilles, & les fleurs terminales. Lese

umbellata, ciliata.

4°: MAIANTHEMUM : point de calice ; une corolle à quatre divifions très-profondes ; ouvertes en étoile ; quatre étamines ; deux ffyles ; un ovaire füpérieur ; une baie fphérique , à deux loges.

Les efpèces renfermées dans ce genre font : con- vallaria bifolia, —canadenfe.

Le convallaria latifolia, n°. 8, a été décrit par M. Desfontaines dans lés Annales du Muféum, vol. 9, fous le nom de Polygonatum latifolium : c'eft par erreur que le fynonyme de Tournefort ; cité pour cette efpèce , a été répété , Comme for- mant une variété du convallaria multiflora , n°. 6.

Le convallaria japonica, n°. 2. M. Richard ayant remarqué dans cette plante une difpoftion parti- culière des étamines avec l'ovaire, & quelques _ autres caractères, a formé de cetteefpèce un genre qu'il a nommé fuggea (in nov. Journ. Schrad, 26. 2$. pag. 8. tab. 2. fig. a.). Une autre plante ayant été déjà dédiée à M. Flugge, M. Defvaux , dans le Journal de Botanique , vol. 1, pag. 244, y a fubf- titué le nom de fareria. La même plante porte le nom d’ophiopogon dans Curtis, Magaz. tab. 1063.

Comme cette efpèce a été déjà décrite dans cet Ouvrage, je me bornerai à préfenter ici les diffé- -rences qui exiftenc entr'élle & le conva/laria, L’in- fertion des étamines eft en contaét avec Povaire; les anthères prefque feffiles ; l'ovaire à demi infé- Tleut, contenant fix ovules dans chaque loge, & foutenant un fiyle grêle, terminé par trois ftig- . Mates très-petits & prefque bilobés; les femences peu nombreufes, fouvent folitaires par l’avorte- ment des ovules, Dans les convallaria, les éta-

-raines fonc inférées à une certaine diftance de

ou

pèces à rapporter à ce genre font: | convallaria racemofa, ffellata, trifolia, |.

l'ovaire; celui-ci eft libre & contient quatre ovules

dans chaque loge; Le ftigmate eft prefque tronqué, trigone.

Je laiffe aux botanifies à prononcer fur la valeur de ces caraétères ; je remarquerai feulement que la marche que fuivent depuis quelque temps la plu- part des réformateurs, tend à multiplier les genres à l'infini, & à fubflituer à des caraétères faillans * facilés à faifir, des différences peut-être plus effen- tielles, mais qui échappent très-fouvent, méme à l'œil armé.

M. Richard foupçonne que le convallaria japo- nica , Var. æ major, Willd., eft une efpèce dif-

tinéte, peut-être la même que le convallaria fricata de Thunberg,

SUITE DES ESPÈCES. é * CONVALLARIA. Desfont.

13. MUGUET de Mappus.

Convallaria Mappi. Gmel.

Convallaria feapis nudis, pedunculis baf longe brac- teatis. Ch. Gmel. Flor. bad. 2. pag. 52.

Lilium convallium floribus & folliculis prodeunti- bus, Tournef. Inft. pag. 77. Mapp. Flor. alfar, Pag: 174. ;

Lilium convallium cum pluribus forum ordinibus.

J. Bauh. Hift. 3. pag. 533. Sine icone.

8. Lilium convallium floribus à folliculis prodeunti- bus; foliis ex luteo & yiridi variegatis. Mapp. Flor. al. pag. 175. Icon. - RASE

Comme cette plante, d’après Gmelin, quoique depuis long-temps conftamment la même dans les Jardins , ne prachie point de femences, & qu’elle ne fe multiplie que par rejetons , elle ne peut être

_confidérée que comme une variété du convallaria maïalis, dont elle diffère par fes tigès envelop- pées à leur bafe d’écailles vaginales, membra- neufes, ftriées , d’un brun-rougeitre, plus courtes que les feuilles ; la grappe de fleurs plus lâche; les pédoncules plus longs, arqués , d’un pouce ou d’un pouce & demi de longueur, munis à leur bafe

droite, teinte de rouge à fa bafe, longue d’envi- _ron deux pouces. Dans la variété 8, les feuilles

dans les individus nés dans une terre trop humide. Cette plante croît dans l'Alface. % (Gmel.) +

** PorycoNATuM. Desfont.

14: MUGUET à petites fleurs. Convalluria par- viflora.

| Convallariä foliis fubfefilibus, ovato-oblngis ,

2

d’une braétée étroite, linéaire, aiguë, blanchâtre, :

font .panachées dans une partie de leur longueur

5n 2 MUG

glabris ; pedunculis axillaribus bi rar trifloris mini- mis. (N.) +

Cette plante pourroit être confidérée comme une variété du conval/aria polyponatum : fon oti- gine américaine, la petitefie de fes fleurs, doi- vent l'en faire diftinguer, Ses racines font épaifles & rampantes; fes tiges glabres, droites, médio- crement anguleufes , hautes d’un pied & plus; les feuilles alternes, feffiles, un peu rétrécies à leur bafe, ovales , alongées, aignës, nerveufes, gla- . bres à leurs deux faces; les pédoncules folitaires, axillaires, un peu inclinés, foutenant à leur ex- trémité deux, rarement trois petites fleurs blan- ches , au moins deux fois plus petites que le con- vallaria polygonatum. t

Cette plante croît dans l'Amérique feptentrio- nale. (W. f: in herb. Desfont.)

|

15. MUGUET d'Orient, Convallaria orientalis, Desf,

Convallaria caule fubarcuato ; fulirs ovato-lanceo-

latis , acutis , breviter petiolatis ; pedunculis axillu

ribus , muliifloris. Desfont. Ann. Muf. 9. pag. ço. PME ES 2 dites

* Polygonatum orientale, latifolium, flore parvo. Tournef. Coroll. 1. Vélins du Muféum.

Le caraétère de la corolle, la forme de fa tige, diftinguent cette efpèce du conva/laria polygona- tum, Ses tiges font fimples, droites ou un peu ar-

uées, longues de huit à dix pouces, garnies de suilles glabres, alternes, ovales, alongéss, aigués, portées fur un pétiole court, longues d'environ trois pouces, fur un pouce & demi de large; les fleurs axillaires , pendantes, foutenues par un pé- doncule grêle, divifé à fon fommet en plufieurs _ pédicelles uniflores ; la corolle cylindrique, blan- che, rayés de lignes vertes, de moitié plus courtes que celles du convallaria polygonatum ; le fimbe à fix divifions ovales, obtufes, ouvertes; fix éra- mines plus.courtes que la fleur,

Cette wlante croît dans le Levant. 2% (Désfons.) X#% SMILACINA. Desf,

16. MueurT.en omballe. Convallaria umbellata. Mich.

Convallaria foliis radicalibus oblongé-vvdilibus ;

Jsapo pubefcente, bafj monophyllo ; umbellé te-mi-

_nali, nudä. Désfont. Ann. Muf. 9+ pag. 53. tab. 8. Sub fmilaciné.

Convallaria umbellata, Mich. Flor, bor. Amer. [. pag..201.

a: © B- Dracena borealis.? Air. Hort,

DE Kew, L, CM . täb, $. Umbella prolifera. r.P454

Srmilacina borealis. Curtis, Magaz. pag. & tab,

|-pag. 201.

MUG

Belle efsèce , remarquable par la difpofition de fes fleurs en ombelle. Ses racines font rampantes, garnies de fibres tortueufes; elles produifenc des feuilles pétiolées , ovales, elliptiques, terminées en pointe, entières , cilices fur leurs bords, de la forme & de la grandeur de celles du convallaria matalis. Sa hampe eft droite, cylindrique , fimple,

d'une feuiile à fa bafe , enveloppée inférieurement dans les pétioles des feuilles radicales, terminée par une ombelle de fleurs accompagnées de quel- ques braëties caduqu:s; les pédoncules fimples, vélus, unifloress la corolle blanche, odorante,

à fix divifions très-profondes, ovales, ouvertes; les étamines plus longues que la corolle ; une baie bleue, fphérique , à trois loges, contenant deux graines , dont quelques-unes avortent.

Cette plante ctoit dans l Amérique feptentric- nale, fur les monts Alleghanis. ( F. f.) M. Curtis penfe que le dracana borealis d'Aiton appartient, comme variété, à cette efpèce.

17. MuGuEr cilié. Convallaria ciliata.

Convallaria caule fimplici , arcuato ; foliis fefili- bus, Ovatis, ciliatis ; paniculä terminali, confertä, Besfont. Ann. Mul, 9. pag. 53. tab. 9, Sub fmi-

lacinä.

Polygonatoides canadenfis , flore minore. Vélins du Muféum, ,

Ses racines font blanches, épaiffes, charnues, articulées & traçantes; fes tiges fimples , arquées, hautes de neuf à dix pouces, nues inférieurement, garnies , à leur partie fupérizure , de feuilles alter- nes , ovales, difpofées fur deux rangs , traverfées par des nervures longitudinales , parfemées de pe- tits poils ; les fleurs nombreufes, très-petices, ter- minales , blanches , difpofées en une-panicule ferrée & rouffue; la corolle à fx divifionstrès-profondes, aiguës, ovales, ouvertes ; les étamines plus lon- gues que la fleur ; les anthères courtes , épaiffes, tétragones ; lovaire pyriforme, terminé par un flyle court.

***%X MAIANTHEMUM. Desfont.

Convallaria foliis cordato-oblongis, fubfeffilibus , utrinqué glaberrimis ; racemo -fimplici , terminalr.

Désfont. Ann. Muf. vol, 9. pag. $4. Sub maian-

themo.

Convallaria tifolia. Mich. Flor. bor. Amer. 4,

1 Très-rapprochée du corvalaria Bifolia , dont elle

pubefcente, longue d'environ fix pouces, munie

quelquefois tachetée de pourpre intérieurement,

+

Cette plante croît au Canada ; elle a été cultivée | autrefois au Jardin des Plantes de Paris. x (Desf.)

18. Mucusr du Canada. Covallaria canadenfs. |

LA UE | L

MUH - n’eft peut-être qu'une varieté, cette plante mérice néanmoins d'en être diftinguée par fes feuilles fef- files ou prefque fefiles, les unes ovales, d’autres plus alongées , échancrées en cœur & prefqu’am- lexicaules , glabres à leurs deux faces & non ve- ues en deflous, à nervures fines, plus faillantes ; les fleurs blanches , difpofées en une petite grappe

droite ; terminale; fes racines articulées & fi- breufes.

Cette plante croît dans l’ Amérique feptentrio- nale. (W. f. in her. Desfont.)

Mucuer (Petit). (Voy. AsPÉRULE odorante, Lure ?

MUHLENBERGIA. (Foy. MURLENPBERGIE, Suppl.)

MUHLENBERGIE. Mublenbergia. Genre de plantes monocotylédones, à fleurs glumacées , de la famille des graminées , qui a des rapports avec les agroflis, & qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, à fleurs très-petites, paniculées.

_Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :

Un calice 2 peine vifible, uniflore, à deux valves

frangées ou dertées ; une corolle à deux valves, pileufes

à leur bafe ; la valve extérieure arijtée ; une femence livre.

Esrèces.

1. MUHLENBERGIE diffufe. Muhlenbergia diffufa. Wild. 5

Muhlenbergia cu!mo debili, ramofo, foliifque gla-

bris ; paniculä coarétatä, capillari. ( N.)— Willd. Spec. Plant. 1. pag. 320. Perf, Synopf. Plant. 1.

pas: 73: Palif.-Beauv, Agroft. pag. 27. tab. 7. 8. 9. Roth, Bôt. Beytr. 1. pag. 96. à Dileryrum minutiflorum. Mich. Flor. bor. Amer. 1. pag: 40. + L'extrême petirefle du calice l’avoit fait échan- per à quelques obferva eurs, en particulier à Mi- chaux, qui avoit étab'i fur cette plante un genre nouveau. M. de Bsauvois a vérifié & fait figurer

l’exiftence du calice : je l'ai également très-bien :

obfervé; d'où il eft réfulté une correétion impor- tante dans le carsétère eflentiel , M. de Beauvoïs.

. Les tiges de certe graminée font coudées à leurs articulations, un peu rameufes, glabres, très-gré- les ; les feuilles pianes, étroites, linéaires , aiguës, très-glabres, une ou deux fois plus longues que

leur gaine; celle-ci un peu lâche, dépouvue de !

poils & demembrane à fon orifice. Les fleuts font difpofées enune panicule capillaire, alongée, très- éuoite; fes ramifications ferrées contre l'axe, quelquefois étalées ; les valves calicinales très-fine-

préfentée par :

LE

M: U:L - Ji ment dentées ou frangées, ne renfermant qu'une | feule fleur à deux valves un peu inégales, velues à leur bafe ; l'extérieure terminée par une arête de la longueur de la valve; l'ovaire fubulé à fon fom- met, pourvu d'un ftyle bifide, très-courr, & de deux ftigmates velus; une femencelibre, acuminée,

Cette plante croît dans les prairies fèches de Amérique feptentrionale, dans la Caroline , chez les Illinois & au Kentucky. (7 f. Comm. Bofc.)

* BRACHYELYTRUM. Pal.-Beauv.

* MUHLENBERGIE en épi. Muhlenbergia ereëa.

Mukhlenbergia culmo firmo, fubfimplici , foliifque pubefcentibus ; fpiçä fimplici, laxä ; ariffà longifimé. CN.) Roth, Bot. Beytr. 1. pag. 97.

Muhlenbergia ariflata. Perf. Synopf. Plant. 1. pag. 73. :

Dilepyrum ariflofum. Mich. Flor. boreal. Amer. I. pag. 40.

Brachyelytrum eretlum. Pal.-Beauv. Agroft. p. 39. tab. 9. fig. 2. ES

Cette plante, réunie à ce genre par Michaux,, ne luf appartient point, ainfi que l’a démontré M. de Beauvois dans fon excellente Agroffographie. I] en fait un genre nouveau fous le nom de érachyelyerum, qui offre pour caractère effentiel :

Un calice bivalve , à deux fleurs, donture flérile ; les deux valves très-inégales ; la valve inférieure de la corolle longuement ariffée ; la fupérieure bifide au Jommet.

Ses tiges font ferme$, cylindriques , légèrement pre M fimples, rarement rameufes; fes feui!- es planes , affez larges, alongées , très-aiguës , pileufes , principalement à leurs bords & à l'ori-

| fice de leur gaîne; celle-ci pourvue d’une mem-

brane lancéolée, obtufe; un épi fimple , très-lâche, rerminal ; les fleurs alternes , diftantes , folitaires, pédicellées; les valves du calice très:aiguës ; lin- férieure quatre fois plus courte ; la corolle un peu pileufe à fa bafe; la valve inférieure terminée par une très-longue arête ; la fupérieure un peu plus courte, bifide à fon fommet; une fleur ftérile pédicellée, pubefcente , nès-grêle , en forme de maflue; deux écailles entières, ciliées, obtufes, renflées à leur bafe , fituées à la bafe de l’ovaires celui-ci velu, ainfi que les fligmates.

Cette plante croît aux lieux ombragés, dans les forêts de la Caroline & de la Nouvelle-Georgie, CA | | |

MU-KELENGU. Cette plante , mentionnée par Rheed, Horr. Malab, 8, pag. 97 , tab. fs fe rap- porte au d'ofcorea fatiya. Linn,

MULINUM, Cav, (Voyez Sezin, Di4.)

32 MUL.

MULLERA. (Voy. Muizer.) M. Perfoon à mentionné une nouvelle efpèce, outre celle décrite dans ce genre ; elle nem’eft pas connue, Il la nomme:

Muzzer4 (Verrucofa) fois fimplicibus, ovauis,

lomentorum articulis firiatis, verrucofis. Perf. Synopf.

Plant, 2. pag. 311. Cette efpèce diffère de la première par fes feuil-

les fimples, ovales, glabres à leurs deux faces,

acuminées 3 par les articulations de fes gouffes ftriées , légèrement verruqueufes , quelques-unes

liffes. Cette plante croit en Afrique. (Herb. Rich.)

Le caraëtère fpécifique de la première efpèce fe compofe alors des actributs fuivans :

Mullera (moniliformis) fois pinnatis, lomentis devibus, Perf. 1. c.

MULTIPLICATION DES PLANTES. Les plantes fe multiplient par la fécondation (voyez SEXE), ou fans fécondation.

La multiplication fans fécondation s'opère natu- réellement par divers moyens; favoir , par :

ce font des branches qui naïiffent du collet de la racine, s'élèvent dès qu’elles fortent de terre, & font fufceptibles d’être féparées avec une partie de la racine , & de former de nouveaux individus.

2°. Les Jers ou STOLONS ( ffolones) , branche ou tige fecondaire fortant du collet de la racine hors de terre, tombanre & pouffant çà & d’un côté des racines, de l’autre des feuilles, telle que la pilofelle.

. 3°. Les CouLANSs (fagella) : ce font des Jets qui manquent de feuilles & de racines dans un efpace déterminé , & qui, à des places fixes, pouflent des touffes de feuilles & de racines, comme le fraifier. Tournefort les nommoit wiricule.

4°. Les PROPACULES ( propacula, Link), efpèce de coulant terminé par un bourgeon à feuilles , fufceptible de prendre raciné lorfqu'’il eft féparé de la plante-mère, par exemple , les joubarbes.

5°. BurBes ou BuLBiLLES (Oubi, budbilli), petits tubercules bulbiformes , féparables de ja _plante-mère, & fufcepribles de produire de nou- veaux individus. On les nomme vulgairement bu/- bes : ils font fitués fur la tige dans le Zis bulbifere , & alors M, Link les nomme propago , fur la bafe de Fombelle dans plufieurs aulx, dans la capfule de plufieurs amaryllis , & alors quelques auteurs leur ont donné le nom de bacillus ; enfin » fur les fibrilles de la racine dans la Jaxifrage grenue,

Les moyens artificiels de multiplication font,

outre les précédens, qu’on peut auf employer à volonté , les fuivans ; favoir :

La BOUTURE (ralca), petite branche qui,

MUN

| coupée & enfoncée dans la terre humide, ypouffe .

des racines & forme un nouvel individu.

2°. La CROSSETTE (malleolus), nouvelle pouffe portant à fa bafe un tronçon vieux bois, & fuf- ceptible de reprendre racine lorfqu’on la met en terre.

3°. La MARCOTTE (circumpofrio) , btanche tenant ençore à la plante-mère, qui, inférée ou couchée dans la terre ou la moufle , y poufle des racines, foit qu’on l'ait laiffée intacte, foit qu’on ait entaillé fon écorce ou fon bois , foit qu’on ait fait à l'écorce une ligature ou une fe&ion pour y déterminer un bourrelet , c’eft-à-dire , une nodo-

“fité qui eft difpofée À pouffer des racines.

4°. La GREFFE (infertio | inoculatio ) , ate par lequel on place Le bourgeon d’un arbre en contact avec le liber d’un autre arbre, avec lequel il fe foude & fe développe. L'arbre fur lequel on place le bourgeon porte le nom de fujet, & la branche inférée qui eft née du bourgeon , celui de greffe.

On donne enfin le nom de GoNGYLEs ou de

. À Spores (gongyli, fpora ) aux globules reproduc- 1°. Les DRAGEONS ou SuRGEoNSs ( farculi) : CHE |

teurs des plantes dans lefquelles la fécondation n’eft pas démontrée, que les uns regardent comme de vraies graines , d’autres comme des efpèces de bul- bes. (Decand. Théor. élém. de Botan.)

MUNCHKAUSIA. ( Voyez LAGERSTROME, Dit. n°. 2.)

MUNDA-V ALLI. Rhzed, Ma/ab. 11. pag. 103. tab. so. C’eft l'ipomaa bona nox. Linn.

MUNDUBI. On trouve fous ce nom dans Marc- grave, Braf. 37, l'arachis hypogea. Linn.

MUNDUBIGNACU. Marcgr. Braf. 97. C'eft le jatropha curcas. Linn.

MUNNOZIA. Plant. peruv. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs compofées, de la famille des corymbifères, qui paroit avoir des rappor.s avec les co/umellia | & qui comprend des arbuftes exotiques à l’Europe, velus ou tomenteux, à tiges droites, ftriées ; les feuilles oppofées.

Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir :

Un calice campanulé, compofe d'écailles imbri-

*quées , très-étroires , trifides ; Le réceptacle alyéolé ,

cilié ; l'aigrecte pileufe ; Les flriées.

Jemences tronquées ,

Espèces.

1. Munrozr4(corymbofa) foliis cordato-trian- gularibus fagitatifque ; floribus corymbofis, Ruiz &c Pav. Syft. veget, Flor. per. pag. 195. 1x Pillao ver- Juris, D

2. Munxozra

MUR Fe 2. Muxxozra (trinervis) foliis haffatis, auri- culatis, M trineryiis ; peduncülis ter- nis, longis. Syit, Flor. peruv. 1. c. Zn Peruvia pra- ruptis & fegetibus, P

3. MuxnozrA (venofifima) foliis haffaro-fagit- tatis, auriculatis , denticulatis , venofiffimis ; pedun- culis ternis , longis. Syft. Flor. per. |. c. In Peruvie montibus filvaticis.

4. Muxxozr4 (lanceolata) foliis haftato-lan- ceolatis, ferrato-dentatis ; pedunculis bifloris , brevi-

bus. Sy. Flor. per. 1. c. 1n Peruvia altis, frigidis. D MUNTINGIA. (Voyez CALABURE. )

. MURES : nom que l’on donne aux fruits des diverfes efpèces de mûrier : plus fouvent, furtout dans les campagnes, on défigne fous ce nom > fous celui de meuron , le fruit des RONCES , rubus.

Inn, 0 SES

AMURICTA de la Cochinchine. Mure oh Chinenfis. Lour.

.

Muricia foliis quinguelobis » £labris, denticulatis ; baccis ovatis, muricatis; caule Jcandente. Lour.Flor. cochin. 2. pag. 732. -

Genre de plantes à fleurs incomplètes, monoi- rie dont la famille naturelle ne paroît pas encore

étérminée , qui comprend des arbriffleaux exo- tiques à l'Europe, à tiges grimpantes ; les feuilles alternes & lobées; les fleurs folitaires ; latérales, enveloppées chacune dans une grande fpathe uni- flore , renflée. ,

Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :

Des fleurs monoïques ; un calice à cinq découpures ; cing pétales ; trois étamines > Les filamens adhérens & dilatés à leur bafe; trois fligmates ; une baie unilocu- -daïre ; polyfperme ; les femences tubereulées.

_ Obfervations. Cette plante ne m’étant point con- nue, je ne me permettrai pas de changer les expref- fions de Loureiro. Les fleurs, enveloppées cha- cune d’une fpathe , font-elles réellement pourvues d’un calice & d’une corolle ? ou bien ne feroit-ce pas , comme dans les palmiers , les divifions du même organe? - :

. : Arbriffeau compofé de plufieurs tiges épaifles, Rues alongées , pourvues de vrilles ; les euilles alternes, pétiolées, glabres, veinées , den-

ticulées, divifées en cinq lobes, dont trois fupé-

rieurs acuminés , deux inférieurs courts, prefque obtus; les pétioles rortueux ; Canaliculés; les fleurs monoiques , folitaires, éparfes, latérales, d’uh

Jaune-pâle , longuement pédonculées ; chacune

d’elles enveloppée d’une grande fpathe verdâtre,

renflée, obtufe. FE 4 Botanique. Supplément. Tome IF.

MUR 55

Chaque fleur mâle offre :

1°. Un calice à cinq découpures ftriées, fubu- lées , noirâtres, égales, étalées.

2°. Une corolle campanulée , à cinq pétales ova- les-lancéolés, nerveux, très-ouverts.

3°. Trois éramines ; les filamens courts, épais, trigones , dilatés & adhérens à leur bafe; trois anthères, dont deux à deux lobes écartés, auri- culés à leur bafe; la troifième fimple; toutes atta- chées aux filamens & marquées d’une ligne fari- neufe,

Dans les fleurs femelles :

1°. Un calice & une corolle comme dans les fleurs A mâles,

°2°. Un ovaire ovale , alongé , velu , plicé entre

l'infertion de la fpathe & celle du calice, fur- monté d’un ftyle épais, cylindrique , de la lon-

Bueur des étamines, prefque trifide à fon fommet ;

trois fligmates fagitrés , ouverts horizontalement.

Ee fruit eft une groffe baie, d’un rouge-pourpre

‘tant en dedans qu’en déhors, un peu charnue,

ovale , hériffée , une feule loge , renfermant plu- fieurs femences brunes, éparfes, grandes, orbicu- laires , réticulées, tubsrculeufes à leurs bords.

Cette plante croît à la Chine & à la Cochin-

chine. R (Lour.)

On fe fert de fes baies pour colorer les gâteaux & quelques autres alimens, Ses feui les & fes fe- mences p:ffent pour apéririves, détergentes : on les emploie à l’extérieur pour le relâchement des

inteftins.

À. MURIER. Moris. Iluftr. Gen. ab. 762, 2, 1,

morus nigra ; n°.2, & Tourn. tab. 362; fig. à morus alba, n°. 1j Gærtn. tab. 126, n°.2,.

Il ne paroît pas, dit M. Desfontaines, que le mürier blanc & le ver à foie aient été connus des Anciens, du moins aucun auteur que je fache n'en a parlé; mais ils connoiffoient le mûrier noir, Théophrafte, Diofcoride, Pline & autres en ont fait mention dans leurs ouvrages. Ses fruits ;beau- coup plus gros que ceux du mürier blanc, fe teignent d'une couleur noire à l’époque de la ma- turité, & leur pulpe eft remplis d’un fuc vi- veux très-abondant, qui teint la psau de la même couleur, & qu’on enlève facilémenc avec des mûres du même arbre, cueillies avant la matu- rité. Cette propriété étoit connue du temps de

“Pline : Tingunt manus fucco matura , eluunt acerba.

(Pline, lib. 1$, cap. 23.) Pr - Le morus ampalis, n°. 10, doit être réuni au morus mauritiana, n°, 11; Jacq. Icon, Rar. 3, pag. 617, & Colleét. 3, pag. 106, &4, pag. 224; Fragm. bot. 9, n°. 32. tab. 5, fig. B'

*

34 MUS Le MURIER A PAPIER, morus papyrifera Linn., n'appartient point à ce genre. ( Voyez PAPYRIER, Di, ) On lui à donné auñi le nom de BRousso- NETIA. . : :

MURIER DE RENARD: nom vulgaire de la RONCE , rubus. Linn,

MURIER NAIN, FAUX-MURIER : noms fous Etes on défigne le rubus chamæmorus. Linn. ( Voyez RONCE.)

. MURIGUTI. L'hedyotis auricularia Linn.eft ainfi nommé dans Rheed, Hort. Malab. 10. pag. 63. tab. 32.

MURAYA. ( Voyez MurkRaI.) Illuftr. Gen.

tab. 352, murraya exotica , n°. I.

Le genre aglaia de Loureiro me paroiît très- - voifin de celui-ci : peut-être devroit-il y être réuni, ainfi que le genre chalcas de Linné. ( Voyez AGLAIA , Suppl. )

MURUCNIA. J'ai dit à l’article GRENADILLE, \S:ppl. pag. 842, que plufieurs auteurs avoient ré-

tabli ce genre, qui avoit été réuni par d’autres aux Paffiflora. ( Voyez GRENADILLE; Suppl., la note après le n°. 59.)

MUSA. (Voyez BANANIER. ) . MUSCADE ( Noix). ( Voyez MUSCADIER. ) MUSCADIER. Myrifica. Tab. 832, fig.1,

myriflica aromatica , n°.1 , fleur mâle ; fig. 2, le même , fleur femelle ;— tab. 833, fig. 1, fruit du mufcadier; myriflica offcinalis, Gærtn. tab.415--fig. 2, myriflica malabarica, n°. 35 —my- . rific : daifyloides, Gærtn. tab. 41, fig, 25 fig. 3, myriffica iria, Gærin. tab. 41, fig. 35 fig. 4, myriflica iryaghadi, Gæitn. tab. 41, fig. 4.

Obfervations. 1°. Le genre krema de Loureiro eftrellement voifin de celui-ci , qu’il paroît devoir y être rapporté. ( Voyez KNEMA , Suppl.)

2°. Linné avoit appelé le MusCADIER n°, 17, myriflica offcinalis.: M. de Lamarck y a fubfitué le nom d'aromätica ; Wilidenow , celui de mofchata ; Houttuyn, celui de fragrañs : c’eft quatre noms à retenir pour une feule efpèce, en attendant qu’elle en reçoive encore quelques autres. D’après Je même efprit de réforme, le myrifica malabarica n°. 3, a été nommé futua par Houttuyn, daëly- loides par Gærtner , & tomentofa par Willdenow.

3°. Le myriflica globularia, n°. 4, & l'aviformis | n°, 8, ont été réunis comme variétés par Will- denow , fous le nom fpécifique de myriffica micro- carpa. 11 cite comme trois variétés les palala de Rumph: 2, tab. 7,8, 9; il rapporte au myriffica

MUS

malabarica le fynonyme D tab. $, que nous avions rapporté avèc doute au mufcadier n°2 Se

4°. Le mufcadier, d’après les obfervations de M. de Jufieu ( Ann. Muf, vol. $ & 7), doit for- mer une famille particulière , fondée particuliè- rement fur l'embryon, à lobes minces & épanouis; la radicule defcendante & en forme de tubercule, cachée dans la cavité inférieure d’un grand périf- perme folide ou mou , charnu ou fébacé , irrégu- lièrement veiné dans fa fubitance.

SUITE DES ESPÈCES. 9. MUSCADIER otoba. Myriffica otoba. Willd.

Myriflica foliis oblongis , brevè acuminatis | bafi attenuatis , glabris ; venis fimplicibus , fruëtu glabro.

Wilid. Spec. Plant. 4. pag. 869.

Ce mufcadier, rapproché du myriffica mofchata, en diffère par la forme de fes feuilles ; il fe rap- proche davantage du myriffica philippenfis, duquel on le diftingue également par fes feuilles & par fes fruits. Ses rameaux font cylindriques, par- femés de quelques poils rares ; fes feuilles alter- nes, pétiolées, alongées, rétrécies à leur bafe, arrondies & médiocrement mucronées à leur fommet, glibres, coriaces, très-entières, lon- gues de fix à fept pouces, traverfées par des ner- vures fimples; les pétioles canaliculés, longs d’un pouce; les grappes axillaires , longues d’un demi- pouce ; les fruits glabrés.

Cette plante a été recueillie dans P Amérique

méridionale par MM. Humboldt & Bonpland. B ( Willd.) :

1

10. Muscaprer à feuilles de faule. falicifolia: Wild:

Myrifiica foliis lanceolatis ; venis fimplicibus ,

Myriflica

| Jubtès rufo-villofis ; fruttibus glabris. Willd. Spec.

Plant. 4. pag. 871. & ä Myriflica foliis lanceolatis, fubtès tomentofs ; fruëtibus racemofis. Wild. in Bot. Magaz. flück. o. pag. 26. À Sie Myrifiica filveftris. Houtt. Linn. PA. Syft. 2. pag. 326. - Palala fecunda. Rumph. Amb. 2. pag. 26. tab. 6.

Cette efpèce offre de très-grands rapports avec le myriflica febifera ; elle s’en diftingue , d’après la

_ defcription & la figure de Rumphe , par {es feuilles

non échancrées à leur bafe, & par fes fruits gla-

bres. Son tronc eft panaché de vert & de noir, & fon écorce fournit un fuc rouge. Ses rameaux font élancés , très-longs, garnis de feuilles alrernes , à peine pétiolées, étroites, lancéolées , longues d'environ un pied, larges de trois pouces, cou- vertes en deffous d’un duvet rouffâtre , récrécies

1

MUS

8: entières à leur bafe, aiguës à leur fommet, à nervures fimples. Les fruits font difpofés en peti- tes grappes pendantes, glabres, jaunes en dehors,

rouges en dedans, de la groffeur d’une forte prune. s

Cetarbre croît aux îles Moluques ‘aucune de fes parties n'exhale d’odeur aromatique. 5 (Rumph.)

11. MUSCADIER à feuilles de lance. Myriffica Zancifolia. $

Myriffica foliis lanceolato-oblongis , acutis, fubtàs obfcuris ; drup oliveformi, fubpubefcente. (N.)

Ses rameaux font glabres, élancés , garnis , à leur partie fupérieure , de feuilles alternes, mé- diocrement pétiolées, étroites, lancéolées, lon- gues de trois à cinq pouces, entières , luifantes & d’un vert-fombre en deflus , plus pâles & d’un cendré un peu jaunâtre en deflous, à nervures fines, latérales. Les fleurs ne me font point con- nues, Les fruits font latéraux , à peine édonculés, réunis deux ou trois, ovales, de la olive, maïs plus courts ; 12 brou mince ;un peu

auve , légèrement pubefcent ; l’arille lacinié à d'un jaune-clair ; le noyau ovale.

. Cette plante aété découverte par M: de Labillar- dière dans les Indes orientales, au détroirde Bouton.

12. MUSCADIER cendré. Myriffica cinerea.

Myrifica foliis alternis | ovato-lanceolaris > £la- Bris , fubtès pallido-cinereis ; drupis fubrotundis , to-

mentofis. (N.)

Cette élancés ,

ftriés, cylindriques , garnis de feuilles alternes,

médiocrement pétiolées, nombreufes ,

orme d’une .

plante à des rameaux glabres , fouples, |

ovales-lancéolées , très-enrières, aiguës à leurs

deux extrémités fantes & d’un vert-foncé en deflus , pâles & cen- drées en deffous pied , larges de deux pouces, à nervures fines ,

; Blabres à leurs deux faces , lui-

» longues d'environ un demi- | f

fimples , un peu jaunâtres ; les feurs latérales ; elles produifere un drupe ovale, un peu arrondi, de la

pr d’une noïifette, tomenteux , d’un roux- foncé, furmonté d’une très-petite pointe.

dière : 13. MUSCADIER fade, Myriflica fatua. Swartz. _. Myriflica foliis oblongo-lanceolatis > fubtès pu- befcentibus ; calicibus fruitibufque. villofis. Swartz ,

Flor. Ind, occid. pag. 1126, & Prodr. 96

Arbor americana prolonge & angufflo mucronato

felio, inter caryophyllum & piper orientale medio ;

es aromatico, Pluken. Almag. pag. 41, tab, 250.

Sc Cl c É

se

Certe plante a été recueillie par M. de Labillar- au détroit de Bouton. (W.f. in herb. Des- |

PRCOEEME

MUS

‘a

Mhriflica furinamenfis. Roland. in A@. Litt.,

Hafn. pag. 281-302.

Arbre de foixante pieds, dont le tronc eft re- vêtu d'une écorce cendrée , fpongieufe , fragile ; les rameaux longs, cylindriques, étalés; les feuilles alternes, pétiolées, comme ailées, linéaîres-lan- céolées , aiguës, très-entières, vertes & glabres en deffus , à nervures parallèles, fréquemment to-

menteufes en deffous & couvertes de poils étoilés,

longues defept à huit pouces, larges d’un pouce;les pétiolestrès-courts; les fleurs dioiques, difpofées en grappes latérales, paniculées, au moins auf longues que les feuilles ; les ramifications étalées, diflufes , horizontales, un peu comprimées, pu+ befcentes , ferrugineufes ; les fleurs petites , Jau- nâtres, ramaflées, prefque feffiles ; les femelles moins nombreufes; les grappes plus courtes, plus épaiffes ; le calice coriace, un peu velu ; fon tube très-court; le limbe à trois découpures ovales, aiguës, étalées , réfléchies à leur fommet ; point de corolle ; les filamens réunis , plus courts que le calice , foutenart trois anthères alongées : dans les fleurs femelles, un ovaire ovale ; le ftyle court & conique ; le fligmate bifide; un drupe charnu, ovale, failant en carène à fes bords , s’ouvrant de fa bafe à fon fommet en deux parties, contenant une noix ovale, prefque globuleufe , couverte d'un ligamert Charnu ; jaunâtre , remplie par un noyau ovale , blanchâtre. Ce fruit perd en peu de temps fon odeur & fa faveur.

Cette plante croît dans l'Amérique méridionale, à Surinam & dans l'ile de Tabago. B (Siwarrz.)

14. MuscADiER iryaghedi. Myrifica iryaghedi. Gærtn.

Myrifiica foliis ovato-lanceolatis, acuminatis, ‘ucidis ; ramis [abris ; nuclco ovato, cblongo. (N.)

Myrifiica iryaghedi. Gærtn. de Fru&.'& Sem. 1. pag. 196. tab. 41. fig. 4. Illuftr. Gen. tab. 8; 3. Be RE PERRET

Nux mofchata ; fpuria , filveftris , caryophylli ar= beris foliis oppofitis. Burm. Zeyl. pag. 173. tab. 79. Linn, For. zeyl. n°. 590.

Nux mofthata , fpuria, qua pfeudo-nux mofchata , zeylanica, tryaghedi zeylonenfbus.. H:rm. Muf. eyl. pag. 58. | Je fuppofe , fur la foi de Gærtner , que le fruit u'il à figuré fe rapporte à la plante de Burman: ans ce cas elle conflitue une efpèce affez bién diftinguée. Ses rameaux font droits, cylindriques,

très-durs , rudes au toucher , de couleur purpu-

rine, garnis de feuilles oppofées, pétiolées, ovales- lancéolées, longues de trois pouces , glabres &

.

luifantes à leurs deux faces , un peu glauques en

deflus , très-entières, acuminées , rétrécies à leur

bafe; les périoles très-fermes , longs d’un pouce ;

z

.les bourgeons conïiques , obtus , compofés d'é-

NU Lt A

36 MES

cailles obtufes, élargies, imbriquées, Le fruit eft

un drupe dont l’enveloppe ou le brou , ainfi que

Parille, fonc inconnus : le noyau eft ovale, alongé, obtus à fes deux extrémités ; la femence profon- dément ftriée & ridée , d'un rouge de brique ou d2 cinabre quand elle eft humeétée.

Cette plante croit à l'ile de Ceylan, 2 (Burm. & Gartn.) DE

* Myriffica a, Gærtn de Fruét. & Sem. 1. pag. 195$. tab, 41, fig. 3. Illuftr. Gen. tab. 833.

fig. 3.

Nux zeylanica, mofchata retund fimilis , inodora, minor. Herm. Muf. 49.—Burm. Zeyl. 172.—Linn. Flor. zeyl. n°, $89.

Nous n'avons d'autre connoïffance fur cette plante, que celle de fon fruit dépouillé de fon brou & de fon arille. Le noyau eft globuleux, un

eu comprimé à fes deux extrémités, mince, ragile, cruftacé , d’un blanc-fale, renfermant üne femence globuleufe , ridée, tuberculée , d’un brun-clair.

_ Cette plante-crofr à l'île de Ceylan. + (Garin.)

FE fpèces de La Nouvelle- Hollande mentionnées : - par Brown.

_* Myristica (cimicifera) glomerulis axilla- ribus, paucifloris , floribufque fubfeffilibus ; antheris Jex ; foliis ovato-oblongis , coftatis ; adultis fubtàs glabris, baff obtufä. Brown, Nov. Hoil.:1. pag. 400.

* MyrisricA (infipida) glomerulis axillaribus paucifloris ÿ baccis ovalibus , maturis pulveruleo- tomentofiufculis ; foliis oblongo - lanceolatis , apice Jubattenuatis ; baff acutiufculis | adulris fubtàs gla- briufeulis, Brown, I. c.

MUSCARI : genre de Tournefort que Linné a renfermé dans fon genre Ayacinthus , que quel- Passe botaniftes modernes ont rétabli, d'après la orme de la corolle en grelot & non tubulée , dentée & non découpée à fes bords, ( Voyez JACINTHE, Diä.& Suppl) - :

. MUSSENDE. Muffanda. Iluftr. Gen. tab. 1 a fig. 1, muffenda frondofa , n°, 103 fig. 2, muf. fenda latifolia , n°. 2.

: : Oëférvations. Ce genre eft fi médiocrement féparé des gardenia , les efpèces, toutes exotiques, fi peu connues, que l'incertitude des botaniftes

fur celles qui le conftituent ne doit pas furprendre.

Lorfque j'ai traité ce genre pour la première fois, y ai rapporté quelques efpèces déjà placées parmi es gardenra & parmi les macrocnemum. Je crois devoir également y

freciofum de Jacquin.

faire entrer le macrocnemum | pre

MUS

SUITE DES ESPÈCES.

D

11. MUSSENDE glabre. Muffanda glabra. Vah].

Muffenda ramis foliifque ramorum & panicula glaberrimis. Vahl, Symb. 3. pag. 38.

Cette efpèce fe rapproche du muffenda frondofa. Ses rameaux font glabres, cylindriques, de cou- leur purpurine , ponétués de blanc ; fes feuilles oppofées, périolées , ovales, très-entières , longues de trois pouces , glabres à. leurs deux faces, excepté en deffous fur la côte du milieu; à nervures alternes, obliques; les ftipules oblité- rées ; les fleurs difpofées en une panicule termi-

nale ; les pédoncuies partiels trois & quatre fois di-.

chotomes, oppofés, outre uné Azur pédiculée dans chaque bifurcation ; à Ja bafe des pédoncules, une braétée trifide , caduque, trois fois plus petite que dans le muffanda frondofa ; les découpures glabres , lancéolées ; d’autres braétées lancéolées, pref- qu’entières, à peine velues fous chaque pédicule ; les découpures du calice lancéolées, légèrement pileufes ; le tube de corolle pubefcent , long d’un pouce, épaifli dans fon milieu; les décou- pures du limbe lancéolées, jaunâtres; le fruit gla- bre, ombiliqué , en ovale renverfé, à cinq côtes obtufes.

Cette

plante croit dans les Indes occidentales. (Wakl.)

12. MUssENDE de Chine. Mufanda chinenfis,

Lour. Muffanda foliis fafciculatis, floribus folitariis

Lour. Flor. cochin. 1. pag. 149. Cet arbufte a des tiges rameufes & diffufes, des

feuilles oppofées, prefqu'en paquets, glabres,.

lancéolées , très-entières ; des fleurs folitaires, terminales. Le calice , qui fe convertit en baie, fe divife à fon limbe en cinq découpures lan- céolées ; la corolle en forme d’entonnoir, à cinq divifions. Le fruit eft une baie ovale, d’un blanc-pâle , couronnée par le limbe du calice , à quatre loges, renfermant plufieurs femênces of- feufes, réniformes. : |

Cette plante croît aux lieux incultes , dans les

environs de Canton. # (Zour.)

#

13. MUSSENDE à quatre épines. Muffnda tetra- cantha. Cav. 7 st

Muffanda caule arborefcente ; ramis oppofitis, horizontalibus ; foliis lanceolatis , teneris tomentofis.

Cavan. Icon. Rar. $. pag. 20. tab. 435.

Cette plante devroit peurêtre trouver place

parmi les randia. Ses tiges font ligneufes , hautes

de dix pieds , très-rameufes ; les rameaüx oppofés orizontalement , revêtus d’une écorce lanche ; les plus jeunes pourvus vers leur fommet_

La:

FRE

MUS

de quatre épines; les feuilles oppofées , lancéo- lées, très-aiguës à leurs deux extrémités, acumi- nées , longues de deux ou trois pouces , larges d'un pouce & demi, tomenteufes dans leur jeu- nefle , diflantes , très-entières ; les pétioles longs d’un demi-pouce ; les fleurs feifiles , fituées à l’ex- trémité des rameaux, ordinairement au nombrede quatre , munies à leur bafe de petites écailles im- briquées, concaves , caduques ; le calice tubulé, long d'un demi-pouce, fendu d’un côté, terminé

par cinq dents fubulées ; la corolle‘d’un jaune-

clair ; le tube velu, long de deux pouces & plus; le limbe étalé, à cinq découpures ovales , tron-

uées , aiguës à leur fommet ; les anthères prefque efliles; une baie à deux loges, de la groffeur d’un œuf de pigeon.

Cette plante croît dans l'Amérique, aux envi- rons d’Acapulco.

14: MUSSENDE élégante. M:fenda fpeciofa.

Muffanda foliis lato-ovatis, ad nervos villofulis ;

floribus paniculatis , folio calicis colorato , caule

fraticofo. (N.) Macrocnemum ({pecio{fum) braëeis calicinis ovato- fébrotundis ; coloratis. Jacq. Hort. Schoenbr. 1.

pag. 19. tab. 43.

Arbriffeau d'environ cinq pieds de haut, dont les rameaux fonc étalés , garnis de feuilles oppo- fées, pétiolées, élargies , ovales ou lancéolées ? aiguës à leurs deux extrémités , longues de quatre à fix pouces , larges de deux ou trois, très entiè-

. es , veinées, un peu ridées en deflus, légère- ment velues fur leurs principales nervures & un pis ciliées à leurs bords ; les ftipules oppoféss,

ancéolées , acuminées ; les fleurs difpofées en une

ample panicule rerminale , faftigiée, un peu ve- lue; les braétées fubulées ; le calice velu; une des dents du calice prolongée en une feuille affez grande , ovale , arrondie, longue d’un pouce & plus , d’une belle couleur rofe ; la corolle longue d’un pouce & plus , un peu velue en dehors , de - Couleur incarnate; le limbe à cinq découpures ovales, obtufes ; l'ovaire turbiné; le ftyle de -longueur de la corolle ; le figmate bifide.

Cette plante croît dans Amérique, aux envi- rons de Caracas. B (Jacq.)

. MUSSINIA. Wild. Ce genre et un démem- brement du genre gorteria de Linné. Il répond en

Partie au gazania de Gærtner & Lamarck. Son ca- raëtère eflentiel confifte dans :

Un calice fimple , monophylle, cylindrique & denré; des demi-fleurons à la circonférence de La corolle ; le réceptacle velu ; les femences furmontées d’une aïgrette pileufe. es

Les efpèces qui le compofent ont été mention-

MUT 37, nés: par une fous-divifion, à lafin du genre gor= teria, ( Voyez GORTÈRE , Suppl.)

MUSTELIA, Spreng. Tran. Lion, Lond, 6. pag. 152. tab. 13. Ce genre doit être réuni aux STEVIA. ( Voyez STEVIE , Suppl. )

MUTISE. Mutifia. UMluftr. Gen. tab. 699 fie. r,

mutifia clematis , n°,1; —fig.2, mutijia viciafolia,

NT 4

Genre de plantes dicotylédones , à flaurs com- pofées , de la famille des corymbifères, qui a des rapports avec les chuguiraga , & qui comprend des arbriffeaux exotiques à l’Europe, à tige grim- pante , à feuilles fimples ou ailées , terminées par une vrille; les fl.urs fort élégantes, folitaires , axillaires ou terminales.

Le caractère effentiel de ce genre éft d’avoir :

Des fleurs radiées ; un calice alongé, cylindrique ; les feurons bi ou trifides ; une aigreite plumeufe ; le réceptacle nu. CS

CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. | Les fleurs offrent :

19. Un calice alongé, cylindrique , compofé d'écailles imbriquées, Jancéolées ; les intérieures plus longues.

2°. Une corolle radiée ; les feurons hermaphræ dites, tubulés , trifides ; la découpure extérieure lancéolée ; les deux intérieures linéaires; les demi- fleurons très-fouvent au nombre de huit , ovales Ê alongés , entiers , terminés par trois petites dents ; leur onglet linéaire ; point d’étamines 5 à leur place deux ou trois filets fétacés.

3°. Cinq étamines fyngénèfes ; les filamens li néaires; les anthères réunies en cylindre, plus longues que les fleurons. Mrs Lt . 4°. Plufieurs ovaires courts ; les fyles fliformes, furmontés d’un ftigmate fimple dans les fleurons, à deux divifions fétacées dans les demi-fleurons.

Les femencesalongées, furmontées d'une aigrette plumeufe ; le réceptacle nu.

Obfervations. Ce genre, bien diftingué par fes fleurs radiées, l’eft encore par un grand nombre de caraétères fecondaires ; environ dix poils féta- cés pendent à la bafe des anthères : le nombre des demi-fleurons eft affez conftimment de huit à dix; ils fe terminent par trois petites dents à peine fen- fibles. On remarque dans la plupart, à la bafe de leur limbe ou au fommet : leur onglet, une, deux ou trois lanières très-étroites, Les fleurons s'ouvrent ef deux lèvres ; l’extérieure plus large, linéaire , entière, à trois dents ; l’autre profon- dément bifide ; les découpures entières, très- étroites. | Fr

s

58 M VUE.

Les efpèces renférmées dans ce genre font très- | bien caractérifées par la forme de leurs feuiiles ailées, fimples , entières ou finuées & dertées ,

toutes, une feule exceptée , terminées par une vrille,

ESPÈCES. *X Feuilles aïlées,

1. MuTisE clématite. Murifia clematis. Cavan.

Muiifia foliis pinnatis, apice cirrhofis ; foliolis oblongis , fubiès tomentofis, Willd. Spec. Plant. 3. pag. 2058. Lam. Ill. tab. 690. fig. 1.

Matifia foliis pinnatis ; primulis ovato-oblongis , fubiès tomentofis , fufcis. Cavan. Icon. Rar, 5. pag. 63. tab. 492.

Murifia clematis, Linn. £ Suppl. pag. 373.

Ses riges font ligneufes , grimpantes, cannelées, bautes de fix pieds, tomenteufes, furtout dans leur Jeuneffe , garnies de feuilles aitérnes , ailées ; les folioles ovales , alongées , au nombre de douze, la plupart prefque fefliles, oppofées , rouffâtres & fortement tomenteufes à leur face inférieure , vertes en deffus , un peu ridées, au moins longues . d’un pouce, entières, obtufes à leurs deux extré- mités ; les deux inférieures plus petites , en forme de ftipules ; le pétioletomenteux, terminépar une vrile à trois divifions ; les fleurs folitaires, axil- laires ; le pédoncule tomenteux , plus court que les feuilles ; le calice tomenteux, long d’un pouce & demi; les écailles imbriquées , lancéolées ; les intérieures plus longues, purpurines; les demi- fleurons de la circonférence ovales , alongés, aigus à leur fommet, tridentés, de couleur purpu- rine; les étamines remplacées par deux ou trois filets foyeux; les onglets de la longueur du calice; les femences ferrugineufes , obfcurément tétrt- gones ; l'aigrette feflile, longue de trois lignes.

: Cette plante croît au Pérou, fur les rochers , & à la Nouvelle-Grenade. ( Cavan.)

2. MuTisE pédonculée. Mutifia Peduncularis.

Muiifa foliis pinnatis, apice cirrhofis ; foliolis aleernis , oblongis , acutis, glabris ; corollis radii oblongis, utrinque acuis, Willd. Spec. Plant. 3 pag. 2068. ù : 4

Mutifa foliis pinnatis; pinnis lanceo!aris , alter- ñis ; glabris ; pedunculis unifloris , longiffimis. Cavan. Icon. Rar. $. pag. 62. tab. 491.

Atbriffeau de quatre à cinq pieds & plus, dont tiges font rameufes., grimpantes , rou geûtres , cannelées ; les feuilles ailées, compoiées d’un grand nombre de folioles fefliles , alternes , ian- céolées , glabres , entières, longues d’un: pouce

“demi, aiguës à leurs deux extrémités , un peu

MUT

décurrentes à leur bafe ; le pétiole terminé par une vrille à trois filets; les pédoncules folitaires, uniflores , longs d’un pisd, munis d’une petite braétée vers leur fommer ; le calice glabre, long de deux pouces; les écailles ovales, tmbriquées; les demi-fleurons ovales , aigus , à peine tridentés, de couleur écarlate; une petite languette linéaire au fommet de l'onglet ; les femences alongées ,

tétragones , cannelées , longues d’environ ‘un pouce.

. Cette plante croît au Pérou, aux environs de la ville.de Saint-Bonaventure. B (Cavan, )

3. MUTISE à grandes fleurs. Muifia grandi- fora. Plant. æquin.

Mutifia foliis pinnatis , apice cirrhofis ; foliolis bi feu tr'jugis, oblongis , petiolatis. Humb. & Bonpl, Plant. æquin. 1. pag. 177. tab, so.

Efpèce d’une très-grande beauté. Ses tiges font Jigneufes, grimpantes à la hauteur de vingt à rente pieds ; elles fe fixent fur les arbres par dés vrilles qui terminent les pétioles. Les feuilles font alternes , ailées fans impaire , compolées de deux ou trois paires de folioles alrernes ou oppolées , pédicellées , ovales , elliptiques , obtufes à leurs deux extrémités, langues de deux pouces & demi ; larges d’un ‘pouce , vertes, glabres en deflus , couvertes en deffous d’un duvet tomen- reux & blanchârre ; les périoles terminés par une vrille trifide; deux flipules oppofées, en cœur, caduques; les fleurs pendantes , d’ün beau rouge, pédonculées , folitaires , terminales, longues de fix pouces; les pédoncules munis de deux ou trois braétées ; le calice alongé; les folioles im- briqueés; les inférieures ovales, blanchâtres, tomenteufes; les intérieures Jancéolées , d'un rouge-foncé ; la corolle radiée 3 une fois plus longue que le calice; les femences glabres, alons

gées , couronnées par une aigrette plumeule; le réceptacle nu.

Cette plante croît dans la Nouvelle-Grenade. (Bonpl.)

P

4. MUTISE à feuilles folia. Cav.

Mutifa foliis pinnatis , apice cirrhofis ; foliolis lanceolatis ; ‘inferioribus oppoftis | glabris ; corollis radii. ohovatis. Willd. Spec, Plant, 3, pag. 2069, Lam. Ill. tab. 690. fig. 2.

Mutifia foliis pinnatis ; pinnulis oblongo-ovatis, fubdecurrentibus , glabris ; cufpide acuto , brevi, Cav. Icon. Rar, 5. pag. 62. tab, 490.

Cette efpèce a de grands rapports avec le mu tiffa peduncularis, mais fes folioles font beaucoup plus étroites, les inférieures oppofées ; ‘les

da plus courtes, longues d'environ trois pieds, d'un

de vefce. Mutifia vicia=

=

MEET rt à > Srimpantes, très - plabres; les euilles rapprochées, ailées ; les folioles nom- breufes , lancéolées , étroites , glabres ; entières, aiguës à leur fommet, la plupart décurrenres à leur bafe ‘d’un vert-gai ; la plupart oppofées ; les vrilles trifides ; les fleurs folitaires ; le pédoncule plus court que les feuilles ; le calice long de deux pouces ; les écailles ovales, purpurines, blan- châtres & fcarieufes à leurs bords; les intérieures plus longues , terminées par une petite foie ; les demi-fleurons de la corolle ovales, à peine tri- dentés, d’un rouge- écarlate ; les fleurons d’un Jaune-rougeitre, à demi trifides 5 les découpures linéaires; extérieure plus large , tridentée ; les intérieures entières ; les femences tétragones ; l'aigrette (file, plumeufe, rouflâtre, longus d’un demi-pouce. |

Cette plante croît au Chili. B ( Cavan.) ** Feuilles fimples.

. $+ MutisE à feuilles de houx. folia. Cav.

_ Mutifia foliis fimplicibus , cirrhofis, cordatis : amplexicaulibus ; fpinofo-dentatis. Wiilden. Spec. Piant. 3. pag. 2c60.

Mutifia caule fruticofo , fandente > foliis feffi- ibus , ovatis, dencato-fpinofis, Cavan. icon. Rar. Pag. 63. tab. 493.

Plante très - remarquable par la forme de fes feuilles, Ses tiges font tortueufss, rougeatres, grimpantes, hautes de trois pieds & plus; les rameaux alternes ; les feuilles feffiles, altèrnes , à demi amplexicaules, ovales, coriaces, un peu irrégulières, longues d'environ un pouce % demi, vertes, luifantes en deflus, glauques & tomen-

Matifia ilici-

teufes , principalement dans leur Jeuneffe , à den-

telures irrégulières , refqu'épineufes ; les ner- -vures blanchâtres; cel

une vrille en fpirale ; les pédoncules courts ; foli- taires, uniflores , terminaux; le calice à peine

long d’un pouce ; les écailles coriaces ; jaunâtres,

fcarieufes à leurs bords; les demi-flsurons prefque linéaires , de couleur Purpurine , À peine crénelés ; les fleurons pourpres ; les femences prefque tri- gones, rouflâtres ; l’aigrette fefile, plumeufe, rouffâtre, ,

Cette plante croît au Chili. B ( Cavan.)

6. Murtise à feuilles roncinées.

Murifia runci- nata, Willd.

Mutifia. foliis fimplicibus , cirrhoffs | runcinatis > decurrentibus , fubiùs tomentofis. Wild, Spec. Plant.

3: PAB. 2069.

Mutifia ( retror{fa) cau/e fcandente ; foliis lan- ceolatis , decurrentibus > retrorshm finuatis, fubrès

tomensofis. Cavan. Icon. Rar. $. pag. 6 j: tab. 408.

e du milieu prolongée en -

MUT 5) _ Ses tiges font ligneufes, cylindriques, hautes dun pied & demi; les rameaux alternes ; les feuilles feffiles, un peu écurrentes, alternes, rapprochées, vertes, glabrès en déffus , blanches. & tomenteufes en deffous, lancéolées » aiguës, longues de deux pouces & plus, finuées , déchi- rées à leurs bords ; les découpures aiguës , ré- fléchies vers la bafe des feuilless la nervure pro- longée en une vrille bifide ; les fleurs folitaires , trminales; le calice long d’un pouce, élargi à fa bafe; les écailles ovales > alongées , terminées par une pointe recourbée ; dix. à quatorze demi fleu. rons jaunes, prefque linéaires; deux dents féta- cées , alongées au fommet de leur onglet; cinq filamens ftériles ; les femences alongées, rétrécies à leurs deux extrémités, ferrugineufes ; une ai- grette plumeufe,

* dsñnres

Citte plante croît dans Jes contrées méridia- nales de l'Amérique , aux lieux ftériles. b(Cav.)}

7: MUTI£E finuée, Murifa fruata. Cav.

Murifia folits fimplicibus , cirrhofis, linearibus, fnuato-dentatis | bafs decurrentibus ;: calicis Jauamis patulis, Willd, Spec. Plant. 3. pag. 2070,

Mutifia canle flexuofo-fcandente ; foliis fublinea- rébus , finuatis, glabris , decurrentisus. Cavan. Icon.

Rar. $. pag. 66. tab. 499, 8. Eadem , foliis fubtomentofis, brevioribus.

Cette plante à des tiges rameufes, grimpantes, flexuenfes ; glabres , hautes d’un pied & demi ; les feuilles fefiles , alternes, linéaires-lancéolées aiguës à leur fommet, rétrécies & décurrentes à leur bafe, dentées, finuées, longues de deux ou trois pouces, glabres ou légèrement tomenteufes L & plus étroites dans la variété B, terminées par 2 vrille fimple; les fleurs folitaires ; terminales, médiocrement pédonculées ; le calice long d'un pouce & plus ; les écailles terminées par une pointe droite, fubulée., rarement recourbée ; les plus in- férieures muriques, uh peu tomenteufes à leur bord fupérieur & interne ; les demi-fleuronsjaunes, ovales, alongés, depourvus d'appendice: au fom= met de leur onglet; cinq filamens fériles & blancs ; l'aigrecte blanche, un peu plus longue que le ca- lice,

Cette plante croît au Chili ; dans les montagnes des Cordilières. F ( Cavan. )

8. Murise épineufe. Mutifia Jubfpinofa. Cav. Mutifia foliis fimplicibus , cirrhofis, linearibus, _ dentatis ;: Jagittato-amplexicaulibus ; caule alato , dentato ; calicis fquamis reflexis, Willden. Spec. Plant. 3. pag. 2070. DU us Mutifia foliis fabkaftatis , dentibus fpinofis ; canule féandente ; trialato ; alis dentaio-fpinofs. Cavan.

| Icon. Rar. $. pag. 64. tab. 495.

7

40 MUT

. Il y a quelques rapports entre cette tr 8e : Ja précédente , furtout dans la forme des feuilles ; mais fes tiges font pourvues de trois ailes mem- braneufes, décurrentes , dentées, un peu épi- neufes; elles font grimpantes , ligneufes ; longues de trois pieds, glabres , cylindriques ; les feuilles fefiles, roides, prefque haftées , longues de trois pouces & plus , larges de deux lignes, très-ré- trécies à leur fommet, dentées, épineufes , ter- minées par une vrille fimple, roulée en fpirale; les fleurs folitaires, médiocrement pédonculées, t-rminales; le calice long d’un pouce & demi; les écailles coriaces , ovales , alongées , terminées par une pointe réfléchie ; les intérieures prefque mutiques ; les demi-fleurons jaunes, quelquefois de couleur purpurine, prefque linéaires, à trois petites dents à peine fenfibles ; une petite lan- guette fubulée au fommet de l'onglet ; les fleurons Jaunes; l’aigrette rouflâtre, plus courte que les fleurons.

Cette plante croit au Pérou. (Cavan.)

9. MurTisE fagittée. Mucifia fagittata. Cav.

Muuifia foliis fimplicibus , cirrhofis , lanceolatis | irtegerrimis , fubtùs tomentofis , bafi fagittatis ; caule alato-dentato ; calicis fquamis reflexis. Wilid. Spec.

| Plant. $. pag. 2070.

Mutifia ( baftata ) caule alato , fruicofo | fcan- dente ;. foliis haffatis , fubtùs lanatis. Cavan. Icon. Rar. $. pag. 64. tab. 494.

Efpèce très-diftinéte par la forme de fes feuil- les. Ses tiges font hautes de deux pieds & plus, firiées , pourvues de se ailes lanugineufes en deflous , à fortesdenteluresrenverfées; les feuilles feffiles , très-rapprochées , fagittées , très-aigués, longues de quatre pouces, larges d’un demi-pouce, glabres , entières , ridées à leur face fupérieure , lanugineufes & blanchâtres en deffous , terminées par une vrille fimple , roulée en fpirale ; les pé- doncules courts, foliraires ; le calice long d’un pouce & demi ; les écailles ovales , acuminées , blanchâtres , lanugineufes , recourbées à leur fommet ; environ dix demi-fleurons de conteur | purpurine ; deux découpures filiformes au fommet de l'onglet; les femences couronnées par une ai- grette rouflâtre, plus courte que les fleurons.

. Cette plante croît fur les hautes montagnes , au Chili. h (Cavan.)

10. MUTISE décurrente. Mutifia decurrens, Cay.

Mutifia foliis fimplicibus , cirrhofis , lanceolatis $ integerrimis , decurrentibus , glabris, Cavan. Icon. Rar, $. pag. 65. tab. 497.

Arbriffeau dont les tiges font rameufes » gla- bres , anguleufes , cylindriques, hautes de deux pieds ; les feuilles fefiles , alternes, ovales, lan- céolées , très-entières, longues d'environ trois

4

MUT

pouces , décurréntes fur les riges dans toute leur moitié inférieure, terminées par une vrille, à deux découpures en fpirale ; les fleurs {olitaires , termi- nales; leur pédoncule long de deux ou troispouces; les demi-fleurons au nombre de douze; leur lan- guêtte longue d’un pouce & demi , d’un pourpre- foncé , portant à fa bafe deux découpures courtes, fétacées ; les fleurons nombreux, de couleur pur- purine; l’aigrette blanchâtre , un peu plus courte que les fleurons. se

Cette plante croît au Chili, dans les montagne des Cordilières. T3 (Cavan.) é

11. MuTIsE recourbée. Mutifi: inflexa. Cavan.

Muifia foliis fimplicibus, cirrhofis , linearibus ; féflilibus , margine involutis ; calicis fquamis reffexise

Wild. Spec. Plant. 3. pag. 2070.

Mutiffa caule fcandente , fruticofo ; foliis linea- ribus , anguflifimis , bafi inffexis. Cav. Icon. Rar. $. pag. 65. tab, 496.

Des feuilles fort longues, très-étroires, font diftinguer aifément cette efpèce. Ses tiges font anguleufes , ftriées , prefque filiformes, glabres , rameules , grimpantes , longues de dix à douze pieds; fes feuilles feffiles, éparfes, pendantes à leur bafe , puisredreflées , longues d’environtrois pouces, larges d’une ligne, entières , linéaires , aiguës , traverfées par une feule nervure qui fe prolonge en une vrille fimple , roulée en fpirale ; les fleurs folitaires , terminales , médio- crement pédonculées ; les écailles calicinales exté- rieures terminées par une pointe fortement re- courbée ; les intérieures mutiques; huit demi- fleurons d'un pourpre-foncé, fans découpures ni dents, du moins ces dernières très-peu fenfibles ;

les fleurons du difqué jaunes , divifés prefqu’en

deux lèvres; l’extérieuré linéaire, tridentée; l’in- térieure à deux lanières filifofmes; l’aigretté blan- châtre. |

. Cette plante croît dans les montagnes des Cor-

dilières, au Chili. 5 (Cavan.) :

12. MuTisE à feuilles linéaires. Murifa lineari= folia. Cavan.

Mutifia caule eretto, fruricofo; foliis linearibus , confertis , non cirrhofis ; Limbo revoluto, Cavan. Icon. Rar. $.pag. 66. tab. $00.

Mutifia foliis fimplicibus , mucronatis , linearibus, adpreffis ÿ caule ereéto, Willd. Spec. Plant. $. pag. | 2071.

Cette efpèce eft jufqu’alors la feule qui foit dé- pourvue de vrilles. Ses tiges font ligneufes , point grimpantes , peu ramifiées , cylindriques , à peine longues d'un pied, garnies de feuilles très-rap- prochées, nombreufes , fefiles , imbriquées , fs néaires ; longues d’un pouce , roulées à leurs :

) bords 2

M. +: 0 bords , fort étroites, un peu obtufes , terminées par une pointe courte , fubulée ; les fleurs termi- pales , folitaires ; leur calice alongé , cylindrique ; fes écailles ovales, obtufes , imbriquées ; les demi- fleurons ovales , lancéolés.

Cette plante croît au Chili, fur les montagnes

des Cordilières. B ( Cavan. )

MYAGRUM. ( Voyez CAMÉLINE , Di&, & Suppl. )

MYCENA. (Voyez Acaric, Suppl. )

MYCONIA. ( Lapeyr. Plant, des Pyrén. ) Nom générique que M. de Lapeyroufe a fubititué à ce- lui de ramondia ; qu'il a oublié de citer en fyno- pyme , mais que les botaniftes fe feront un devoir de conferver. Il à été établi pour le verbafeum my- coni. Linn. ( Voyez RAMONDIA , Suppl. )

MYGINDA, ( Voyez MYGINDE.)

MYGINDE. Myginda. Illuftr, Gen. tab. 76, myginda uragoga, n°. 1.

SUITE DES ESPÈCES.

6. MYGINDE à larges feuilles. Myginda latifo-

dia. Swartz.

Myginda foliis ellipticis , crenulatis | fubcoriaceis ; ffgmatibus duobus aut quatuor, feffilibus, Sw. Flor. . And. occid. 1. pag. 342, & Prodr. pag. 39.—Vahl, Symb. 2. pag. 32.

Arbriffeau de trois ou quatre pieds , divifé en rameaux épars, lifles , tétragones , gaggis de feuilles oppofées , pétiolées , elliptiques , alon- gées, obtules, roides, prefque coriaces, glabres à leurs deux faces, les crénelures diftantes ;

Hi les pétioles courts ; les pédoncules axillaires

; plus courts que les feuilles,

chargés de peu de fleurs ; les pédicelles uniflores ;

les fleurs petites, blanchâtres ; le calice très-petit, à quatre découpures ; le tube de la corolle très- court; le limbe à quatre découpures alongées, pes : obtufes, entières , réfléchies; quatre f- amens de la longueur de la coroîle , attachés entre fes découpures; les anthères arrondies ; l'ovaire globuleux ; point de ftyle ; deux ou quatre ftigmates feffiles, globuleux. Le fruit eft une cap- fule ou plutôt un drupe globuleux, contenant Un noyau offeux , ridé , alongé,

Cette plante croît aux Antilles. B (Siwartz.)

YLOCARYUM à feuilles de troëne. My/o- caryum liguffrinum. Willd. ;

Mylocaryum foliis alternis , oblongo-lanceolatis ; racemis fimplicibus , terminalibus, (N. ) Willd. .Enum. 1. pag. 454.

Botanique. Supplément. Tome IF.

veinées, crénelées à leurs bords;

MT OS

Genre de plantes dicorylédones, à fleurs com= plètes , polypétalées, régulières , voifin de la fa-

mille des bruyères, qui paroïît avoir des rapports

avec les cethra | & qui comprend des arbriffeaux exotiques à l'Europe, à feuilles fimples , alternes; les fleurs difpofées en grappes terminales.

! Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir :

Un calice à cing découpures profondes ; cinq pé- tales ; dix filamens dilatés & prefqu'anguleux à leur milieu ; un ovaire fupérieur ; un fligmate feffile , tri= gone , en tête ; une noix à quatre ailes, à trois loges.

Ses rameaux font cylindriques , d’un brun-jau- nâtres; fes feuilles afternes, à peine pétiolées, alongées, lancéolées, glabres à faute deux faces, plus pâles en deffous, longues d’un pouce ou d'un pouce & demi, plus étroites à leur bafe, rétrécies & obtufes à leur fommet. Les Aeurs font difpofées en grappes fimples, terminales, longues d'un pouce & demi; la corolle blanche, divifée en cinq pétales ; dix étamines; les filainens prefque anguleux, dilatés vers leur milieu : il n’y a point de ftyle. Le fligmare eft en forme de tête trigone. Le fruit comffte en une noix à quatre ailes, divifée en trois loges. dj

‘Cette plante croit dans l’Amérique feptentrio- nale. h (Wild. )

© MYONIMA. ( Voyez Myonime. )Illuftr. Gen, tab. 68, fig. 1, myonima obovata, n°. fig. 2; myonima myrtifolia , n°. 2.

MYOPORUM. Brown, Nov. Holl. 1. pag. 515.

Je dois prévenir que ce genre eft le même que l’andreufa de Ventenat, dont ila déjà éfé fait mention dans ce Supplément, le même que le po-

onia d'Andrew & de Labillardière. Je penfe que a dénomination de myoporum, établie d’abord par Forfter & par Bancks & Solander, doit être

1;

préférée , pour éviter la confufon des noms. Il .

faudra, en conféquence, rapporter ici les deux efpèces d'andreuffa décrites par Ventenat , & les pogonia d'Andrew & de Labillardière.

D’après l’expoñtion du caraëtère effentiel de ce genre par Brown, il eft évident qu’il fe rapproche davantage de la famille des verbenacées ( Juff. Ann. Muf.) que de celle des plaqueminiers, dans laquelle Ventenat l'avoit placé. Brown en fait une famille particulière fous le nom de myoporinées. M. de Juffieu le primulacées.

Ce caractère confifte dans :

Un calice perfiffant ; à cinq divifions ; une corolle prefqu'en foucoupe ; le tube court ; le limbe à cing lobes prefqu’égaux ; quatre étamines didynames , fou- vent une cinquième, rarement fertile ;: un ffigmate obtus ; un drupe en baie monofpermes, 6

+ A

place parmi les lyfimachies ou

#

» À quatre ou à deux loges

PT:

4 UM YU. Obfervations. Ce genre renferme des arbriffeaux |

. dont les rameaux & les feuilles fonc fouvent co- lorés & vifqueux dans leur jeunefle ; les teuilles alternes , rarement oppofées , entières ou dentées en fcie , très-fouvent parfemées de points tranfpa- rens ; les pédoncules uniflores , fafciculés , rare- ment folitaires ; les fleurs blanches ou purpurines, barbues à leur orifice ; les étamines courtes ou faillantes. Le pogonia de M. de Juflieu eft très-dif- férent ; il appartient à la famille des orchidées.

EsPÈCEs.

I, Feuilles alternes, très-entières.

1. Myororum (ellipticum}) fokis ellipticis ; obtufiufculis, mucronulatis, bafi fubattenuatis, ra- mulifque levibus ; calicis lacinits lanceolatis, acu- tiffimis ; corolla fauce vil'ofiufculé ; limbo imberbi.

Brown , Nov. Holl, 1. pag. $15. . Pogonia glabra. Andr. Bot. repof. tab. 283,

Andreufia glabra. Vent. Malm. tab, 108. Di&. Suppl. 1. n°, 1.

2. Myororuxm (tenuifolium) foliis lanceolatis, acutiffimis , ramulifque levibus ; calicis laciniis lan- ceolatis , acutis ; limbo corolla imberbi. Brown, Nov.

Hol!. lc.

Myoporum tenuifolium. Forft. Prodr. pag, 44. n°. 241.— Wild. Spec. Plant. 3. pag. 381.

3. Myrororym (acuminatum } fodiis latiufculo- lanceolatis , acuminatis , acutiffimis , bafi attenuatis, ramifque levibus ; laciniis calicis ovato-lunceolatis ;

limbo"torolls barbaio. Brown , Nov. Holl. 1. c.

4. Mrororvy (montanum) fo/iis lineari-lan- ceolatis , acutiffimis , bai attenuatis ; ramifque Levi- bus ; laciniis calicis linearibus, acutis. Brown, Nov.

Hoil. L c. $- Mrororum (humile) fodiis fpathulato-li-

nearibus , obtuffufculis | aveniis ; caule procumbente. Brown , Nov. Hoil. I. c,

6, Mrororuy ( parvifolium) fodiis linearibus , obtufiufculis ; apice nunc dentatis , buff attenuatis, ramulifque glandulofis ; Pedunculis pafsim bipartitis, dimidio folrrs longioribus ; caule diffufo Brown, Nov. Holl. 1. c. Valde affine pracedenti. |

An ? myoporum ( verrucofum ) caule fruticofo ; ramis Jubdecumbentibus , pi "8 , ie ; A alternis , carnofis 3 Verrucofis 3 {ffilibus , fpathulato- linearibus ;. floribus fubgeminis | pedunculis foliis agualiEus. Defv. Journ, de Bot, 4, pag. 141. tab. 3$, fus pogoniä, & pag, 143.

_ Cetre efpèce, décrire & fisurée par M. Def: vaux, me paroit avoir une telle reffemblance de

*

M Y O

caraétères avec la plante de Brewn, que j'ai cru devoir réunir ces deux plantes , jufqu'à ce que celle de Brown nous foir mieux connue. Celle dont il s’agit ici eft un petit arbriffleau rameux, dont les rameaux font grêles , tombans , à feuilles - éparfes, fefiles , linéaires-fpatulées , très-étroites, obtufes , couvertes de petites verrues ; les fleurs blanches , folitaires géminées ; les pédoncules axiilaires , filiformes , de la longueur des feuilles; les poils de lorifice de la corolle peu nombreux; les étamines faillantes.

_ Cette plante croît à la Nouvelle - Hollande ; elle eft cultivée dans les pépiaières de M. Noi- fette. D

«* # à TM

II. Feuilles alternes & denrées ; drupe ventru,. à quatre loges.

7. Mxororum (adfcendens) folirs obovato-ob- longis | obtufiufculis | éxtra medium obtusè ferratis , ramifque levibus , adfcendentibus ; caule diffufo. . Brown , Nov. Hell. |. c, .

8. Myrororum (infulare) fois lanceolatis, rbafi attenuatis , apice ferratis , ramifque levibus ; no- - vellis vifcidis ; caule ereëto. Brown , Nov. Holl. |. c.

9. Mrororum (ferratum ) fois lanceolatis , acutiffimis , ferratis , ramifque levibus. Brown , Nov: Holl. |, c,

Pogonia (tetrandra) foliis lanceolatis , ferratis ; ee: Labill. Nov. Holl, 1. pag. 59. taD. « .

Arbriffeau d'environ